En ligne droite, en se contentant des épreuves du festival, il faut compter une petite dizaine d’heures pour en voir le bout. Suivant comment vous jouez, cela pourra être nettement plus si vous vous frottez à un niveau de difficulté revu à la hausse. Par contre, pour peu qu’on parte en balade avec les nombreuses options annexes, ce qui est plus que probable, la durée de vie peu être considérablement plus élevée. On ne parle même pas des joueurs qui se perdront dans le mode rival d’Horizon, encore plus chronophage que dans Forza 4, puisque toutes les épreuves sont des prétextes pour se mesurer à ses amis. C’est même d’ailleurs fortement encouragé par le jeu, qui à la fin de chaque course ne manquera pas de vous demander si vous voulez battre un de vos amis qui a eu l’outrecuidance de vous mettre 2 secondes dans la vue !
Coucou TDU-PGR
En pratique, la carte s’enrichit des courses accessibles au fur et à mesure qu’elles se débloquent, il suffit d’en sélectionner une, et votre GPS vous aidera à la rejoindre. Ceux qui ont joué à Test Drive Unlimited ne seront pas perdus, puisque c’est exactement le même principe. Simple et efficace, cela fonctionne très bien.
C’est justement en pensant à ce bon vieux TDU qu’on prendra conscience d’une vraie déception dans ce Forza Horizon. Le terme de monde ouvert est en effet un peu galvaudé. Parler de routes ouvertes serait plus juste. En effet, celles-ci sont soigneusement entourées de barrières, naturelles ou pas, et même avec un bon vieux tout-terrain, impossible de décider de rouler n’importe où. Frustrant. Même limite en ce qui concerne les autres participants au festival. On aurait aimé que ce soient de vrais joueurs qu’on puisse croiser et défier, pas des voitures contrôlées par l’IA.
Le terrain de jeu fait également pâle figure quand on se souvient de celui, immense, de la série d’Atari. Cependant, même plus limité, il offre une très grande étendue, avec un level design très soigné. On aurait pu craindre de traverser des décors toujours plus ou moins identiques, et il n’en est rien : on passera ainsi d’une autoroute à une petite ville, d’une grande aggloméraiton à des sous-bois, des routes de montagne à des chemins de terre…Une belle variété qui évite la redite.
La question qu’on se pose forcément est celle de la conduite proposée. C’est même un point crucial, et pour bien aborder ce Forza Horizon, il faut commencer par oublier le « Forza » du titre. Si on retrouve des menus et des réglages qui sont familiers aux habitués de la série de Turn 10, le résultat est tout de même bien différent. Avec toutes les aides activées, on est dans un jeu 100% arcade. Quand on a envie de tout de même y ajouter un grain de pilotage, on peut régler ses voitures, enlever les aides et passer nos vitesses en manuel. On aura alors une version simplifiée de Forza 4. On retrouve les transferts de masse des véhicules, leurs particularités, la précision de la manette pour les contrôler. Par contre, la tolérance au manque d’adhérence est bien plus forte, les voitures tiennent bien mieux la route, rouler sur les bas-côtés n’a que peu (limite pas…) d’influence, et les chocs avec les autres voitures ou avec le décor ont peu de conséquences. On ne parle pas des dégâts mécaniques absents si ce n’est visuellement, mais bien des voitures qu’on arrive facilement à remettre dans le sens de la route. C’est un véritable mix, une conduite avant tout arcade dans laquelle on aurait glissé une vraie dose de pilotage. Une fois le bon équilibre trouvé, on prend un pied monstrueux à conduire les nombreuses voitures disponibles. Cette simplification par rapport à Forza 4 permet de beaucoup s’amuser en drift, et pousse le joueur à prendre tous les risques dans des virages improbables au frein à main ou dans des dépassements peu orthodoxes. De l’arcade, certes, mais on n’est pas dans Need for Speed, il n’y a pas de turbo ou de réactions farfelues des voitures. En quelque sorte, c’est de l’arcade technique ! En course, les circuits sont souvent courts et très tortueux, avec des enchainements de virages serrés.