Test - Bioshock Infinite

«Vers l’Infinite et au-delà...» , - 15 réaction(s)

Elizabeth est l’un des personnages les plus charismatiques du jeu vidéo.

Il faudra néanmoins attendre la rencontre de Booker avec Elizabeth pour voir réellement l’aventure démarrer et prendre son essor. Elizabeth a toujours été retenue captive par Comstock à l’intérieur d’une gigantesque Statue au centre de Columbia. Curieuse, elle s’est créé son monde dans les livres, s’échappant dans la danse, le chant, dans sa passion pour Paris et avec l’aide d’un étrange pouvoir qui lui permet d’ouvrir des sortes de failles au sein même de sa cage qui lui permettent de visiter de nouveaux lieux d’autres réalités. Booker et Elizabeth vont tisser d’incroyables liens durant l’aventure, sculptant petit à petit l’un des plus beaux couples du jeu vidéo. Et ce couple sera la base de l’un des plus inventifs et des plus intéressants scénarios que l’on ait eu à se mettre sous les dents depuis longtemps, surpassant sans peine celui de Bioshock premier du nom. Bioshock Infinite est un véritable régal à ce niveau là.

Dans le ciel le FPS est roi

Tonic et mitraillette : cela va chauffer !

Si Bioshock Infinite se veut rassurant durant les premières minutes pour les anciens joueurs du premier opus il risque d’en effrayer beaucoup par la suite. Bioshock Infinite ne se joue pas comme Bioshock, il trace sa propre voix et laisse tomber l’ambiance horrifique calfeutrée de Rapture pour plonger dans les méandres du FPS pur et dur. Fini les couloirs labyrinthiques, les environnements se succèdent les uns aux autres de manière assez linéaire, envoyant Booker de Witt d’arène en arène combattre de multiples adversaires. On ne prend plus le temps d’avancer méticuleusement dans les rues de Columbia. Les adversaires disposent d’une IA tout à fait honorable qui parvient à éviter l’écueil des cibles statiques et du tir au lapin, on aurait aimé profiter de cette IA dans des situations variées mais le jeu nous oppose la plupart du temps à des combats frontaux. Le gameplay a été entièrement repensé et affiné pour donner une expérience FPS tout à fait honorable et parfaitement huilée.

Booker de Witt est maniable, vif et dispose d’un arsenal conséquent où l’on retrouve les armes de poing traditionnelles -seulement deux équipables en même temps- comme le fusil à pompe, le pistolet, le lance grenade, la mitraillette, etc, couplées aux pouvoirs appelés “Tonics” qui rappelleront fortement les “Plasmides” de Rapture.

Vie, bouclier et cristaux pourront être augmentés...

On retrouvera les pouvoirs de feu, d’eau, d’électricité, les déferlements qui propulseront les adversaires dans les airs, avec quelques nouveautés comme le bouclier et la nuée de corbeaux. Ces pouvoirs auront deux effets à chaque fois, que l’on pourra activer suivant la longueur de la pression sur la gâchette gauche. La pression rapide sera réservée à l’attaque simple, quant à la pression longue, elle aura pour effet de poser des pièges sur l’aire de combat. Armes et Tonics pourront être améliorés au fur et à mesure de l’aventure moyennant quelques pièces. Car à Columbia, l’argent est roi.

Tout se monnaye et tout coûte cher, la moindre mort sera sanctionnée par une perte non négligeable d’argent. On ne disposera plus d’éléments en stocks pour se soigner et récupérer ses cristaux (magie). Il faudra à chaque fois fouiller dans le décor pour cela, tout objet trouvé étant immédiatement utilisé. Ces changements de gameplay s’accompagnent de l’arrivée d’un bouclier rechargeable automatiquement à l’instar de la plupart des FPS actuels.

Tonic et mitraillette : cela va chauffer !

Les seuls éléments qui feront sortir Bioshock Infinite du tout venant des FPS viendront de l’utilisation des pouvoirs d’Elizabeth et du crochet qui sert de base à l’attaque au corps à corps. Elizabeth est par essence invulnérable, loin d’être un boulet pour le joueur, elle jouera à merveille son rôle d’appui et de soutien. En plein coeur de la mêlée, elle pourra lancer au joueur de manière aléatoire, des munitions, des cristaux, de la vie et même de l’argent hors des phases de combat. Elle aidera le joueur aussi via l’ouverture de failles pré-disposées dans les arènes de combats. Ces failles -une seule ouverte à la fois- offriront de nouvelles armes au joueur, des munitions, des cristaux, de la santé, des alliés mécaniques, de nouveaux emplacements pour des pièges ou de nouveaux points d’accroches pour le crochet. Le crochet est l’un des éléments les plus agréables à utiliser et les plus originaux de Bioshock Infinite.

Bilan

On a aimé :
  • Une direction artistique fabuleuse
  • Le duo Booker/Elizabeth
  • Une ambiance sonore monstrueuse
  • Des doublages français de qualité
  • L’histoire
On n’a pas aimé :
  • Columbia est une jolie carcasse vide
  • Les rails et les failles sous exploitées
  • Trop facile
  • Le système de sauvegarde
Une forme extraordinaire, un fond décevant...

Bioshock Infinite arrive sans mal à imposer son univers atypique, incroyable et charismatique. Le voyage est réellement prenant d’autant plus qu’il se fait en compagnie d’un couple attachant dont les secrets se dévoilent au fur et à mesure de leurs péripéties. L’histoire et les personnages élaborés par Ken Levine se hissent sans mal dans ce qui se fait de mieux dans le jeu vidéo, intelligents, surprenants et émouvants. La forme est un véritable travail d’orfèvre qui ne laissera personne indifférent. Dans le fond, Bioshock Infinite n’arrive pas à atteindre ce nirvana, le jeu n’est qu’un FPS standard, trop facile malgré la bonne IA des adversaires et le peu d’inventivité des scènes d’action. Les affrontements sont toujours frontaux, violents et ne laissent aucune place à la stratégie et peu de place à l’exploration. Bioshock Infinite peine à vraiment transcender ses bonnes idées de gameplay : par moments on a presque envie de voir les combats s’abréger au plus vite pour laisser place au silence et retrouver avec joie un moment de calme et déguster l’histoire sans aucune frustrations.

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Bioshock : Infinite

PEGI 18 Langage grossier Violence

Genre : FPS

Éditeur : 2K Games

Développeur : Irrational Games

Date de sortie : 26/03/2013

Prévu sur :

PC Windows

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15 reactions

Vinc3iZ

05 avr 2013 @ 16:05

J’ai bien aimé moi aussi et il est vraiment très très bien niveau graphismes , dans l’univers étrange ou on se trouve, sachant que je n’ai jamais joué au précédent opus de cette série ...

Esha

05 avr 2013 @ 17:06

J’attendais avec impatience votre test, et même si mon cœur faillit décrocher lorsque je vis « seulement » quatre manettes, les commentaires en eux-mêmes sont en presque parfaite adéquation avec mon propre avis. Le seul défaut de ce jeu est de resté un Bioshock, ni plus, ni moins.

On note dans les points négatifs ce côté « carcasse vide », la même qu’à Rapture, où les seules personnes que l’on croise sont à tuer (ce qui devient assez vite le cas dans Infinite également), un gameplay somme toute identique aux deux premiers opus (bien qu’efficace), les rails sous exploités (je trouve par contre les failles assez présentes et diversifiées) qui font au final du sky-hook un fringuant mais simple remplaçant de la foreuse. Et même si il est toujours plaisant de pouvoir combiner les vigors comme les plasmides, nous sommes en terrain conquis.

Mais bon sang, quelle claque ! Bien que les graphismes en eux-même (pixels, aliasing etc...etc...) sont en deçà de ce que l’on peut voir aujourd’hui, la beauté vient bien de l’ossature même des lieux, de leur création inspirée et inspirante du monde. La ville est magnifique, les décors riches en détails autant venant des réclames que de l’architecture des bâtiments. Le style est là, très présent, et c’est aussi pourquoi j’ai pu voir de très mauvais avis sur certains sites. Et c’est ce que j’aime. On pourrait discuter comme outre-atlantique du parti pris artistique, politique et historique, qui font de Columbia, ville lumière de l’Amérique, une cité des pires engeances où se côtoient ségrégation et capitalisme exacerbé. Les détournement des affiches et slogans de la NRA, la « parodie » à demi-voilée du KKK, même les phrases récoltées de par les rues sont parfois « choquantes » et c’est ça qui est bon...Un jeu qui taille dans le vif sans en avoir l’air, disséminant quelques piques en se concentrant pourtant sur le scénario.

Et ce scénario, une histoire comme il n’en existe que trop peu dans le monde videoludique, avec une véritable écriture derrière, des heures de travail, de recherches pour faire tenir le tout avec habileté en la figeant dans une uchronie originale. Tout y passe, et nous, on y reste. Des heures pour trouver tout les voxophones qui expliquent au mieux ce monde, aux mètres parcourus pour avancer dans l’intrigue. Le couple Booker-Elizabeth est juste magnifique, inégalé, d’une fraîcheur déconcertante, même dans les phases de combats où devant recharger notre arme elle nous en envoie une pleine pour que l’on mitraille. Elle veut un poney, je lui donnerai du plomb, du soldat de plomb car c’est ce que nous sommes devant notre écran à suivre l’intrigue en voulant toujours aller plus loin, plus vite. J’ai pu notamment m’écharper avec un joueur qui disait l’avoir finit en sept heures sans n’avoir rien ressenti d’autre que la lassitude du gameplay, trop peu tonique selon lui (un comble non ?). Ce jeu à détrôner ces successeurs et concurrent, siégeant désormais au sommet de ma colline (même si j’aurais aimé un coffret un peu plus travaillé qu’une simple boite de carton, mais ça c’est un autre débat).

Je vous prie de m’excusez, j’écris ces quelques lignes alors que je viens de finir le jeu ce midi (en 1999 j’ai eu quelques soucis sur la Sirène notamment) et j’en suis encore tout exalté, complètement conquis, aveugle à la critique et inapte au travail. Je suis tombé amoureux de cette licence en 2007, conglomérat de tout ce que je voulais écrire lorsque j’étais plus jeune, et vu ce qu’elle sème je pense me laisser moissonner encore longtemps.

Jarel

05 avr 2013 @ 17:29

Esha > Je suis tout à fait d’accord avec toi sauf au sujet du gameplay qui est beaucoup plus nerveux et mieux adapté à ce virage FPS d’Infinite. Cela n’a rien à voir avec les épisodes précédents. Vu que je ne suis pas un super client des FPS et que, dans le fond, Infinite ne m’a pas convaincu de ce côté là, je lui ai enlevé le droit d’avoir 5 manettes. Par contre je lui donne un gros, gros, gros coup de coeur, tellement gros qu’il a dû lui faire mal.

Bron

05 avr 2013 @ 17:39

Je lis pas le test parce que je veux un avis vierge avant de commencer le jeu - mais - facile, même dans le mode de difficulté le plus élevé ?

Jarel

05 avr 2013 @ 17:50

Bron > Oui. Je conseillerai presque d’utiliser le code qui débloque le mode 1999 avant d’y jouer. Mais au minimum partez en Difficile sinon vous risquez de vous ennuyer durant les combats.

Esha

05 avr 2013 @ 18:00

Jarel > Moui, c’est vrai, le sky-hook boost un peu les combats, et je dois avouer que avec l’amélioration « caméléon » (je crois) qui rendait invisible après 3 secondes d’immobilisme dans les deux premiers Opus on avait tendance à se la jouer en douceur point de vue rythmique.

Et j’ai peut-être fait un amalgame grossier, pour moi le gameplay est la façon dont tes mains bougent sur la manettes lorsque tu joues, et là en l’occurrence, elles bougent pour ainsi dire de la même façon entre Bioshock premier du nom et Infinite, les prises d’Elizabeth en plus. Je m’en excuse.

Bron

05 avr 2013 @ 18:02

P’tin ça fait chier ça !

1999 - c’est un mode au dessus du difficile ?

C’est quoi l’histoire du code ?

J’ai adoré le 2, j’ai vraiment pas envie d’avoir le plaisir gâché par toute absence de défis.

Esha

05 avr 2013 @ 18:06

Bron > Tu dois effectuer un konami code sur la page de lancement (pas celle où tu dois appuyer sur start mais celle où tu choisis de jouer) et si je ne me trompe pas ça doit être :

Haut, Haut , Bas, Bas, Gauche, Droite , Gauche, Droite, B, A.

kalas68

05 avr 2013 @ 20:09

Columbia est une jolie carcasse vide" -> Pardon ?! :O

Trop facile -> Bah go jouer en difficile ou 1999.

Jarel

06 avr 2013 @ 00:30

Kalas68 > en difficile on ne peut pas vraiment dire qu’il y a du challenge...

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