Test - Bioshock Infinite

«Vers l’Infinite et au-delà...» , - 15 réaction(s)

Jeu de l’année 2007, meilleur son, meilleure musique, meilleurs graphismes, meilleur jeu de l’année 2007 sur Xbox, meilleure histoire, même avant sa sortie sur consoles Bioshock s’est imposé comme l’un des jeux vidéo les plus marquants de l’histoire. Son concepteur, Ken Levine, a réussi le tour de force d’imposer une nouvelle licence de par son ambiance, son histoire, son architecture inspirée de l’art nouveau. Il a su imposer dans l’imaginaire des joueurs une incroyable ville aquatique nommée Rapture et un improbable couple avec Big Daddy, une créature monstrueuse mixant scaphandrier, camion et foreuse et sa Petite Soeur, fillette sous sa protection. Le deuxième opus de Bioshock ne fut là que pour prolonger l’ambiance du premier épisode, une sorte d’extension de luxe et l’assurance de retrouver les sombres couloirs de Rapture. On attendait autre chose, se perdre dans un nouvel endroit tout aussi captivant et merveilleux, retomber amoureux d’un autre monde, d’un autre univers. Bioshock Infinite arrive avec sa nouvelle sirène, une ville flottante, blanche immaculée qui va tout faire pour nous séduire.

Tout commence par un phare...

Columbia dans toute sa splendeur...

Un simple phare, perdu au large des côtes du Maine dans les eaux tumultueuses de l’océan Atlantique. Pas d’accident d’avion cette fois-ci, Booker de Witt est installé sur un petit canot conduit par un étrange couple et laissé seul au pied du phare. Booker de Witt a une mission simple. Pour effacer ses dettes, il devra rejoindre la ville de Columbia et ramener une fille dont il n’a que la photo.

Le joueur n’en saura pas plus sur Booker de Witt ; son passé, son caractère ne seront dévoilés qu’au fur et à mesure de son avancée dans le jeu par Booker lui-même car contrairement à Bioshock premier du nom, l’avatar du joueur sera doté de parole.

Une ville utopique pieuse et raciste.

Booker commentera les évènements au fur et à mesure et ne sera jamais un pantin spectateur du voyage ou simple servant des différents protagonistes du jeu.

Une fois dans le phare, le chemin semble terriblement connu pour le joueur du premier Bioshock sauf qu’ici la direction change. Le voyage ne nous mènera pas au fond de l’océan mais dans le ciel. Booker s’installe dans une capsule, elle s’élève propulsée dans les cieux et une fois la mer de nuage traversée on découvre Columbia dans toute sa splendeur victorienne. La mise en scène est identique, familière, Ken Levine, l’homme derrière Bioshock, poussant même le vice jusqu’à offrir au joueur un premier environnement dont le sol est recouvert d’eau. Le joueur est laissé en terrain connu, jusqu’à ce que Booker commence à arpenter les rues de Columbia et explore cette magnifique cité.

Loué soit Columbia, loué soit le prophète !

La cage dorée d’Elizabeth...

Columbia est une cité volante, s’étendant majestueusement au-dessus d’une mer de nuages, magnifiée par un ciel azur et un soleil nimbant le blanc immaculé de ses maisons et immeubles. Mais le soleil n’est pas le seul a régner sur les rues de Columbia, la ville est tenue par Comstock. Un prophète, un berger, un prédicateur qui mène son troupeau selon la voie du seigneur et les préceptes des pères fondateurs de l’Amérique. Une religion omnipotente qui place les habitants de Columbia dans une croyance aveugle, fanatique. On laisse de côté l’art nouveau des années 50 de Bioshock et on entre de plain-pied dans l’ère victorienne post-industrielle.

Les déplacements sont aussi aériens.

Booker de Witt sera la graine qui viendra semer le chaos dans les rues de Columbia. La douce cité cachant une réalité bien plus sordide basée sur l’exploitation de l’homme sur fond d’un racisme primaire. La révolte aura le temps de gronder. Les premiers pas de Booker de Witt dans Columbia lui feront découvrir les habitants de cette magnifique cité. Les enfants jouent dans la rue, les couples batifolent sur les bancs, les quidams parlent de leur prophète. Les évènements scriptés nous plongent dans l’ambiance et nous permettent d’en savoir plus, d’appréhender l’univers de Bioshock Infinite. On regrettera le côté statique de l’ensemble mais on ne pourra qu’applaudir, une fois de plus, l’excellence du travail artistique. Bioshock Infinite réussi à imposer sa propre identité.

Bilan

On a aimé :
  • Une direction artistique fabuleuse
  • Le duo Booker/Elizabeth
  • Une ambiance sonore monstrueuse
  • Des doublages français de qualité
  • L’histoire
On n’a pas aimé :
  • Columbia est une jolie carcasse vide
  • Les rails et les failles sous exploitées
  • Trop facile
  • Le système de sauvegarde
Une forme extraordinaire, un fond décevant...

Bioshock Infinite arrive sans mal à imposer son univers atypique, incroyable et charismatique. Le voyage est réellement prenant d’autant plus qu’il se fait en compagnie d’un couple attachant dont les secrets se dévoilent au fur et à mesure de leurs péripéties. L’histoire et les personnages élaborés par Ken Levine se hissent sans mal dans ce qui se fait de mieux dans le jeu vidéo, intelligents, surprenants et émouvants. La forme est un véritable travail d’orfèvre qui ne laissera personne indifférent. Dans le fond, Bioshock Infinite n’arrive pas à atteindre ce nirvana, le jeu n’est qu’un FPS standard, trop facile malgré la bonne IA des adversaires et le peu d’inventivité des scènes d’action. Les affrontements sont toujours frontaux, violents et ne laissent aucune place à la stratégie et peu de place à l’exploration. Bioshock Infinite peine à vraiment transcender ses bonnes idées de gameplay : par moments on a presque envie de voir les combats s’abréger au plus vite pour laisser place au silence et retrouver avec joie un moment de calme et déguster l’histoire sans aucune frustrations.

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Bioshock : Infinite

PEGI 18 Langage grossier Violence

Genre : FPS

Éditeur : 2K Games

Développeur : Irrational Games

Date de sortie : 26/03/2013

Prévu sur :

PC Windows

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15 reactions

Vinc3iZ

05 avr 2013 @ 16:05

J’ai bien aimé moi aussi et il est vraiment très très bien niveau graphismes , dans l’univers étrange ou on se trouve, sachant que je n’ai jamais joué au précédent opus de cette série ...

Esha

05 avr 2013 @ 17:06

J’attendais avec impatience votre test, et même si mon cœur faillit décrocher lorsque je vis « seulement » quatre manettes, les commentaires en eux-mêmes sont en presque parfaite adéquation avec mon propre avis. Le seul défaut de ce jeu est de resté un Bioshock, ni plus, ni moins.

On note dans les points négatifs ce côté « carcasse vide », la même qu’à Rapture, où les seules personnes que l’on croise sont à tuer (ce qui devient assez vite le cas dans Infinite également), un gameplay somme toute identique aux deux premiers opus (bien qu’efficace), les rails sous exploités (je trouve par contre les failles assez présentes et diversifiées) qui font au final du sky-hook un fringuant mais simple remplaçant de la foreuse. Et même si il est toujours plaisant de pouvoir combiner les vigors comme les plasmides, nous sommes en terrain conquis.

Mais bon sang, quelle claque ! Bien que les graphismes en eux-même (pixels, aliasing etc...etc...) sont en deçà de ce que l’on peut voir aujourd’hui, la beauté vient bien de l’ossature même des lieux, de leur création inspirée et inspirante du monde. La ville est magnifique, les décors riches en détails autant venant des réclames que de l’architecture des bâtiments. Le style est là, très présent, et c’est aussi pourquoi j’ai pu voir de très mauvais avis sur certains sites. Et c’est ce que j’aime. On pourrait discuter comme outre-atlantique du parti pris artistique, politique et historique, qui font de Columbia, ville lumière de l’Amérique, une cité des pires engeances où se côtoient ségrégation et capitalisme exacerbé. Les détournement des affiches et slogans de la NRA, la « parodie » à demi-voilée du KKK, même les phrases récoltées de par les rues sont parfois « choquantes » et c’est ça qui est bon...Un jeu qui taille dans le vif sans en avoir l’air, disséminant quelques piques en se concentrant pourtant sur le scénario.

Et ce scénario, une histoire comme il n’en existe que trop peu dans le monde videoludique, avec une véritable écriture derrière, des heures de travail, de recherches pour faire tenir le tout avec habileté en la figeant dans une uchronie originale. Tout y passe, et nous, on y reste. Des heures pour trouver tout les voxophones qui expliquent au mieux ce monde, aux mètres parcourus pour avancer dans l’intrigue. Le couple Booker-Elizabeth est juste magnifique, inégalé, d’une fraîcheur déconcertante, même dans les phases de combats où devant recharger notre arme elle nous en envoie une pleine pour que l’on mitraille. Elle veut un poney, je lui donnerai du plomb, du soldat de plomb car c’est ce que nous sommes devant notre écran à suivre l’intrigue en voulant toujours aller plus loin, plus vite. J’ai pu notamment m’écharper avec un joueur qui disait l’avoir finit en sept heures sans n’avoir rien ressenti d’autre que la lassitude du gameplay, trop peu tonique selon lui (un comble non ?). Ce jeu à détrôner ces successeurs et concurrent, siégeant désormais au sommet de ma colline (même si j’aurais aimé un coffret un peu plus travaillé qu’une simple boite de carton, mais ça c’est un autre débat).

Je vous prie de m’excusez, j’écris ces quelques lignes alors que je viens de finir le jeu ce midi (en 1999 j’ai eu quelques soucis sur la Sirène notamment) et j’en suis encore tout exalté, complètement conquis, aveugle à la critique et inapte au travail. Je suis tombé amoureux de cette licence en 2007, conglomérat de tout ce que je voulais écrire lorsque j’étais plus jeune, et vu ce qu’elle sème je pense me laisser moissonner encore longtemps.

Jarel

05 avr 2013 @ 17:29

Esha > Je suis tout à fait d’accord avec toi sauf au sujet du gameplay qui est beaucoup plus nerveux et mieux adapté à ce virage FPS d’Infinite. Cela n’a rien à voir avec les épisodes précédents. Vu que je ne suis pas un super client des FPS et que, dans le fond, Infinite ne m’a pas convaincu de ce côté là, je lui ai enlevé le droit d’avoir 5 manettes. Par contre je lui donne un gros, gros, gros coup de coeur, tellement gros qu’il a dû lui faire mal.

Bron

05 avr 2013 @ 17:39

Je lis pas le test parce que je veux un avis vierge avant de commencer le jeu - mais - facile, même dans le mode de difficulté le plus élevé ?

Jarel

05 avr 2013 @ 17:50

Bron > Oui. Je conseillerai presque d’utiliser le code qui débloque le mode 1999 avant d’y jouer. Mais au minimum partez en Difficile sinon vous risquez de vous ennuyer durant les combats.

Esha

05 avr 2013 @ 18:00

Jarel > Moui, c’est vrai, le sky-hook boost un peu les combats, et je dois avouer que avec l’amélioration « caméléon » (je crois) qui rendait invisible après 3 secondes d’immobilisme dans les deux premiers Opus on avait tendance à se la jouer en douceur point de vue rythmique.

Et j’ai peut-être fait un amalgame grossier, pour moi le gameplay est la façon dont tes mains bougent sur la manettes lorsque tu joues, et là en l’occurrence, elles bougent pour ainsi dire de la même façon entre Bioshock premier du nom et Infinite, les prises d’Elizabeth en plus. Je m’en excuse.

Bron

05 avr 2013 @ 18:02

P’tin ça fait chier ça !

1999 - c’est un mode au dessus du difficile ?

C’est quoi l’histoire du code ?

J’ai adoré le 2, j’ai vraiment pas envie d’avoir le plaisir gâché par toute absence de défis.

Esha

05 avr 2013 @ 18:06

Bron > Tu dois effectuer un konami code sur la page de lancement (pas celle où tu dois appuyer sur start mais celle où tu choisis de jouer) et si je ne me trompe pas ça doit être :

Haut, Haut , Bas, Bas, Gauche, Droite , Gauche, Droite, B, A.

kalas68

05 avr 2013 @ 20:09

Columbia est une jolie carcasse vide" -> Pardon ?! :O

Trop facile -> Bah go jouer en difficile ou 1999.

Jarel

06 avr 2013 @ 00:30

Kalas68 > en difficile on ne peut pas vraiment dire qu’il y a du challenge...

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