Golden Axe : Beast Rider

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Sega continue d’inhumer ses plus grandes franchises pour en faire de nouvelles versions next-gen. Jusqu’à présent, cette démarche n’a pas forcément été couronnée de succès, et ne donne pas vraiment confiance avant de commencer à jouer à cette nouvelle tentative de mise à jour. Ayant été un joueur acharné du Golden Axe original, en arcade et sur ma Megadrive, je n’ai pourtant pas résisté au plaisir de m’y replonger.

L’Axe du mal

Le jeu étant un beat’em all, l’histoire est largement anecdotique. Mais comme elle a le mérite d’exister, autant vous en toucher deux mots. Vous êtes Tyris, Amazone et fière de l’être, et vous êtes en retard pour un rituel rendant grâce au dernier Dragon vivant. Alors que vous êtes arrivée juste à temps, celui-ci est attaqué et capturé par les troupes de Death Adder ! Autant vous dire que ça ne va pas se passer comme ça, et que vous allez les faire payer, et cher, cet affront. Comment ça, c’est un peu léger comme histoire ? Je vous avais prévenus ! Autant la trame n’a pas grand intérêt, autant elle est raconté avec soin, par le biais de textes, mais aussi de courtes cinématiques plutôt sympathiques. Le jeu s’applique à reprendre les grands principes du Golden Axe original : des attaques simples, l’utilisation de la magie, de plus en plus puissante quand vous collectez des fioles (dans des coffres ou en tapant sur des gnomes tout moches : bien fait pour eux !), et surtout la possibilité de monter sur le dos de bestioles diverses et variées et de vous battre en utilisant leurs capacités. Rien que du classique, mais un système de jeu solide et parfaitement adapté à un beat’em all.

Axe pour homme

Un des points forts du jeu, et il n’y en a pas tant que ça, est le respect de l’imagerie heroic-fantasy, avec des femmes peu vêtues et aux formes bénéficiant d’un soutien que justement elles ne portent pas. A part ça il y a deux attaques disponibles, une forte et une rapide, avec quelques combinaisons (bien peu) possibles entre elles, un bouton pour déclencher des magies sympathiques, et un bouton pour sauter. Des sauts un peu ridicules qu’on utilisera plus pour se sauver que pour attaquer. Tout est très simple et plutôt efficace, mais le jeu se concentre plus sur la défense que sur l’offensive. Les attaques adverses sont caractérisées par une couleur : le bleu, l’orange ou le vert. Par une pression sur une des gâchettes hautes, il vous faudra parer les attaques bleues, esquiver les oranges et faire ce que vous voulez des vertes. Si vous y arrivez, vous pourrez alors déclencher une contre-attaque dévastatrice. Si j’ai trouvé au début ce système intéressant, il s’est révélé en fin de compte lassant et peu adapté à ce style de jeu : on passe plus de temps à surveiller les couleurs pour appuyer sur la bonne touche, comme dans un jeu musical, plutôt qu’à cogner comme la brute qu’on voudrait être. Et impossible de passer outre ! Pendant le premier niveau/tutoriel, on nous explique que la défense est la base de tout, et c’est très vrai ! Sans une bonne défense, on se retrouve très vite entouré et on ne peut pas s’en sortir. A dos de bestiole, le bilan est également mitigé, du fait d’une maniabilité bien lourde avec une grande inertie. Il faut de la pratique pour utiliser correctement vos montures, mais même si vous n’aimez pas ça, vous grimperez sur leur dos : si vous ne le faites pas, vos adversaires le feront ! Pas mal de défauts dans le gameplay, mais il ne faut pour autant en dresser un tableau entièrement noir, car on peut s’amuser quand même en découpant ses adversaires dans des gerbes de sang spectaculaires.

Axe c’est dommage

Il faudra malgré tout pour y trouver son compte faire preuve de pas mal de tolérance face à un jeu qui semble avoir été conçu à la va-vite. Graphiquement, le titre tient la route, sans plus, et l’environnement sonore est de qualité (avec une musique aux sonorités tribales discrète mais agréable qui vous accompagnera tout du long de vos aventures). Mais que de faiblesses dans la réalisation ! Entre un pop-up qui ne semble pas se justifier, une gestion des collisions pas vraiment optimale et des niveaux mal conçus, avec des murs invisibles et un système de zones de combats sans originalité, tout cela aurait pu (dû ?) être beaucoup mieux. On pourrait à la limite s’en accommoder sans d’autres déceptions qui viennent corser la note. Ainsi, on ne jouera qu’avec l’Amazone (moi je préférais le nain !), et on jouera tout seul, sans possibilité de trouver un camarade de découpage en ligne. Un comble pour cette licence dont un des intérêts était qu’on pouvait s’y amuser à deux en choisissant son personnage. Je n’irai pas dire que je me suis ennuyé en faisant ce test (de toute façon la faible durée de vie inhérente aux beat’em all ne le permet pas), mais il est peu probable que je rejoue à ce titre, même si pour obtenir les précieux succès, il est pratiquement indispensable de refaire les niveaux.

Bilan :

On a aimé :

  • Jolie ambiance
  • Ambiance sonore de qualité

On a pas aimé :

  • De fausses bonnes idées de gamelan
  • Pas de jeu en ligne
  • Réalisation bien moyenne

C’était mieux avant !

Golden Axe : Beast Rider partait au départ avec pas mal d’atouts. Une licence forte, un univers sympa, une bonne bande-son et un concept plus tout jeune mais efficace. Malheureusement, sans doute par manque d’ambition, le jeu n’atteint que peu de ses objectifs, plombé par une réalisation minimaliste pour une Xbox 360 et par un gameplay offrant des sensations superficielles. Le jeu est distrayant pour quelques heures, le titre idéal à se faire prêter ou à acheter d’occasion, juste histoire d’essayer et de s’amuser un peu avant d’atteindre ses limites. Sega loupe (une nouvelle fois) le coche et devrait peut-être laisser ses vieilles licences légendaires là où elles sont et se concentrer sur des titres vraiment nouveaux.

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Golden Axe : Beast Rider

Golden Axe : Beast Rider

Genre : Action

Editeur : SEGA

Développeur : Secret Level Games

Date de sortie : 17/10/2008