On devrait créer une catégorie de jeux à part entière, qu’on appellerait « les mises à jour annuelles ». D’une année sur l’autre ils garderaient le même nom, agrémenté d’un numéro (l’année en cours ou bien l’épisode) et parfois d’un sous-titre. Sur une période de temps très courte, disons sur deux mois, tous les jeux de cette catégorie sortiraient. Ah bon ? Vous êtes sûrs que ça existe déjà ? En tout cas ce dont on peut être sûr, c’est que F1 2012 ferait partie de cette catégorie de jeux.
Nouvelle saison
A force de nouveautés et de changements dans les réglementations, la Formule 1 n’est plus ce rendez-vous dominical devant lequel il était si agréable de s’endormir au deuxième tour, juste après le carambolage du premier virage, pour se réveiller mollement au passage de la ligne d’arrivée. Maintenant, entre le Kers et le DRS qui font office de boost, l’interdiction de zigzaguer sur la piste et des pneus aux caractéristiques tellement différentes que tout peut arriver, on a des dépassements de partout, des bagarres à chaque étage, et des surprises potentielles à chaque course. Cerise sur le gâteau, il n’y a pas une monoplace qui se dégage loin devant les autres, ce qui donne à tous les pilotes des top team la possibilité de viser la victoire, ou au moins les points.
Une fois le jeu lancé, c’est directement avec le nouveau mode de jeu « jeune pilote » que l’on commence. Des épreuves très simples agrémentées de conseils pour apprendre à piloter une Formule 1. Plutôt une bonne idée pour les tout nouveaux joueurs, mais sans grand intérêt pour toute personne ayant déjà une expérience d’un jeu de voitures. Le principe de donner des conseils pour que le joueur s’améliore est intéressant, mais tout cela reste beaucoup trop basique pour être réellement utile.
Une fois cela fait, on détaillera les menus dans une interface plus sobre que pour les éditions précédentes. On retrouve globalement les mêmes choses que d’habitude, avec les courses rapides, la carrière et les petites demi-nouveautés. On pourra ainsi participer à un championnat de durée réduite si on n’a pas la patience de poursuivre la carrière, ou bien réussir des défis qui sont des scénarios mettant en scène de grands champions. Il faudra ainsi résister à Alonso ou bien réussir à rattraper Schumacher.
Ce n’est pas là qu’il faut aller tout de suite, car la difficulté est vraiment corsée ! Pendant la carrière, on enchaînera les 20 courses, et on pourra se distraire avec quelques défis en passant. Il n’y a toujours pas de podiums, et les interviews, pas vraiment passionnantes, ne sont plus de la partie. On commencera avec une petite écurie, et petit à petit on grimpera dans la hiérarchie des pilotes pour avoir accès aux meilleurs volants. Autant dire qu’au début, il faut vraiment lutter pour s’en sortir, et terminer quinzième n’est pas forcément une mauvaise performance : pas la peine de penser une seule seconde lutter avec les voitures les plus rapides. En s’appliquant on progresse relativement vite, et l’envie d’aller botter les fesses d’Hamilton et autres s’invite à la fête. S’il n’y a pas grand-chose à reprocher au contenu de la carrière, qui est le reflet du vrai championnat, on regrettera toutefois qu’elle soit si peu agrémentée, ce qui en fait un enchainement de courses sans beaucoup de passion. On découvrira tout de même avec plaisir le nouveau circuit de cette saison, le circuit d’Austin aux USA. La carrière peut se jouer en coop, ce qui est toujours plus sympa, mais seulement en ligne, comme pour le précédent opus.