Borderlands fait un peu mine d’outsider devant les mastodontes qui se bousculent à la veille de Noël, mais faut-il pour autant l’ignorer ? Je serais tenté de dire non, premièrement parce que ce n’est pas une énième suite que nous ont pondue les gars de Gearbox Software -connus pour les Brother In Arms-, et deuxièmement car nous avons là un mixe de FPS et de Hack’n’slash assez couillu. Reste à voir si ces deux arguments de poids ne nous cachent pas une soupe indigeste perlée de grumeaux.
C’est pas la joie mais presque
Votre histoire commence avec une arrivée en bus des plus fracassantes. L’introduction, de par sa mise en scène et la musique de Cage the Elephant l’accompagnant, laisse espérer une ambiance des plus funky. Et effectivement, Borderlands est un jeu typé post-apocalyptique, mais qui reste quand même loin d’un Fallout 3 déprimant de gris. Ici, les couleurs pètent, le soleil est omniprésent et le graphisme est la première chose qui vous marquera en lançant le jeu. Rien d’ébouriffant techniquement parlant, on note même des chargements de texture tardifs, mais l’esthétique générale est très réussie et très propre, avec un effet crayonné proche du cell-shading. Un style qui se combine très bien avec l’ambiance du titre, très porté sur le second degré avec quelques personnages charismatiques, ou tout du moins bien dérangés, sans compter sur les multiples références cinématographiques disséminées ici et là. La bande son, que l’on doit au trio Jesper Kydd - Cris Velasco – Dikiciyan, est elle aussi très réussie. Les musiques plutôt discrètes collent bien aux grandes étendues de la planète, et surtout, les ennemis, comme votre personnage ou certains PNJ, accompagneront l’action de répliques bien senties.
Sans parler de mon pote CL4P-TP, véritable cousin de Wall-E, que vous croiserez en train de chanter, danser le moonwalk, geindre, etc, avec des doublages français de très bonne qualité. Mention spéciale pour les multiples gags mettant en scène ce petit robot, auxquels vous pouvez assister en flemmardant sur le menu principal.
Bienvenue à Pandore
Passons maintenant rapidement sur le scénario, car malheureusement, ce n’est clairement pas ce qui vous poussera à avancer dans le jeu : vous incarnez un chasseur de prime fraichement débarqué sur la planète Pandore où se trouve, d’après les légendes, un artefact mystérieux. Vous êtes guidé par une étrange femme qui vous apparaitra sous forme d’hallucinations, vous guidant dans ce monde ouvert où se disputent plusieurs factions. Vous enchaînerez ainsi plus d’une centaine de quêtes, vous faisant parcourir les différentes régions de Pandore.
Ces régions sont représentées par des zones de taille variable, complètement ouvertes et que vous pourrez, après 1h de jeu, parcourir à bord de véhicules à la conduite très proche du warthog. Ces zones, plutôt réussies, se résument souvent à de vastes étendues quelque peu désertiques, mais vous visiterez aussi par exemple des zones en intérieur ou les docks d’un port de pêche. C’est d’ailleurs uniquement lors de vos changements de zones que vous rencontrerez des chargements, qui seront plus ou moins longs selon que vous avez installé le jeu dans votre console, ou que vous êtes l’hôte de la partie ou non, mais toujours raisonnables. A noter qu’il est possible d’activer un changement de zone sans sortir de son véhicule, ce qui vous évitera de longues escapades pédestres jusqu’à la prochaine station Autoloc. Vous pourrez également, plus loin encore dans le jeu, vous téléporter directement d’une zone à l’autre.