L’annulation de Scalebound qui fait tant de remous sur la toile ne serait pas dictée par la qualité défaillante du jeu, mais serait plutôt la conséquence d’une nouvelle politique mise en place par Microsoft afin d’améliorer ses ventes et de rattraper Sony.
L’idée vient de Edward Robinson, embauché depuis cinq mois, et qui cumule pour la division Xbox les fonctions de Directeur Commercial et de Directeur financier. Les dessous de cette nouvelle politique ont fuité en interne de chez Microsoft Azerbaïdjan, ce qui, dit-on, a provoqué la fureur du susnommé.
Le grand principe est de tirer des leçons de l’histoire et de chercher à en reproduire les mécanismes pour espérer obtenir les mêmes effets. Tout part d’une simple observation : alors que la Xbox One proposait beaucoup de jeux et un planning rempli, elle s’est faite distancée par une PS4 ne proposant dans le même temps pas grand-chose. La machine de Sony s’est vendue en masse, se positionnant comme une console de jeu, sans pour autant remplir son office si ce n’est de la façon la plus minimaliste qui soit. Et les joueurs se sont montrés contents de passer à la caisse. L’ironie est allée jusqu’à l’utilisation d’un slogan « Greatness awaits » pour justifier le vide en promettant un avenir radieux. Et ça a été un carton.
Dans le même temps, Microsoft a dépensé beaucoup d’argent dans le développement de jeux, ne trouvant qu’un écho poli de quelques joueurs bien éduqués et bienveillants.
2017 marque donc un tournant pour la Xbox : l’entrée dans l’ère Robinson. Officiellement cette ère commencera vendredi, l’annulation de Scalebound n’en étant que les prémices. En résumé, puisque Sony se décide à fournir des jeux en quantité pour la PS4, autant faire le chemin inverse. Suivant une logique de répétitivité de l’histoire, les ventes de PS4 devraient donc chuter, et celles de la Xbox One exploser. Bien entendu, il faut un temps d’adaptation pour le public, et c’est pourquoi Scalebound est le premier jeu annulé. Après tout, il n’intéressait pas grand monde, donc autant se faire la main sans prendre trop de risques. D’autres annulations seraient dans les tablettes, et le plan serait d’allouer les économies ainsi réalisées à une gigantesque campagne marketing mettant en valeur les quelques jeux restants, pour marteler les esprits et pousser à l’achat.
Concernant la Scorpio, Robinson s’inspire à nouveau de Sony et cette fois de la PS4 Pro. Sortie sans autre chose qu’un plan de communication bien huilé, c’est à nouveau un carton. L’idée est donc de soutenir la Scorpio avec une campagne de pub jamais vue, sans pour autant l’accompagner de titres l’utilisant réellement.
Chez Microsoft, des voix se seraient élevées contre cette nouvelle politique, soulignant que MS ne bénéficie pas de la même image que le géant nippon, qu’avoir des jeux était une chose, mais qu’il aurait peut-être fallu savoir les vendre, et affirmant que le jeu devait être la priorité majeure sur laquelle il convient de s’appuyer. Ces mêmes voix auraient loué l’intelligence du marketing de Sony et une stratégie maîtrisée qui, après avoir demandé de la patience aux joueurs, sait les récompenser. Peine perdue, l’annulation de Scalebound démontre que Robinson aura su faire taire tous ses opposants.