Depuis quelques années maintenant, quand on parle simulation de bagnoles, deux noms viennent immédiatement à l’esprit : Gran Turismo et Forza Motorsport. Le défi de Shift 2, d’après les multiples déclarations de ses auteurs, est rien de moins que de se faire une place entre ces deux là. Étant donné le standard de qualité très élevé des franchises en place, il y a du boulot, mais Shift 2 se présente avec quelques atouts…
Au cœur de la course
L’angle d’attaque de cette jeune série est évident dès le départ : l’immersion à tout prix. Le but du jeu est de se sentir à la place du pilote, et de mener sa carrière jusqu’au Saint Graal du jeu : les épreuves GT1 et leurs voitures surpuissantes ! Pour cela, il faudra frayer son chemin à travers de nombreuses compétitions pendant lesquelles on gagnera des points d’expérience en remportant les courses (mais aussi en gardant sa position, en doublant, ou en réalisant divers objectifs), et de l’argent pour améliorer ses voitures et en acheter de nouvelles. Si on gagne vite des niveaux, la progression est bien difficile, le prix des voitures ou des améliorations étant prohibitif (même si on peut tout acheter avec du vrai argent non virtuel…). Ce sera donc une longue bataille contre des adversaires souvent mieux équipés et sans pitié. Le nombre de circuits est conséquent, avec les classiques de ce genre de jeu qu’on connaît par cœur mais dont on ne voudrait pas se passer (Laguna Seca, Nürburgring, Suzuka…), mais aussi avec des circuits qu’on n’a pas l’habitude de voir, et même des tracés créés pour l’occasion et agréables à pratiquer. Une belle panoplie offrant des plaisirs de conduite variés.
Pourtant, malgré cette profusion apparente, le mode carrière ronronne en donnant l’impression de nous proposer trop souvent les mêmes tracés. Ce n’est pas le seul jeu qui donne cette impression, les classiques cités dans l’introduction ne s’en tirant pas mieux, mais cela reste une petite déception qu’un nouveau titre n’ait toujours pas corrigé le tir. S’il y a bien des tentatives pour rompre la monotonie, avec des objectifs bonus par exemple, l’habillage reste bien austère et est peu attrayant. Cela étant, rien de scandaleux là-dedans, il y a tout de même beaucoup de contenu, que ce soit pour les pistes ou pour les véhicules avec un garage bien rempli par 90 véhicules. Les voitures habituelles répondent présent, et on peut en croiser qu’on a moins l’habitude de voir. Gros contenu également au niveau des pièces détachées disponibles, qui permettent de customiser à loisir ses voitures, à condition de passer le cap d’une présentation à nouveau austère et peu attrayante. Vraiment dommage qu’il y ait ce déficit d’habillage, qui ne donne pas envie de profiter de toute la richesse, pourtant bien là, du jeu. Cela étant, ce n’est pas le point fort majeur du titre…