Chaque jour qui passe met davantage en difficulté le PDG d’Activision, Bobby Kotick. Après les condamnations de PlayStation puis de Xbox, nous apprenons que Nintendo a également fait savoir que les agissements décrits dans la presse sont inadmissibles.
PlayStation, Xbox et Nintendo dénoncent le harcèlement
Combien de temps encore Bobby Kotick pourra-t-il tenir à la tête d’Activision ? La question est légitime tant la pression s’accumule dans l’industrie, y compris auprès de partenaires de longue date de la société.
Depuis le début de l’année, Activision-Blizzard est visé par une enquête pour des faits de harcèlement et de viols au sein de la société. Mais ces dernières semaines, de nouveaux détails sortis dans la presse mettent davantage à mal la position de Bobby Kotick, actuel PDG du groupe pour lequel le conseil a, encore tout récemment, accordé toute sa confiance pour qu’il puisse continuer à exercer ses fonctions.
Pourtant, Bobby Kotick est accusé d’avoir eu connaissance de cas graves signalés en interne et d’avoir également menacé de mort une employée.
PlayStation a été le premier gros constructeur à réagir publiquement par l’intermédiaire de Jim Ryan, patron de Sony Interactive Entertainment, qui s’est dit « découragé et abasourdi » par les révélations. Il a également émis des doutes quant à la possibilité que le groupe Activision-Blizzard puisse répondre correctement à la situation.
C’est ensuite Phil Spencer, patron de Xbox, qui a réagi sur le sujet. Il s’est dit « dérangé et profondément troublé par les événements et les actions horribles » qui sont rapportés dans la presse. « Ce type de comportement n’a pas sa place dans notre industrie », a-t-il précisé.
Aujourd’hui, on apprend via Fanbyte que Nintendo a également ajouté sa pierre à l’édifice par l’intermédiaire de Doug Bowser dans un email envoyé le 19 novembre à ses équipes de Nintendo en Amérique.
Avec vous tous, j’ai suivi les derniers développements chez Activision-Blizzard et les rapports en cours de harcèlement sexuel et de toxicité dans l’entreprise. Je trouve ces récits angoissants et dérangeants. Ils vont à l’encontre de mes valeurs ainsi que des croyances, des valeurs et des politiques de Nintendo.
Le message précise que Nintendo s’engage à disposer d’un lieu de travail ouvert et inclusif pour tous et qu’il attend la même chose de l’industrie et de ses partenaires. L’email précise aussi que Nintendo a été en contact avec Activision et que des mesures ont été prises, bien que nous n’en connaissons pas la teneur. On sait néanmoins que d’autres mesures sont à l’étude, ce qui montre que la pression pourrait encore s’accentuer dans les jours à venir.
La pétition signée par des salariés du groupe rassemble aujourd’hui plus de 1800 personnes, dont des développeurs historiques de la franchise Call of Duty que sont Sledgehammer Games, Treyarch et Infinity Ward.
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