Waiter
Heureusement que le jeu est un peu plus souple que les précédents opus, permettant de vous mouvoir et de vous extirper de situations délicates grâce à la deuxième grosse nouveauté du soft : votre dernière position connue. Quand vous vous faites repérer par l’ennemi, ce dernier vous suivra du regard et tentera de vous poursuivre. Si vous arrivez à le semer, votre « silhouette » apparaîtra au dernier endroit connu par l’ennemi et ce dernier, ainsi que les éventuels renforts, iront prudemment inspecter cet endroit. Vous avez un certain laps de temps (le temps qu’il inspecte le dernier endroit connu) pour essayer de prendre l’ennemi à revers en toute sécurité et l’éliminer.
Pouvant sembler anodin, ce système est particulièrement efficace pour établir des stratégies rapidement ou pour détourner l’attention et frapper par derrière. Il faut dire aussi que malgré le fait que vos ennemis soient alertes au moindre faux pas de votre part, ils n’ont pas non plus inventé l’eau chaude avec des fois quelques comportements étranges, mais dans l’ensemble l’IA reste correcte. L’interaction avec le décor n’est pas en reste, puisqu’il vous est toujours possible de regarder sous les portes, de les ouvrir, d’agir avec les interrupteurs, d’ouvrir des fenêtres, de vous suspendre à des tuyaux, sauter ou glisser par-dessus des obstacles… Et tout cela avec la simple utilisation du bouton A ! A première vue, cela apporte de la praticité, mais dans les faits, l’ensemble reste confus lorsque plusieurs éléments d’interaction sont très proches. Lorsqu’on sait qu’il faut souvent agir avec rapidité pour rester inaperçu, se faire repérer à cause d’une mauvaise action prise en compte est rageant.
De même, des fois, la visée des armes à feu, bien que réaliste, est un peu lente et imprécise en pleine action, même au corps à corps, ce qui est déjà beaucoup moins compréhensible. A quelques moments du jeu, vous pourrez interroger vos ennemis de la manière la plus subtile possible du genre « « Oups j’ai glissé et mon genou s’est retrouvé dans tes testicules », « Oups t’as glissé et ta face se retrouve grillée contre la plaque de cuisson chaude », « Oups t’es mort ». Efficace et beaucoup moins couteux en recherche et développement et en production de sérum de vérité.
L’aspect visuel du jeu est très propre et détaillé et le level design est inspiré, permettant d’adopter plusieurs approches différentes à une même situation. Qu’elle soit bourrine ou discrète, il y en aura pour tous les types de jeu. La prise en main est simple et ne nécessitera que peu de temps d’adaptation, que ce soit pour se déplacer d’une cache à l’autre, ou pour faire place nette dans les environs. La durée de vie en solo n’est pas énorme, puisque vous bouclerez le jeu en entre 6 et 8 heures en fonction de votre style de jeu. Cependant, le soft vous permet de recommencer les niveaux terminés afin de réitérer vos prouesses dans des niveaux de difficulté différents ou pour réaliser un des nombreux défis internes au jeu. Ces derniers vous permettent de gagner des points qui serviront de monnaie du jeu pour améliorer votre équipement offline et online.