Concernant les véhicules, on reste dans le même registre. Les différents modèles sont correctement modélisés mais ne cherchez pas le moindre reflet sur votre carrosserie, la moindre lueur des disques lors des gros freinages, tout est assez terne. Surtout lorsque l’on regarde les dégâts sur les carrosseries. Les déformations sont minimales et Simbin emploie même un effet encore jamais vu qui consiste à noircir les parties abîmées, de sorte qu’on ne puisse distinguer quasiment aucun détail. Lors des sorties de piste, les pneus de sécurité ne volent pas, les graviers ne gardent aucune trace de votre malheureux passage en dehors du goudron et vous envoient tout juste quelques volutes de poussière très vite retombées. A ce niveau, vous aurez compris qu’il n’est pas non plus la peine de chercher le moindre brin d’herbe en 3D ou de quelconques traces de gommes laissées par un freinage « à la limite ». Les arrêts aux stands sont dans la même veine, totalement désert, malheureusement comme trop souvent dans les jeux de course. On évitera aussi d’aborder trop longtemps le chapitre animation qui en 30 images/sec a bien du mal à convaincre et pire, qui est souvent à l’agonie lorsque 16 voitures sont sur la grille de départ. De même que certains bugs de collisions où les voitures reprennent comme par magie leur place au milieu de la piste.
L’ambiance sonore ne relève malheureusement pas le niveau avec une absence totale de communication pendant les courses. Seul une brève félicitation en fin de course vos rappellera qu’une team est derrière vous. Idem sur la piste où, en dehors des voitures, règne un silence de mort. Aucune acclamation à votre passage, même devant les tribunes principales, aucun ou très peu de couinements du côté des pneus… ce n’est pas ça qui va réchauffer notre cœur de pilote ! Il est fort probable que cette absence totale d’ambiance est faite pour souligner la qualité du rendu des moteurs qui sont, dans certaines voitures, particulièrement jouissifs. Très typés racing, ceux-ci s’accordent parfaitement avec les licences et l’univers de Race Pro.
Dans les autres points positifs rajoutons les ralentis de course, agréables à visionner et proposant des angles de caméra bien choisis qui mettent bien en valeur votre véhicule et vos trajectoires. N’en demandez quand même pas trop, une seule vue est disponible (pas de montage vidéo possible) et il ne sera pas question de capturer la moindre photo souvenir pour votre PC. Malgré une réalisation tout juste limite, l’important dans une simulation n’est pas tant sa prouesse graphique mais ses sensations de pilotage, et là Race Pro laisse encore plus sur sa faim.
Vous avez dit simulation ?
Les sensations procurées par les jeux sont de loin ce que recherchent avant tout le fan de simulation. Avec son passé prestigieux, Simbin semblait en mesure de pouvoir répondre à nos attentes ; malheureusement c’est loin d’être le cas. Race Pro offre 3 modes de pilotage totalement paramétrables : novice (tout assisté), semi-pro (assistance modérée) ou pro (aucune assistance). Mais voilà, dès les premiers tours de roues, la maniabilité des véhicules peine à convaincre laissant, quel que soit le mode de jeu choisi, une désagréable sensation de flou, de conduite parfois approximative dès qu’il s’agit de placer son véhicule dans les meilleures trajectoires possibles. Le manque de sensation du véhicule est flagrant et peu encourageant au niveau de l’immersion, ceci étant d’autant plus flagrant sous la pluie où l’on ne constate strictement aucune différence de pilotage. Attention, malgré cela le jeu reste agréable à jouer mais se contente là encore du minimum, et le jeu contentera certainement les joueurs les moins exigeants.