Nouveau rebondissement dans les affaires de harcèlement sexuel et moral chez Activision Blizzard, cette fois-ci du côté des employés. Tandis que Bobby Kotick est toujours en poste, les acteurs majeurs de l’industrie ont fermement dénoncés la situation actuelle du groupe Activision Blizzard. Les groupes de contestation au sein des employés veulent toujours la démission du PDG, mais c’est aujourd’hui Jessica Gonzalez, une des figures majeures de l’opposition qui quitte le groupe.
Un combat mené difficilement
L’employée, membre de l’association ABetterABK, est devenue un personnage de la lutte contre le harcèlement physique et moral au sein de l’entreprise Activision Blizzard. Elle a annoncé sa démission hier dans un message à charge contre Bobby Kotick. Elle y dénonce notamment son « inaction et son refus de prendre ses responsabilités » faisant « fuir les grands talents » de l’industrie.
« Les produits Activision Blizzard souffriront jusqu’à ce que vous soyez démis de votre poste de PDG. Cela peut sembler dur, mais vous avez eu des années pour améliorer la culture de l’entreprise et regardez où en est le groupe actuellement. »
Jessica Gonzalez a choisi de démissionner pour tourner une page et se reconcentrer sur sa vie personnelle. Elle a remercié ses collègues pour leur soutien durant les derniers mois de combat et a déclaré qu’elle croyait encore « qu’avec suffisamment d’éducation et de sensibilisation », Activision Blizzard pourrait « être un groupe formidable » à l’avenir.
Valentine Powell, une collègue de Jessica Gonzalez, décrit cette dernière comme un « pilier de la culture » de l’entreprise qui a « été une voix constante pendant tout le temps qu’elle a passé chez ABetterABK, faisant pression pour que la vie s’améliore pour les groupes marginalisés ». Plusieurs de ses collègues ont publiquement félicités l’employée pour ses actions et ses engagements.
Des rapports accablants pour la situation de Bobby Kotick
Le Wall Street Journal a publié un rapport majeur sur la situation le mois dernier, détaillant les allégations de harcèlement sexuel, d’agression et de comportements inappropriés au sein d’Activision. Ce rapport faisait également état d’une culture tout aussi toxique au sein du studio Blizzard. Ces publications n’ont fait qu’amplifier les critiques à l’encontre de Bobby Kotick, largement critiqué pour son inaction sur ces sujets.
À ce jour, une pétition publique demandant la démission du PDG a déjà recensé plus de 25 000 signatures tandis qu’une autre, réservée aux salariés du groupe, a réunie 1800 personnes. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de feuilleton qui n’est pas près de se terminer à en croire le positionnement de Kotick et son maintien.
My resignation from Blizzard Entertainment pic.twitter.com/eJeTsYGFv8
— Jessica Gonzalez 💙 #FireBobbyKotick (@BlizzJess) November 30, 2021
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