Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, renonce à un tiers de sa rémunération annuelle

Ces derniers mois, la mauvaise forme générale du géant français Ubisoft a parfois été évoquée, mais c’est Yves Guillemot, le PDG du groupe, qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène après avoir pris une décision radicale témoignant de la santé bancale d’Ubisoft.

Le PDG va baisser sa rémunération annuelle d’un tiers

C’est ce qui nous a été rapporté par les journalistes d’Axios suite à la publication du rapport annuel de 352 pages de la société. Yves Guillemot va effectivement renoncer à 310 607€ sur l’année à venir, soit un tiers de sa paye habituelle qui sera « réduite » à 624 824€. Un représentant d’Ubisoft a notamment déclaré ceci :

« Il s’agit d’une décision personnelle d’Yves Guillemot, qu’il a prise en considérant que la société n’avait pas atteint les objectifs financiers qu’elle avait publiquement communiqués aux marchés. »

Yves Guillemot renonce plus précisément à sa rémunération liée aux performances financières de son entreprise et à la résolution des problèmes d’inconduites sexuelles et de culture toxique au sein d’Ubisoft. Sur l’année passée, Ubisoft n’a pas atteint les objectifs initialement fixés. On observe une baisse du bénéfice d’exploitation de 14 %, une baisse des ventes de 5 % et l’action d’Ubisoft a perdu la moitié de sa valeur.

Cette baisse de rémunération demandée par Yves Guillemot est un signe connu dans le monde de l’entreprise et d’autres dirigeants du secteur ont déjà fait de même pour indiquer que leur entreprise était en mauvaise posture. En 2011, le salaire du PDG de Nintendo, Satoru Iwata a baissé de 50% suite au lancement raté de la Nintendo 3DS. Une baisse réitérée en 2014 suite aux ventes compliquées de produits Nintendo.

Plus récemment Bobby Kotick, PDG d’Activision Blizzard, a renoncé à ses bonus et a baissé son salaire suite aux affaires de harcèlement et d’inconduites sexuelles au sein du groupe.

Quoiqu’il en soit, Ubisoft n’est pas encore sorti de cette mauvaise passe et le succès relatif de leurs dernières productions, hormis Assassin’s Creed Valhalla, ne va pas arranger les choses. Reste à voir ce que peut faire Ubisoft dans cette situation difficile pour redresser la barre, alors que des rumeurs de rachat circulaient encore il y a deux mois.