Si le conflit entre PlayStation et Xbox au sujet d’Activision-Blizzard ne cesse d’animer l’actualité vidéoludique, la faisabilité du rachat n’est pas si déterminante que ça selon le boss de la branche gaming de Microsoft.
Xbox vise la pérennité
Il y a quelques jours, Phil Spencer était au Royaume-Uni pour s’entretenir avec la CMA, l’organisation en charge de la gestion de la concurrence sur le territoire britannique. S’il a défendu bec et ongles les intérêts de son entreprise et du rachat, l’homme estime qu’il ne s’agit tout de même pas d’un « pivot » pour l’avenir de la marque verte, et que celle-ci continuera de perdurer quelle que soit l’issue de cette affaire.
À l’occasion d’une interview accordée au Times, Spencer reconnait qu’il s’agit d’une « acquisition importante », sans pour autant constituer « une clé de voûte à long terme » si cet accord ne se concrétise pas. Cela étant dit, il avoue être déconcerté par la manière dont certaines autorités de régulations protègent PlayStation, au vu de son importance dans le secteur. D’ailleurs, si Sony qualifie la licence Call of Duty d’« irremplaçable », Microsoft a affirmé avoir fait parvenir une promesse juridique visant à proposer tous les opus de la franchise sur console PlayStation dès le jour de la sortie pendant dix ans.
Je n’ai pas de grande justification pour démonter qu’une plus grosse concurrence dans le secteur des consoles serait bénéfique pour les consommateurs. Pour moi, le fait que nous, Sony et Nintendo réussissions sur le marché des consoles - nous avons tous des forces, un caractère unique, un contenu et des capacités - donne plus de choix aux consommateurs.
Outre les préoccupations réglementaires concernant la concurrence sur le marché des consoles, l’influence potentielle du rachat sur le secteur du Cloud est également à l’étude. Compte tenu de la complexité des enquêtes, Spencer a déclaré qu’il ressentait de la sympathie pour les régulateurs :
La plupart du temps dans ma carrière chez Xbox, lorsque j’ai rencontré des régulateurs gouvernementaux, il y a eu un réel manque de connaissances sur l’industrie. J’ai apprécié passer du temps avec eux et, dans certains cas, contribuer à leur éducation. Je pense que pour beaucoup d’organismes de réglementation, c’est la première fois qu’ils se penchent sur cette industrie.
Il va donc falloir être encore un petit peu patient pour avoir le fin mot de cette histoire. Si vous souhaitez en apprendre plus sur le rachat et sa chronologie depuis l’annonce en début d’année 2022, nous vous invitons à consulter cette vidéo récapitulative :
