Test - Casques gaming GSP 300 et 600 de chez EPOS | Sennheiser

«Du bonheur dans nos oreilles» , - 3 réaction(s)

Quand on parle de casques audio, il est des noms qui sont immédiatement reconnus pour leur savoir faire. Sennheiser fait partie de ceux-là. Cette entreprise, d’abord nommée Labor W, existe depuis 1945. Elle a été renommée Sennheiser en 1958 et est intégrée depuis 2019 à la branche Enterprise et Gaming de l’entreprise indépendante EPOS, qui appartient au groupe Demant A/S. Bien que les premières créations de l’entreprise Sennheiser furent des microphones, cela fait aujourd’hui 75 ans que le son est au centre de leur intérêt et au cœur de l’entreprise. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que nous vous proposons aujourd’hui le test de deux casques sortis sous l’égide EPOS/Sennheiser, les GSP 300 et 600 Gaming Series !

Va y avoir du lourd

Pour commencer, on va mettre les choses à plat, pas comme les écouteurs de ces casques qui eux restent fixes et ne bougent pas. Décrivons dans le tableau ci-dessous leurs caractéristiques :

Caractéristiques des casques.
Casque GSP 300 Casque GSP 600
Réponse en fréquence 15-26 000 Hz 10-30 000 Hz
Indépendance 19 Ohms 28 Ohms
Niveau pression acoustique 113 dB 112 dB
Prix 99 € 219 €

Au vu de ses données, il en ressort que le GSP 600 est bien le plus puissant des deux quant à son amplitude sonore et ses prestations. Cependant, on va tenter de voir s’il vaut bien les 120 € supplémentaires qui le séparent du GSP 300.

Pour ce faire, on est retourné faire un tour sur le site audiocheck.net et voici ce qui en ressort :

Tests sonore.
Casque GSP 300 Casque GSP 600
Perception des basses dès 20 Hz dès 20 Hz
Perception des aigus à partir de 14 kHz à partir de 15 kHz
Calibrage parfait parfait
Test binaural réaliste ultra réaliste
Test dynamique 36 dBFS 54 dBFS

Dans le tableau ci-dessus, on constate que l’on a deux casques de très bon niveau, avec un GSP 600 supérieur à son petit frère. Mais comme rien ne vaut une immersion en profondeur, nous sommes allés creuser au cœur du sujet.

le GSP 300, [...] une netteté assez remarquable pour un casque vendu à ce prix là

Pour le test grandeur nature, en plus de la vidéo de 2 minutes disponible sur le site d’EPOS (qui est un clin d’œil à Blade Runner avec 18 Easter Eggs à retrouver), nous avons également utilisé 2 jeux :

et 2 films :

  • Blade Runner dans sa version 4K UHD, en Dolby Atmos True HD,
  • Tron l’Héritage, en DTS-HD Master audio 7.1.

Le premier constat concernant le GSP 300, c’est qu’on ne joue pas dans la même catégorie que celle des casques habituellement de moyenne gamme. On ressent un son très propre et clair, sans bruit et avec une netteté assez remarquable pour un casque vendu à ce prix. Le seul petit bémol que l’on peut lui reprocher se situe au niveau des graves, légèrement trop lourds. Les écouteurs, qui englobent parfaitement les oreilles et dont les coussinets sont à mémoire de forme, sont conçus avec une acoustique fermée qui permet de réduire considérablement tout bruit extérieur. C’est ce qui correspond au résultat du test dynamique à 36 dBFS dans le tableau. C’est très efficace et plaisant de n’être perturbé par quasiment aucun bruit extérieur, on se sent presque “isolé”.

En jeu, le rendu est propre, les graves et les aigus bien gérés, laissant le son clair et sans parasite. Passer dans le tunnel des Alpes Bernoises dans Forza 7 donne une impression très réaliste. Dans SWB 2 les effets de tirs sont bien représentés et la spatialisation est de bonne facture, ce qui permet de bien identifier l’origine des tirs. Pour ce qui est des films, le résultat est également très bon avec une bonne résistance aux variations des parties musicales de Tron l’Héritage, sans distorsion des graves ou des aigus. La qualité du rendu sonore dans Blade Runner est également de bonne facture, le son est propre même quand les graves peuvent sembler légèrement trop lourds. Bref, du bon boulot pour un casque vendu à 99 €.

Concernant le GSP 600, vu la limpidité du son et l’immersion fournies par le casque avec ses 54 dBFS, nous sommes partis nous asseoir derrière les volants des Ferrari FXX K de 2014 et Mercedes-Benz SLS AMG GT3 de 2011, toujours sur le même circuit. Excepté le bruit du moteur lors du départ en course lancée, qui ne semble pas si différent du GSP 300, les sons des passages de vitesses, du crissement des pneus dans les virages appuyés ou lors de dérapages, ainsi que la pression mise par les adversaires que l’on situe exactement dans l’espace, tous sont un cran au-dessus au niveau du rendu et d’une clarté remarquable. L’excellente spatialisation de SWB 2 est parfaitement retranscrite avec ce GSP 600, ce qui augmente encore la sensation de se trouver aux commandes des vaisseaux pilotés en vue intérieure, où les effets sonores des différentes armes sont fort bien représentés et restitués par le casque.

Le travail effectué avec le Dolby Atmos est exceptionnel et le GSP 600 le retranscrit à merveille

Au niveau des films, on a tout simplement rarement autant apprécié, au casque, la version de Blade Runner en passant par une console. La pluie, un vaisseau qui décolle, une cigarette qui s’allume, tout est ultra réaliste. On n’assiste plus à la scène, on la vit. Un réel moment de bonheur. Le travail effectué avec le Dolby Atmos est exceptionnel et le GSP 600 le retranscrit à merveille. On profite d’un son pur et cristallin, de graves et d’aigus ultras propres, l’immersion est complète. Tout comme la bande son de Daft Punk, qui fait partie intégrante du film Tron l’Héritage, qui jouit d’une merveilleuse clarté malgré sa grande dynamique et ses variations très contrastées, le tout sans le moindre grésillement rendant le film encore plus immersif. On sent que le GSP 600 est tout de même bien au-dessus de son petit frère, surtout quand le jeu ou film est correctement travaillé sur le plan sonore. Même si, on le répète, la qualité sonore du GSP 300 est déjà bien supérieure à beaucoup de casques gaming de milieu de gamme.

Conception légèrement différente

Les casques n’ont pas tous deux bénéficié des mêmes prestations au niveau fabrication, ce qui semble plutôt logique quand on voit l’écart de prix entre les deux modèles. L’arceau du GSP 300, bien que réglable sur la hauteur des écouteurs et équipé d’une protection en mousse efficace pour de longues sessions de jeu sans avoir mal à la tête, ne possède pas ce petit plus qu’à le GSP 600. L’arceau de ce dernier est en effet équipé d’un système de serre-tête qui permet de régler l’écartement des écouteurs et de réduire ainsi la pression exercée par le casque sur la tête. Cela peut paraître anodin, mais il n’en est rien. Une pression un peu trop forte au bout d’un certain temps, hop, il suffit de régler le serre-tête et le tour est joué. Voilà une idée vraiment excellente pour les longues sessions d’écoute et évidemment pour les joueurs professionnels.

Le GSP 600 possède également un système à charnière métallique qui semble des plus robustes, même quand on les malmène. Bien que le design général de chaque appareil soit réussi et respire la solidité, les charnières en métal du GSP 600 le rendent encore plus élégant. Pour ce qui est des micros, qui passent en mode muet dès qu’on les relève, ils sont tous les deux excellents. Les collègues à l’autre bout nous entendent parfaitement et aucun grésillement intempestif n’est à déplorer. Le son émis est propre, tout comme le retour, et sans écho. On a cependant été déçu de constater que même le GSP 600 n’a qu’une seule molette de réglage pour le volume. Elle a beau être très bien faite sur chaque casque, positionnée sur l’écouteur droit ce qui la rend très facilement manipulable en jeu, on aurait aimé profiter de deux molettes, une pour le tchat et une pour le jeu, nous évitant ainsi d’avoir à passer par les réglages de la console. Néanmoins, ces appareils étant compatibles avec les Xbox, Switch, PS4, PC et consorts, on imagine aisément que les spécificités de chaque plateforme aient pu poser problème à ce niveau.

Enfin, il est également important de savoir que les deux modèles font leur poid, même s’il ne se ressent pas vraiment lors de leur utilisation. Il faudra ainsi composer avec 297g pour le GSP 300 et 397g pour son grand frère. La différence se note aussi dans le packaging des deux appareils et dans la qualité des matériaux utilisés pour les câbles. En effet, si ceux du GSP 300 sont de bonne facture, ils n’en restent pas moins en caoutchouc, tandis que ceux du GSP 600 sont dans un nylon tressé du plus bel effet qui risque moins de se s’endommager avec le temps. Les mousses des écouteurs de ce dernier sont également de meilleure qualité, plus douces et desquelles ne ressortent aucune sensation de chauffe lors de longues utilisations, contrairement à ceux du GSP 300 qui finissent par légèrement nous chauffer les oreilles au bout de quelques heures. Un autre point appréciable pour les joueurs qui enregistrent les sessions de jeu et font de la vidéo, chaque appareil est livré avec un adaptateur nécessaire pour passer du branchement à la manette de la console, à celui d’un PC (attention, tous les portables ne sont pas équipés de ces entrées, auquel cas il faudra passer par le câble de la console). En effet, le GSP 300 est directement équipé d’une double sortie mâle mini-jack de 3,5mm (micro et audio) pour aller sur PC, il lui faut donc un adaptateur inverse (double entrée femelle vers simple sortie mâle) pour se connecter à la manette de la console. Quant au GSP 600, deux adaptateurs sont fournis, un simple (femelle, mâle) pour brancher le casque à la console et un double (simple sortie mâle vers double sortie mâle) pour le brancher sur un PC. Parfait pour faire de la capture vidéo ou du streaming tout en facilitant l’enregistrement de sa voix séparément sur les différents logiciels existants. Pour finir, comme le veut la loi européenne sur les produits technologiques, les deux casques sont garantis 2 ans.

Le Casque GSP 300

GSP 300 : Une présentation digne de Star Wars
Le GSP 300 une fois le couvercle soulevé
Câble supplémentaire du GSP 300 pour le connecter à la manette Xbox
GSP 300 : La molette de réglage
GSP 300 : vue d’ensemble
GSP 300 : Le micro

Le Casque GSP 600

Le GSP 600 dans son écrin
GSP 600 : vue d’ensemble
GSP 600 : Le micro
GSP 600 : Le molette du volume
GSP 600 : Les 2 languettes pour le serre-tête et ses mousses d’écouteurs déhoussables
Le GSP 600 et ses câbles de connexions

Bilan

On a aimé :
  • La limpidité et la clarté sonores du GSP 600
  • La qualité du micro et le son rendu des deux modèles
  • Le “petit” prix du GSP 300 compte tenu de son efficacité
  • La spatialisation, surtout sur le GSP 600
On n’a pas aimé :
  • Une seule molette pour régler les volumes
  • Pas d’écouteurs rotatifs
  • Des graves un peu trop lourds sur le GSP 300
S’il ne devait en rester qu’un

On en est tous conscients, la première chose que l’on prend en compte quand on parle d’un achat, c’est le prix. Or ici, la différence de prix entre le GSP 600 et le GSP 300 est élevée. Mais au vu de la qualité supérieure, aussi bien sonore que de conception, celle-ci est bien justifiée. Certes le GSP 600 représente un budget, et même si ce sont deux casques polyvalents compatibles sur toutes les autres plateformes, ce dernier offre un tel son aux joueurs qu’une fois essayé, on n’a pas du tout envie d’abandonner. Le casque est sublime, la fabrication de qualité, mais l’essentiel reste bien cette précision audio gérée d’une main de maître.

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3 reactions

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awax31

01 sep 2020 @ 11:42

Il a l’air tellement bien ce casque gaming, par contre un peu massif tout de même.

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schiffalla

01 sep 2020 @ 13:19

Très bon test. Ces casques sont-ils compatibles avec la série X ?

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zx6r4

10 sep 2020 @ 23:26

Hello @schiffalla

Alors la réponse que l’on a eu, seulement aujourd’hui, c’est que : tant qu’il y a une sortie adaptée le casque est compatible !

Donc si on peut continuer de brancher un casque via la manette c’est ok.