Une épopée travaillée
Malgré ses quelques défauts, Fable 2 est assurément un titre très plaisant à jouer, et on prend une claque visuelle dès les premières heures de jeu. Ce n’est pas tellement techniquement que Fable 2 impressionnera puisqu’à ce niveau ce n’est pas non plus ce qui se fait de mieux, mais c’est surtout artistiquement qu’un gros travail a été fait. L’univers visuel est cohérent, riche, florissant, vivant, et ce tout au long de l’aventure. Les quelques vraies villes qui parsèment Albion sont toutes réussies sans exception et chacune d’elle dispose de sa propre empreinte. On pourra ainsi se balader dans les rues de Bowerstone à la recherche d’une jolie maison, gambader dans les champs d’Oakfield et ses paysages magnifiques ou encore flâner sur le port de Bloodstone et y faire son point de départ pour partir à la recherche d’un trésor. On regrettera juste les temps de chargement un peu longs et l’absence totale de carte du monde détaillée.
Tout ça est non seulement très joli, mais aussi accompagné d’une ambiance sonore des plus réussies. Le doublage français est correct, et ce sont les musiques envoûtantes du jeu qui marqueront le plus le joueur avec des thèmes musicaux parfaitement adaptés aux différentes situations. Du grand art made in Danny Elfman (L’Etrange Noël de Mr Jack, Les Noces funèbres, Spiderman 2/3...)
Le bon et le méchant flic
Le coopératif mis en avant pendant le développement de Fable 2 aura donc eu juste quelques heures de retard : parfait, cela nous permet de fournir un test complet de bout en bout ! Quand on s’y essaie, soyons francs, cela commence par de belles déceptions. Aussi regrettable que ce soit, on ne peut pas importer son personnage dans la partie de l’hôte, ce qui fait qu’on ne pourra pas frimer avec ses cicatrices et sa belle armure. A la place, on a le choix entre six personnages d’alignement divers, et on pourra (légèrement) configurer leur armement. Une fois en jeu, deuxième déception avec une caméra qu’on ne peut pas contrôler, ce qui est perturbant quand on a déjà pas mal d’heures de jeu derrière soit, et ce qui nuit clairement à la lisibilité de ce qui se passe sur l’écran.
C’est donc un peu renfrogné qu’on commence à jouer...et malgré ces limites, cela reste très sympa ! Entrer en ville accompagné d’un salopard flippant quand on est un gentil chevalier a quelque chose d’amusant, quand les passants ne savent plus trop comment réagir entre un charmeur et une menace ! On déambulera ainsi avec plaisir, partageant un bout de chemin, comme deux voyageurs qui allieraient provisoirement leurs forces, puis se sépareraient quand leurs chemins ne sont plus les mêmes. Pas dit que vous y jouerez souvent, mais accompagné d’un ami, c’est une façon agréable de passer une heure devant la console.