Test - NBA 2K17

«La licence all-star» , - 0 réaction(s)

Mine de rien, la série NBA 2K approche de son 20e opus et depuis environ une dizaine d’années, le titre nous bluffe dans tous les domaines au point de se dire qu’il sera compliqué de faire mieux la prochaine fois. En effet, les développeurs de chez Visual Concepts ne reculent devant rien pour proposer un nouvel épisode qui ne s’appuie pas seulement sur une mise à jour des données en changeant simplement les effectifs mais ils se remettent en question pour améliorer le gameplay et l’aspect visuel déjà impressionnants. Qu’en est-il de cette itération ?

Clutch Time after Time

Les animations sont très réalistes

Accro ou non au basket, il est facile de reconnaître que NBA 2K17 est visuellement toujours aussi impressionnant lorsque l’on regarde, au premier abord, quelqu’un jouer sur la TV. Tout est présent pour être fidèle à la réalité autour du parquet avec une ambiance comme si vous étiez dans la salle. Le public s’enflamme sur vos actions, vous supporte lors des phases défensives et lorsque l’équipe prend l’eau à domicile, les spectateurs n’attendent pas la fin du match pour quitter les gradins. On se retrouve ainsi avec des tribunes éclaircies et les joueurs partiront la tête basse à l’assaut du panier adverse. Côté sonore toujours, chaque salle NBA à sa propre ambiance avec les bruitages réels suivants les actions, avec pour résultat une immersion totalement réussie. Et c’est sans compter les émissions TV d’avant et après-match qui sont présentées par de célèbres commentateurs et spécialistes tels que le grand Shaq ! Malgré tous ces bons ingrédients, quelques bizarreries ou même des bugs sont à noter. Autant certains basketteurs comme le King Lebron James sont très réalistes, de la tête aux pieds, autant d’autres joueurs ne bénéficient pas du même soin les visages sont dans l’ensemble réussis mais ce n’est pas le cas sur le reste du corps. Bien souvent, les bras des joueurs n’ont pas de forme en étant fins et bien droit ; et leurs épaules sont également assez étranges par rapport à la morphologie réelle. Ceci n’est pas gênant lorsque l’on joue mais durant les ralentis ou les lancers francs, on voit clairement des joueurs disproportionnés. Enfin, le jeu souffre de quelques bugs, notamment un qui revient régulièrement, à savoir l’absence physique du public dans la salle alors qu’on l’entend très bien. En effet, le public n’est visuellement pas présent sauf sur quelques plans de caméra. On se retrouve ainsi à jouer dans une salle vide mais avec une ambiance de folie et même parfois, lors de changements de caméra, on retrouve le public assis dans les gradins, créant un décalage avec l’ambiance sonore du moment.

Ajoutons que le jeu bénéficie, sur Xbox One S, du HDR (lire notre dossier explicatif) pour une meilleure gestion des lumières et des couleurs. NBA 2K17 étant déjà joli de base, l’effet HDR le bonifie principalement sur les visages et sur le reflet des éclairages des différents parquets des salles NBA. Un gain dispensable mais très appréciable finalement !

Alley-Oop i didn’t again baby

Outre une immersion réussie dans son ensemble, les atouts de la franchise reposent également sur son contenu. Le jeu étant connecté en permanence sur l’actualité NBA, vous pouvez visionner les résumés des vrais matchs de la veille et ensuite jouer les affiches concernées. Côté modes de jeu, les deux principaux sont la Carrière et le mode MG/Ma Ligue. Pour le premier, on reprend une recette qui fonctionne bien depuis plusieurs opus : vous personnalisez votre joueur de A à Z sur le plan physique et du style de joueur, et vous pouvez même tenter de modéliser votre visage par l’intermédiaire de l’application mobile MyNBA2K17. Tous les essais que j’ai effectués ont toutefois échoué :il semblerait que les conditions de prise de vue soient un peu trop exigeantes pour réussir la modélisation dans le jeu. Cela dit, les possibilités de création de visage sont tellement immenses que votre créativité ne sera pas mise de côté. Une fois le joueur créé, la carrière débute lors de la période universitaire dans laquelle vous devez œuvrer pour glaner de bons résultats personnels afin d’obtenir un niveau élevé de Draft pour intégrer l’équipe NBA. Vous serez ravi d’apprendre (ou d’être rappelé) que cette partie du mode carrière est disponible via la démo My Prélude sur le marché Xbox et lorsque vous avez le jeu final, la carrière reprend là où vous avez terminé ce prélude. Un petit plus bien pratique.

Le mode est vraiment prenant et long, le jeu a des allure de RPG

L’histoire de votre joueur est articulée autour de l’amitié puisque votre compère Justice Young débute comme vous dans une équipe et les liens entre vous dans les parties auront une importance. En effet, lorsque vous jouerez ensemble, les passes décisives que vous ferez entre vous deux permettent d’activer la notification jus d’orange et là “Quand c’est trop c’est Tropico”. Si vous accumulez plusieurs fois de suite ces transmissions, le mode jus d’orange est activé.

Si le match de votre joueur a été très bon, une interview d’après-match est diffusée

De ce fait, vous pouvez utiliser les commandes doubles vous donnant à la fois le contrôle de votre joueur mais aussi celui de Justice. L’autre atout de cette capacité est la possibilité d’adresser des ordres aux autres coéquipiers. Votre tandem aura donc son importance lors de la première année NBA et votre skill “Orange Juice” pourra devenir très populaire notamment sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, les réseaux sociaux auront toujours une importance sur votre popularité et sur le réseautage que vous pouvez améliorer en tissant des liens avec d’autres stars de la NBA. Vous gagnez ainsi plus de fans et vous êtes donc plus intéressant pour les sponsors. Car comme dans la vie réelle d’un joueur NBA, vous devez gérer les sponsors qui souhaitent être affiliés avec pour objectif de décrocher les contrats vous permettant de gagner des VC (Virtual Coins) suivant les attentes demandées. Les gains rencontrés seront importants dans votre progression puisque vous devrez acheter des améliorations de compétence pour évoluer. Au-delà des sponsors, vos exploits sur le terrain permettent également de remporter des VC. Par conséquent, vos statistiques personnelles sont importantes, peut-être un peu trop par rapport à vos actions collectives, pour obtenir une jauge de satisfaction positive. Au fur et à mesure de votre évolution, qui nécessite de passer beaucoup de temps en salle d’entraînement, vous attirez l’œil des médias en étant par exemple interviewé juste après le match en tant que MVP. Et si vous continuez votre progression jusqu’en fin de saison, un beau contrat de votre équipe actuelle ou concurrente peut arriver chez votre agent. Le mode est vraiment prenant et long, le jeu a des allures de RPG puisque vous devez évoluer votre joueur, faire des choix dans certains dialogues, prendre des décisions importantes sur votre carrière et enfin bien jouer sur le terrain évidemment.

Il n’est jamais aisé d’éliminer son vis à vis

L’autre mode MG/My Ligue vous permet de devenir propriétaire d’une franchise NBA avec la gestion des effectifs, de la partie administrative et des sponsors tout en incarnant l’équipe sur le terrain. La partie peut débuter à plusieurs moments d’une saison. Vous pouvez très bien lancer la saison à partir de la Summer League qui est une sorte de pré-saison pour les jeunes et pour ceux qui n’ont pas beaucoup joué la saison précédente de NBA. Les autres possibilités sont de commencer en début de saison régulière ou bien directement en play-off. La personnalisation complète d’une ligue est également envisageable suivant vos envies.

La partie en ligne de NBA 2K17 reste dans la même lignée que ses prédécesseurs avec les traditionnelles confrontations et tournois. Mais le focus est une nouvelle fois porté sur le mode Parc qui emprunte le joueur que vous avez créé en mode Carrière. Vous vous retrouvez dans une sorte de lobby composé de plusieurs terrains outdoor dans lesquels vous pouvez engager des parties de 1vs1 à 5vs5 contre d’autres joueurs en ligne. 2K Sports utilise ce mode pour créer des événements ponctuels comme par exemple des gains multipliés lorsque vous effectuez des contres. Une vraie carrière en ligne s’offre à vous et il faudra s’accrocher durement pour batailler face aux autres joueurs qui ont déjà des compétences de folie…

Buzzer Beater Stained Letter

Kyrie Irving est fidèlement reproduit de la tête aux pieds

L’une des forces de la série NBA 2K, c’est son gameplay axé simulation. Comme vous le savez, les jeux vidéo de sport se jouant à la main sont très difficiles à gérer mais Visual Concept a toujours su retranscrire les sensations du basket manette en mains. Pour ce 2K17, pas de mauvaise surprise, le gameplay est toujours très bon et le studio arrive toujours à peaufiner l’expérience afin de rendre de plus en plus réalistes les sensations de ce sport. Toutefois, certains changements sont apparus notamment sur la jauge de tir et de fatigue. Elle a évolué en laissant de côté une jauge de couleur composée de barre témoin pour une jauge unicolore. En conséquence, la gestion du lancer de balle est légèrement plus difficile qu’auparavant mais une fois quelques heures de jeu passées, la mécanique devient plus naturelle au final. Néanmoins pour s’acclimater au réalisme, un certain apprentissage des commandes et combinaisons sera nécessaire pour déployer votre QI basket et votre technique. Contrairement aux 2-3 derniers opus, NBA 2K17 retrouve enfin un mode entrainement dans lequel vous pouvez vous familiariser avec le gameplay et apprendre quel type de jeu adopter lors de certaines situations. Si vous n’avez jamais joué sur cette franchise, il est très recommandé d’y faire un tour.

Au basket, il ne faut pas être seulement habile ballon en main mais il faut aussi savoir jouer de son corps. Poster des écrans, se positionner devant son adversaire pour les rebonds, mettre la pression sur le joueur offensif, bloquer les mouvements, etc, sont des gestes primordiaux pour devenir un bon joueur de basket et c’est exactement la même chose dans le jeu. Pour ce faire, il faut une gestion de la physique pour sentir la puissance ou la force du basketteur et c’est vraiment une réussite sur ce point. Suivant les gabarits des uns et des autres, le jeu de physique sera tout autre. En effet, un pivot “big man” ne jouera pas de la même façon avec son corps qu’un joueur fluet, style un meneur de jeu à la Tony Parker.

Bilan

On a aimé :
  • Un mode carrière prenant
  • Le gameplay réaliste
  • L’ambiance
  • Une IA ajustée
  • On vit la NBA
On n’a pas aimé :
  • Quelques bugs visuels
  • Les menus sont toujours peu clairs
NBA 2K en mode MVP

Vous êtes un gros fan de basket ? Aucune raison alors d‘hésiter à acquérir cet opus 2K17 qui offre un contenu étoffé avec les diverses mises à jour des effectifs, stats et environnements. Le mode carrière vous garantit un nombre d’heures de jeu très conséquent sans oublier les autres modes offline et online. Le gameplay est toujours maîtrisé avec quelques ajustements notamment sur la jauge de tir et une bonne gestion de la physique des joueurs. Évidemment, tout n’est pas parfait, peut-être que certains puristes reprocheront certaines incohérences ou mauvais équilibrages au niveau du gameplay. Mais cela dit, avec tout le contenu riche et sa justesse de jeu, NBA 2K17 “postérise” les éventuels concurrents et nous embarque dans la vie NBA.

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NBA 2K17

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : 2K Sports

Développeur : Visual Concepts

Date de sortie : 16/09/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows