Qui n’a jamais rêvé de valider son parcours scolaire en jouant aux jeux vidéo ? Ne nous le cachons pas, nous sommes bien nombreux, et à part jouer grâce au Xbox Cloud Gaming sous la table, rares sont les manières de pouvoir le faire ! Et pourtant, des étudiants américains peuvent gagner des points universitaires en jouant à Age of Empires IV.
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Une université qui fait jouer les étudiants à Age of Empires IV
À partir de ce semestre, les actuels et futurs étudiants de l’Université de l’Arizona et de l’Arizona Online peuvent gagner des crédits universitaires en interagissant avec du contenu spécial, tout en jouant à Age of Empires IV.
Ce n’est pas une mesure pour contenter les joueurs de STR, mais plutôt un projet mûrement réfléchi par Paul Milliman, professeur agrégé d’histoire médiévale, Kara Aquilano Forney, directrice exécutive des initiatives d’entreprise et du développement commercial, Alison Futrell, professeure agrégée d’histoire romaine et chef de département, et Noble Smith, directeur narratif de la franchise Age of Empires chez World’s Edge Studio.
Paul Milliman explique que cette idée lui est venue lorsqu’il a été amené à travailler avec l’un des meilleurs étudiants de la promotion et qu’il lui a demandé comment est-ce qu’il avait pu autant apprendre sur l’histoire médiévale. La réponse est simple, un certain Age of Empires II n’a cessé d’aiguiser sa curiosité !
Ces dernières années, un grand nombre des meilleurs étudiants avec lesquels j’ai travaillé sont des joueurs. Ils font des recherches sur des événements historiques tout en jouant à ces événements historiques dans des jeux. Je voulais donc rencontrer ces joueurs-historiens là où ils rencontrent l’histoire et leur montrer quelques-uns des merveilleux endroits où ils peuvent aller en ligne pour faire leurs propres recherches historiques. Comme le dit Age of Empires IV, je voulais leur apprendre comment faire de l’histoire leur histoire.
Alison Futrell partage également cet enthousiasme puisqu’elle s’intéresse à la manière dont le passé est interprété au cinéma et à la télévision. Elle a ainsi immédiatement été séduite par les approches très distinctives et très créatives du passé que l’on pouvait trouver dans le jeu vidéo.
Apprendre et jouer ne sont pas incompatibles
L’idée de ce partenariat ne date pas d’hier. En effet, Kara Aquilano Forney explique qu’elle a rencontré Will McCahill, responsable de World’s Edge, il y a deux ans. À cette occasion, ils ont discuté des possibilités d’apprentissage dans Age of Empires IV et ont donc convenu qu’il serait enrichissant de rediriger les joueurs vers du contenu pédagogique après avoir joué.
Paul Milliman a immédiatement été saisi par les campagnes du jeu, notamment grâce aux vidéos « Hands on History » qui permettent d’en apprendre beaucoup sur l’art de vivre médiéval, sur les stratégies militaires, etc. Séduit par le format, il demande ainsi aux étudiants de réaliser des travaux semblables sur divers sujets !
Force est de constater que le jeu vidéo est de moins en moins dénigré, bien au contraire. L’année dernière, The American Historical Review, la principale revue universitaire d’histoire aux États-Unis, a commencé à évaluer les jeux vidéo historiques, reconnaissant ainsi l’importance des jeux dans la formation de l’opinion publique sur l’Histoire.
Les historiens de l’Université de l’Arizona espèrent que ces nouveaux modèles d’apprentissage intrigueront assez les apprentis historiens pour avoir la curiosité d’en apprendre toujours plus. Paul Milliman explique qu’en raison d’Age of Empires IV, il s’est passionné pour de nouvelles activités.
J’ai commencé à apprendre le tir à l’arc il y a quelques mois, et bientôt je prendrai des cours de fauconnerie et d’escrime historique. Ainsi, Age of Empires IV peut inspirer des personnes de tous âges et de tous niveaux de compétences historiques !
Espérons que notre cher Paul Milliman ne joue jamais à Manhunt... À n’en pas douter, il y a fort à parier que ce n’est que le début d’une nouvelle manière d’apprendre. Et vous, souhaiteriez-vous voir cela se démocratiser jusqu’à arriver dans nos universités ?
