On se retrouve au final avec beaucoup de frustration car ce genre d’histoire originale produit toujours son petit effet, à lire ou à voir (pour ceux qui se rappellent les péripéties de Desmond dans la série LOST…), mais à jouer ce n’est pas du tout la même chose ; à la moitié du jeu on fonce, on connaît déjà la route par cœur et il n’y aura que très peu de rebondissements… C’est bien plus sympa de dézinguer les ennemis à tout va et c’est le parti pris de ce nouvel épisode de toute façon.
On note quelques nouveautés concernant les ennemis, en plus des bûcherons et policiers ; cette fois, des pompiers s’en prennent à vous ! Un autre type d’ennemi, qui jette des sortes de grenades ou bien encore un gros balèze, qui cherche à vous éliminer avec sa toute aussi grosse scie circulaire. Une grave erreur, ils n’ont sûrement pas joué au jeu original, ils sauraient qu’il ne vaut mieux pas vous chercher des noises… Ah, c’est qu’on l’avait presque oublié, il y a maintenant des petites araignées qui vous grimpent le long des bottes… Bon, pour le coté angoisse c’est évident mais c’est souvent plus énervant qu’autre chose, passons.
Cet épisode est moins effrayant, mais l’ambiance est toujours aussi bien tenue : l’action qui se situe dans le désert d’Arizona accentue encore plus le sentiment de solitude, d’être isolé du monde extérieur, et c’est terriblement efficace ! Il ne serait pas si étonnant de voir débarquer l’agent Mulder pour mener l’enquête, en attendant, vous pourrez vous rincer l’oeil avec la superbe Christine qui est présente dans le jeu, cette célèbre Plymouth, modèle 57, clin d’oeil direct au film de Carpenter tiré du roman de Stephen King du même nom !
La guerre des nerfs
Les graphismes quant à eux, sont toujours aussi soignés ; certaines cinématiques sont littéralement à couper le souffle (si bien que l’on peut parfois se poser la question de savoir si c’est toujours de l’animation ou des scènes bien réelles). Il y a clairement eu une amélioration des effets visuels, on peut s’en rendre compte notamment lorsque l’on explose les possédés. Le noir se veut encore plus sombre (si, si) et votre lampe torche, malgré une évolution significative de votre arsenal, sera une fois encore votre meilleure alliée. Parlons-en de cet arsenal : quelques nouvelles armes s’ajoutent à ce dernier, fini l’équipement de garde forestier, cette fois c’est la guerre ! Un 9mm, un Uzi, un fusil d’assaut… et même un pistolet à clous ! Cette arme pour le moins originale s’avère parfois très pratique avec sa cadence de tir élevée, puis cela nous change du traditionnel revolver. Notre écrivain est maintenant plus que jamais rompu au combat et ça se voit, cet épisode est décidément beaucoup plus porté action. A savoir, les armes sont à échanger contre des pages de manuscrit, toujours présentes, et apportent encore leur lot de réponses… ou de questions.
On retrouve différentes émissions, qui permettent d’en savoir d’avantage sur la vie d’Alan Wake, à la télévison ou à la radio. Les émission de radio ont un peu perdu en intérêt, alors que celles des télévisions en trouvent un tout autre : Mr. Grincement s’adresse directement à vous par le biais de celles-ci, c’est souvent très long mais force est de constater qu’on reste plantés devant jusqu’à la fin, car ce personnage prend toute son ampleur à ces moments précis, un double mauvais mais qui a toujours le sourire, qui laisse une ambiance pesante sans jamais crier, le genre fou, mais pas con. Le pire puisque c’est vous-même !
Soif de ténèbres
En plus du mode histoire, le titre propose un mode ‘action arcade’. Une carte, des vagues d’ennemis, des armes, une torche. Le mode Horde est à la mode, ce n’était pas indispensable de l’inclure ici mais trêve de plaisanteries, c’est diablement efficace à la sauce Alan Wake ! Le principe se veut un peu plus évolué que pour des FPS forcément, et la prise en main d’Alan est faite de telle façon qu’il est vraiment agréable de renvoyer tous ces possédés ad patres, quitte à se répéter encore une fois. Les cartes proposées sont au nombre de dix mais on y trouve seulement 5 cartes originales, les 5 autres étant les mêmes en version cauchemardesque, d’une difficulté plus élevée donc. Ces différentes cartes sont toutes aussi agréables à arpenter, bien conçues, elles ne sont ni trop petites, ni trop grandes, juste parfaites. Un mode coopératif est toujours le bienvenu pour ce mode de jeu mais notre écrivain lutte désespérément seul... On lui pardonne, avec toute cette flopée d’armes, plus besoin d’alliés et l’arbalète est diablement efficace !
Un grand regret sera l’absence de doublage des voix en français, qui étaient de grande qualité et favorisaient peut-être encore plus l’immersion dans le jeu orignal. Cela sonne faux aux oreilles lorsqu’on est habitué à la voix française de notre écrivain.