Test - Beach Buggy Racing 2 : Island Adventure - Un jeu de course déjanté

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Beach Buggy Racing 2 : Island Adventure est un jeu de course initialement sorti sur les appareils mobiles en 2018, puis porté sur nos consoles récemment. Le titre, développé et édité par Vector Unit, laisse entrevoir beaucoup de similitudes avec d’autres jeux du genre, comme Mario Kart…

Quid du mobile ?

La carte du mode aventure

La première remarque légitime que l’on puisse avoir, c’est pourquoi acheter la version console, si l’on peut y jouer gratuitement sur nos téléphones ? On y retrouve plusieurs raisons que l’on énuméra tout au long du test.

Tout d’abord, et c’est sûrement le fer de lance de cette version, nous constatons la présence d’un mode aventure. Tout de même assez long, il porte néanmoins bien son nom. En effet, il n’y a pas d’histoire à proprement parler, si ce n’est quelques boutades lorsque l’on lance un niveau contenant un rival. L’objectif est seulement de parcourir les différentes cartes, et de réussir les courses ou défis qui sont proposés en obtenant le score maximal, les trois étoiles.

Les rares dialogues

Il est d’ailleurs possible de parcourir cette aventure à plusieurs (uniquement en local), et c’est vraiment très plaisant de le faire. S’aider de son coéquipier pour gagner les trois étoiles, ou au contraire le trahir pour les obtenir à sa place seront des moments de joie à n’en pas douter.

Mais l’absence d’une véritable histoire nuit à l’envie de progresser, plus particulièrement en solo où l’intérêt est proche du néant. Y compris à la toute fin où l’impression d’avoir toujours refait la même chose s’avère vrai. À peine quelques récompenses sont à débloquer dans ce mode pour pouvoir les utiliser ailleurs, et c’est sans doute son seul intérêt pour un joueur solitaire.

Vroom Vroom !

Mais si le mode aventure est sympa à plusieurs, c’est que le gameplay suit derrière ? La réponse est oui… et non. Tout va dépendre de ce qui est recherché.

Beach Buggy Racing 2 : Island Adventure se joue de manière très similaire à Mario Kart, et devient même… encore plus simple dans ses mécaniques, alors que le jeu de course du plombier moustachu est déjà très accessible dans son ensemble.

Il y a plusieurs types d’environnements

On retrouve les sempiternels objets qui vont frapper le premier, les missiles autoguidés… L’un des points forts du titre est que l’arsenal s’avère extrêmement fourni avec 44 objets. Néanmoins, derrière ce nombre assez fou se cache une réalité toute autre, la plupart des objets se ressemblent dans leur utilisation. Pour ne prendre qu’un exemple concret, il existe l’équivalent des champignons dans Mario Kart, pour accélérer un bref instant. Sauf qu’ici, on se retrouve avec plusieurs objets ayant la même fonction, avec une différence très mineure entre eux. Mais cela reste tout de même plaisant d’avoir de la variété.

En dehors des objets, et donc directement vis-à-vis de la conduite, il est possible de déraper. C’est sur ce point précis que l’on se rend compte de l’extrême facilité du titre, probablement dû au fait que c’est un jeu mobile à l’origine. Le dérapage ne sert qu’à prendre des trajectoires plus facilement, mais en aucun cas permet de récupérer un boost de vitesse ou autre comme chez les homologues. Un choix de gameplay plutôt sympa pour les jeunes joueurs ou pour jouer avec des amis qui n’y connaissent rien, et dérangeant pour ceux souhaitant pousser le titre plus loin.

Les véhicules ne sont pas en reste et influent également sur les statistiques comme le dérapage, la maniabilité, etc… Mais le plus important demeurent les personnages. En effet, chacun d’eux possède une capacité qui leur est propre, avec une utilisation limitée à chaque course. Il faut donc choisir le bon moment pour les utiliser, ce qui peut renverser totalement le déroulement de la course. Par exemple, l’un des personnages va pouvoir accélérer pendant quelques secondes, tout en laissant une traînée de flammes derrière lui, ce qui aura pour effet de déranger les adversaires.

Cependant, tout cela peut sembler cool, mais c’est aussi là que le bât blesse… L’équilibrage ne tient pas la route. Très clairement, les différentes capacités des personnages ne sont pas toutes égales entre elles. Par ailleurs, avec l’absence d’un dérapage intéressant et technique, les objets ont une importance capitale dans le déroulement de la partie, à en devenir frustrant en solo tout du moins, l’IA ne jouant pas spécialement sur le même tableau (elle peut par exemple utiliser sa capacité ultime plus de fois que le nombre maximum autorisé par course). Ce qui peut par contre faire la différence, c’est la connaissance des différents tracés…

Une course de nuit

Des courses nombreuses

Les niveaux, c’est pas ce qui manque ici. Au total de 23, ils vont garantir une certaine variété lors de votre périple. Néanmoins, cela va rapidement se répéter visuellement, où chaque thème (plage, marécage, neige…) va réapparaître dans plusieurs courses, mais sans pour autant avoir l’impression de parcourir le même niveau.

Le plus intéressant sont très probablement les raccourcis. Très bien pensés, ils permettent aux meilleurs joueurs, s’ils sont bien pris, de gagner un temps considérable. Pour ne prendre qu’un exemple, il est possible de rebondir sur le dos des dinosaures dans un niveau spécifique, propulsant le véhicule assez haut pour pouvoir couper une partie du stage. Par contre s’il est mal pris, ce sera plus une perte de temps qu’autre chose.

On peut personnaliser les différentes courses

Mais c’est aussi en essayant de rechercher tout et n’importe quoi qu’un défaut assez gênant va faire surface. Très probablement dû au fait que le titre se veut simple dans son approche, les détections en cas de hors course sont ultra sensibles. C’est assez frappant lorsque l’on s’éloigne ne serait-ce que quelque peu du tracé ou que l’on rate un raccourci de quelques millimètres. Tout en pouvant pourtant y retourner, le jeu va tout simplement considérer que ce n’est pas bon, et replacer le kart sans aucune raison. À ce sujet justement, un autre point frustrant va faire son apparition… Il suffit que l’on soit dans un raccourci et que l’on se prenne un objet en pleine poire, pour que le jeu nous fasse réapparaître partout… Sauf dans le raccourci en question. Les points de respawn sont uniquement placés sur le tracé principal, et c’est bien dommage.

Tous ces points négatifs sont surtout gênants lors d’une expérience en solo, mais on les oublie rapidement avec ses potes lors d’une soirée canapé, le titre ne disposant pas de jeu en ligne, malheureusement.

Pour pousser le délire plus loin, il est possible de personnaliser les courses comme on le souhaite en choisissant les objets qui vont apparaître (si ce n’est aucun), créer un championnat, un contre-la-montre… Le contenu ne manque pas.

Le visuel et l’audio à la ramasse

Les personnages jouables

Graphiquement, on se rend tout de suite compte que le titre est très en retard techniquement. Et pour cause, le jeu n’a quasiment pas évolué sur ce plan avec sa version mobile. Néanmoins, cela profite sur quelques points. Déjà, le jeu ne rame absolument pas, que l’on soit en solo ou à plusieurs, et heureusement ! De plus, et c’est super pour enchaîner, les temps de chargement sont quasiment inexistants. En moyenne, ils durent 1 seconde si ce n’est moins pour lancer une course. À noter par contre la présence de clipping, c’est-à-dire des éléments qui vont apparaître ou disparaître au loin dans les stages, et ce sans aucune raison vu que le jeu n’est pas fou visuellement.

Du côté des sonorités, Beach Buggy Racing 2 : Island Adventure est pauvre. Quelque soit la thématique du stage, on a toujours une musique très similaire, à contrario de ses concurrents où la bande-son était toujours cohérente avec le niveau en question. Les bruits des objets sonnent également très cheap, mais restent dans le ton avec le visuel un peu cartoon du titre.

Test réalisé sur Xbox One.

Bilan

On a aimé :
  • Les temps de chargement insignifiants
  • C’est ultra fluide
  • 44 objets tactiques
  • Immédiatement accessible pour n’importe qui
  • Super fun en local avec des potes
  • Des raccourcis bien pensés
On n’a pas aimé :
  • Pas de online
  • Le mode aventure, très anecdotique
  • Un mauvais équilibrage des personnages
  • Un gameplay bien trop simple
  • Graphiquement d’un autre temps
  • Les musiques trop similaires entre les différents niveaux
Amusant à plusieurs

Beach Buggy Racing 2 : Island Adventure ne remplacera pas un Mario Kart ou un Crash Team Racing, mais s’en sort plutôt bien dans sa catégorie. Son gameplay plutôt simple contentera les jeunes joueurs et permettra de jouer avec des amis en local qui n’y connaissent rien, mais dans le même temps va déranger les joueurs les plus aguerris, où il sera difficile de pousser le titre plus loin, si ce n’est maîtriser au maximum les trajectoires et les raccourcis. Assez moyen en solo avec un mode aventure ne consistant qu’à une suite d’objectifs ou de courses, le titre se destine surtout à des joueurs voulant un fun immédiat qui sera garanti, et sans prise de tête… à condition de ne pas être seul.

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Beach Buggy Racing 2

Genre : Courses

Éditeur : Vector Unit

Développeur : Vector Unit

Date de sortie : 17/03/2021

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4