The Darkness 2 étonne au premier coup d’œil par le style cel shading qu’il adopte. Une direction surprenante pour ceux qui connaissaient le style réaliste et sombre du premier mais qui sied bien au style du comics originel. The Darkness 2, avec ses couleurs chaudes et saturées et son style crayonné, est vraiment très plaisant à regarder et se montre à ce niveau plus proche de la bande dessinée que son illustre grand frère. Si les joueurs du premier épisode peuvent être un peu déboussolés par cette direction artistique, ils ne le seront pas du tout avec son histoire et sa narration. On retrouve l’excellent Paul Jenkins derrière le scénario, déjà scénariste du premier jeu et de la bande dessinée ; ce monsieur a aussi travaillé sur la série Spawn, Witchblade et dans les jeux vidéo sur l’excellentissime Legacy of Kain et God of War. The Darkness 2 jouit d’une excellente narration et de très bons dialogues qui seront à la hauteur de la boucherie qu’il propose.
Mets ton cerveau de côté je me charge d’éparpiller le reste...
Petite intro :
« Les développeurs trouvaient que les phases d’observation, d’exploration et d’infiltration du premier épisode cassaient trop le rythme du jeu. Ils ont souhaité réaliser quelque chose de plus percutant, en se concentrant sur les fusillades et la mise en scène. »
Et ils ont tenu parole. Au grand dam des joueurs du premier opus, The Darkness 2 est un concentré d’action et de sauvagerie. Le Darkness n’aura jamais été aussi cruel et violent envers ses victimes, il déchiquette, éviscère, enlève la colonne vertébrale, broie le cœur en passant par le cul, décapite, etc. Ce n’est même plus un spectacle sanglant c’est une véritable boucherie, un petit musée de la torture que nous propose The Darkness 2. Les deux tentacules du Darkness s’en donnent à coeur joie. Toutefois, on retrouve les grandes lignes du gameplay du premier jeu, à savoir les fusillades à deux armes made in Jackie, alternées avec les dégâts des deux appendices du Darkness.
Les deux gâchettes et les boutons hauts sont utilisés pour chaque arme/appendice. Les armes crachent leur feu, tandis que les tentacules utilisent les éléments du décor pour découper, ou profitent de la faiblesse d’un adversaire pour le soulever et le découper. Le Darkness pourra dévorer le cœur d’un adversaire mort pour récupérer de la vie ou utiliser une mise à mort spéciale pour donner un surplus de munitions, un bouclier ou réduire le temps de charge des attaques spéciales. La grande nouveauté de The Darkness 2 est de proposer des combats très dynamiques, très violents et un arbre de compétence pour Jackie qui ne sera pas sans rappeler ce que l’on peut trouver dans un jeu de rôles.
Chaque cœur arraché, chaque adversaire découpé, tué, rapportera un gain d’expérience que Jackie pourra utiliser pour débloquer des attaques ou des aptitudes spéciales. Et il en aura besoin, car les adversaires de The Darkness 2 sont équipés et préparés pour affronter le Darkness. Munis de bombes éclairantes, de puissantes lampes torche, ils feront tout pour empêcher le Darkness de se développer. Jackie devra alors user de ses armes pour détruire les sources lumineuses le plus rapidement possible, car sans le Darkness à ses côtés, il ne fera pas long feu devant la nuée d’adversaires qui lui barreront la route dans les 8 environnements qu’il aura à traverser pour une petite dizaine d’heures de jeu.
Le sang nourrit aussi les regrets...
The Darkness 2 est un FPS nerveux, très violent et scripté, mis à part l’originalité du Darkness et de la très bonne narration qu’il propose, il reste un FPS terriblement générique. Les niveaux s’enchaînent sans temps mort mais aussi sans aucun génie. On ne fait qu’avancer, sans autre alternative que de charcuter les adversaires qui se mettront sur notre chemin, un chemin qui ne s’ouvrira que petit à petit, lorsque le dernier soldat de la nuée baignera dans son sang. Passé le cap de la découverte on s’y ennuiera ferme, on n’y trouvera aucune finesse, on ne pourra même plus surprendre nos adversaires en plongeant notre environnement dans le noir. La charte graphique est de toute façon tellement colorée que The Darkness 2 perd toute notion de ténèbres. Pour savoir si Jackie est dans un environnement trop éclairé, il suffira de regarder l’écran virer au noir et blanc et entendre le Darkness nous sommer de fuir la lumière. Mis à part cet artifice, il sera bien difficile de déceler les endroits sombres des endroits éclairés par moments. Un comble pour un jeu qui mise tout son gameplay sur les ténèbres.