Le premier épisode de Game of Thrones par TellTale n’a pas été un succès total. Plutôt une introduction visant à poser les enjeux pour la suite. Ca tombe bien, la suite, la voilà ! C’est avec ce deuxième épisode qu’on devrait savoir si cette série de jeux épisodiques va basculer du côté de la grande fresque passionnante digne de la série ou s’enfermer dans une exploitation à l’unique destination des fans de l’œuvre originale.
Les Forrester se préparent
On a laissé la famille Forrester dans un sacré pétrin à la fin de l’épisode 1. Dans ce deuxième, on ne peut pas dire que leur situation va s’améliorer… On prendra le contrôle de pratiquement tous les membres de la famille, disséminés sur les continents. Ils semblent décidés, chacun à sa façon, à porter secours à la Maison familiale. Que ce soit par l’action avec l’objectif de guerroyer, par l’intrigue à partir de King’s Landing, ou par des alliances toujours possibles avec un bon mariage. Seules les aventures de Tuttle, sur le mur, semblent détachées du reste. On croisera bien entendu des figures connues, à commencer par John Snow et surtout Tyrion qui manifestement va jouer un rôle important dans cette histoire.
Ainsi, on va passer d’un personnage à l’autre pour de courtes séquences de jeu. Au niveau du rythme, c’est bien meilleur que le premier épisode, beaucoup plus vivant grâce à ce découpage plus rapide, même si certaines séquences sont à l’extrême limite de n’être que de simples cinématiques tant l’interaction est faible. Multiplier les intrigues fonctionne bien, et respecte parfaitement l’esprit de la série TV, mais dans le même temps, il faut bien avouer que cela n’avance pas beaucoup, chaque personnage n’ayant en fin de compte pas fait grand-chose pendant l’épisode. Pour résumer, la famille se prépare et… Et bien elle se prépare ! De plus, on ne creuse que très peu les personnages, faute de temps d’exposition à l’écran, ce qui fait qu’on montrera un intérêt très divers suivant les segments joués.
C’est bien là la limite de cette narration, à la fois complexe, rythmée, variée, mais aussi un peu trop en surface, pas évidente à suivre, et ne permettant pas d’identification forte. Cela fait qu’à la fin de ce deuxième épisode, on n’est pas beaucoup plus avancé qu’à la fin du premier. Comme cela s’avère être plus agréable à jouer, on va bien entendu guetter le troisième, mais on n’a toujours pas la réponse à la question posée dans l’intro : en l’état actuel des choses Game of Thrones ne parvient pas à véritablement décoller.
Techniquement, je ne vais pas revenir sur les remarques faites pour le premier épisode, c’est la même chose. Il faut toutefois noter que la mise en scène est cette fois plus inspirée, et rend l’ensemble plus agréable à suivre.