Test - Two Worlds

«Deux mondes dans un jeu» , - 0 réaction(s)

Two Worlds est de ces jeux qui donnent beaucoup d’espoir car ils promettent beaucoup de choses. Les visuels montrés font forcément penser à Oblivion, et les développeurs, sans doute inspirés par ceux de Fable, nous annoncent une palette de possibilités impressionnante. IA poussée, impact de toutes nos actions sur l’évolution du monde, liberté totale d’exploration dans un monde vaste et varié, évolution ultra-personnalisée de notre avatar, histoire non-linéaire et enfin un mode de jeu en coopératif sur le live. Rien que ça ! Inutile de dire que si le jeu tient toutes ses promesses, nous aurons alors un hit absolu ! Attention cependant, ce n’est pas innocent si je fais référence à Fable plus haut. Pour avoir trop promis, Fable a déçu alors que cela reste un excellent jeu. Sur le papier, Two Worlds est tout aussi ambitieux, mais si promettre beaucoup et avoir des ambitions est une chose, tenir ses promesses et atteindre ses objectifs en est une autre…

Et ta sœur ?

Vous êtes un chasseur de prime à la recherche de votre sœur qui a disparu un jour de pluie. Un homme mystérieux vous a contacté pour vous confier un travail en échange d’informations de première main sur votre frangine. Et pour cause, il affirme l’avoir vue il y a seulement quelques jours. Si vous voulez la revoir et en savoir plus, vous n’aurez pas vraiment d’autres choix que de collaborer…Il va falloir marcher sur des œufs dans un monde à peine pacifié suite à une terrible guerre entre les humains et les orques. Les intrigues politiques pour l’accession au pouvoir se succèdent, et les différentes confréries cherchent à étendre leur emprise. Vous choisirez ceux que vous voulez aider et ceux que vous ignorerez. Vous serez amener à voyager sur tout le territoire, affrontant mille dangers, gardant à l’esprit que le deuxième monde, celui des orques revanchards, n’est jamais bien loin…

On redescend sur terre

D’ordinaire, quand je rédige un test, j’ai pour habitude de terminer par la partie technique. Non pas que ce ne soit pas important, mais parce que j’estime que le contenu du jeu est prioritaire, la réalisation en étant le support. Pour Two Worlds je vais cependant faire une exception. Non pas parce que sa réalisation est exceptionnelle, bien au contraire…Elle est d’un niveau tellement faible que c’est la première chose qu’on est obligé de remarquer quand on lance le jeu. Beaucoup ne franchiront pas les 10 premières minutes à cause de ça. Dès le départ, ça commence très mal. L’introduction nous présente le début de la quête dans une cinématique utilisant le moteur du jeu très mal mise en scène, et qui fait déjà étalage des terribles lacunes techniques du titre. Les graphismes peuvent à la limite être acceptables sur des screens, mais dès que l’écran bouge, tout devient affreux. L’animation est poussive et ignore toute notion de fluidité et la pauvreté des textures est mise en évidence. Malheureusement on tombe de plus en plus bas dans les premières minutes de jeu. Quand un personnage parle, ses lèvres bougent avant et après qu’il ait parlé, et aucune expression ne vient troubler des visages robotiques. Quand on se déplace, c’est pour évoluer dans un décor qui saccade sans relâche, ce qui, accompagné d’un framerate très bas, donne mal aux yeux et nécessite un temps d’adaptation pour nous qui sommes depuis longtemps habitués à beaucoup mieux.

Et là, la console plante…

En fait non, ne vous inquiétez pas, les écrans figés que vous verrez régulièrement (parfois pendant plus de 10 secondes !) ne sont pas imputables à votre console, mais bien au jeu qui charge ! Comme Two worlds joue dans la même catégorie qu’Oblivion, on pouvait s’attendre à ce qu’il soit supérieur, Oblivion étant un titre sorti il y a tout de même un bon moment, mais c’est l’inverse qui se produit, et pas qu’un peu ! En dehors des nombreux problèmes techniques, le jeu n’a pas vraiment d’identité graphique, ne proposant que du vu et revu des centaines de fois dans l’univers de l’héroic-fantasy. Et la liste des défauts dans la réalisation ne s’arrête pas là…les bugs sont nombreux, et vous serez sans doute stupéfait de voir qu’on vous accorde la réussite de quêtes que vous n’avez pas entreprises, et à l’inverse que des succès ne soient pas pris en compte alors que vous avez fait le travail. C’est donc une première impression catastrophique qui vous attend quand vous lancez Two Worlds. La version PC lui est supérieure, tout en n’étant elle-même pas terrible…Cela ressemble à un portage fait sans budget pour optimiser le jeu un minimum pour le nouveau support. Cette sensation d’être sur PC ne nous quittera jamais. Sur PC, on accepte plus facilement (en tout cas ça arrive tout le temps !) que les jeux sortent en étant plein de bugs, car il est d’usage que des patchs viennent arranger les choses au fil du temps. Sur console, c’est déjà nettement plus choquant ! Poursuivez pourtant la lecture du test, car s’il reste des défauts que je ne vais pas manquer de souligner, le jeu pourrait malgré tout vous intéresser.

Bilan

On a aimé :
  • Grande profondeur de jeu
  • Univers importants, beaucoup de quêtes
  • Liberté d’action
On a pas aimé :
  • Réalisation catastrophique
  • Maniabilité douteuse
Seulement pour amateurs

Que de défauts dans ce jeu ! Et pourtant il a une petite base de fans qui l’ont exploité de fond en comble…Car non, Two World n’est pas juste un jeu nul. A ma grande surprise, je me suis (un peu) pris au jeu. La quête principale, étonnamment courte (plus ou moins 12 heures) n’est qu’un prétexte. Le cœur du jeu se trouve ailleurs, dans la multiplication des sous-quêtes et dans l’évolution des relations qu’on entretien avec les différentes factions. Si les premières heures de jeu sont pour le moins difficiles, on parvient au bout d’un moment à mettre de côté la médiocre réalisation et l’ergonomie plus que discutable du jeu pour se concentrer sur ses objectifs, avec l’habituelle motivation des jeux de rôle : voir ce qui se passe quand on monte de niveau et qu’on sent la puissance de notre personnage augmenter. Quand on est accroc à ce genre de jeu, Two Worlds délivre malgré tout quelques satisfactions qui poussent à continuer. Avant de se plonger dans le jeu, il faut cependant bien savoir à quoi s’attendre, car ceux qui ne sont pas amateurs de ce style de jeux dès le départ considéreront que c’est sans doute le pire titre de la 360. La note finale s’adresse aux amateurs, les autres ne doivent même pas envisager de s’y intéresser.

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Two Worlds

Genre : Action RPG

Editeur : Reality Pump

Développeur : SouthPeak Interactive

Date de sortie : 31/08/2007

Prévu sur :

PC Windows