Test - Catherine

«Mon cauchemar est un ange aux yeux bleus» , - 10 réaction(s)

Le mariage est un dîner qui commence par le dessert

Catherine est un jeu qui se découpe en trois parties distinctes :

Le confessionnal vous mettra régulièrement à l’épreuve.

La première est celle de l’avancée de l’histoire étayée par les superbes séquences animées réalisées par le Studio 4°C (studio d’animation japonais responsable des somptueux et expérimentaux Mind Game et Amer Béton mais aussi d’une bonne partie d’Animatrix). Le style fonctionne à merveille, l’alternance animé/séquences avec le moteur du jeu est superbe et ferait même ressembler par moments Catherine à un roman animé. L’histoire et la narration étant au cœur du jeu, on ne peut qu’être admiratif de celle-ci. L’histoire est rythmée, sans réel temps mort et dotée de dialogues sans faille.

La deuxième partie est celle où l’on peut diriger notre personnage au sein du bar, le Stray Sheep. On y retrouve les habitués, la serveuse sexy, ses amis et le barman/patron classique avec ses éternelles lunettes de soleil. Dans le bar, le temps passe au rythme des discussions avec les habitués, les verres se videront les uns après les autres (l’alcool vous permettra de vous déplacer plus vite dans vos cauchemars) et vous suivrez l’étrange malédiction touchant les hommes et les victimes qui s’égraineront aux informations. Ces moments au bar seront les pauses du jeu, où l’on consultera notre téléphone portable (en répondant aux SMS de Catherine et Katherine), où l’on pourra sauvegarder, écouter les musiques du jeu et des autres jeux Atlus via le jukebox et où se consolideront les relations de Vincent avec ses amis. Vous aurez aussi la possibilité via votre téléphone portable de rejouer les niveaux de puzzles déjà joués.

Pousser les blocs et monter, cela devient urgent !

Les phases de puzzle représentent la troisième partie. Il s’agit du fond ludique de Catherine, celui qui restera si l’on ne tient pas compte de l’histoire et qui représentera l’essentiel de votre temps passé sur le jeu. Les scènes de puzzle sont en fait les cauchemars de Vincent. Lorsque je vous parlais de métaphore auparavant, je n’employais pas ce terme de façon innocente. Vincent devra lors de ses cauchemars monter tout en haut d’une structure composée de blocs, cette structure s’effondre petit à petit au risque de propulser Vincent dans le vide. On devra manipuler les blocs afin de les organiser en escaliers et permettre à Vincent d’arriver tout en haut, à la porte finale. La métaphore de la décision saute aux yeux. Dans le doute, l’inéluctable se rapproche, il faudra avancer sans cesse afin de faire un choix, afin d’atteindre la porte qui sortira Vincent de son cauchemar.

Certains objets du vendeur vous sauveront la mise.

L’univers des cauchemars est commun à tous les hommes pris dans cette malédiction. Dans cet étrange rêve, ils revêtent tous l’apparence de moutons, métaphore d’un troupeau qui attend d’être guidé. Dans son rêve, Vincent n’arbore que deux cornes caractéristiques et son caleçon fétiche. Les stages sont divisés en paliers durant lesquels on pourra apprendre de nouvelles techniques de grimpe, sauvegarder et acheter des objets spéciaux qui faciliteront la progression (blocs supplémentaires, destruction des adversaires, saut de de deux blocs à la fois etc...). Et ces objets ne seront pas superflus vu la difficulté du jeu en mode normal. Il vous faudra agir vite et bien, le stress n’est jamais bien loin, heureusement il vous sera toujours possible de revenir sur les derniers mouvements de blocs effectués en pressant la touche select. Mais pour cela il faudra toujours être en vie et leur nombre est en plus limité ! De plus, le système de caméra n’est vraiment pas évident, il ne propose qu’une seule vue et la maniabilité devient exécrable lorsque l’on s’agrippe derrière la structure.

Rajoutez à cela l’apparition au fil des niveaux de blocs spéciaux, d’adversaires/moutons fous et d’un timing de plus en plus serré, de combats contre des boss (ajoutant des évènements aléatoires à votre ascension) et vous obtiendrez l’un des jeux les plus difficiles et stressants de ces dernières années. Heureusement, un mode facile vous permettra de découvrir l’histoire tout en vous familiarisant avec les diverses subtilités de l’escalade. Si jamais vous souhaitez tester votre calme et votre patience sachez que l’on peut changer la difficulté en cours de jeu (dans le bar).

Bilan

On a aimé :
  • La grande maturité du jeu
  • Une narration très maîtrisée
  • Un mode facile pour les petits bras
  • L’ambiance sonore dans son ensemble
On n’a pas aimé :
  • Très difficile -vraiment-
  • Problème de caméra
  • Absence des doublages japonais
Il n’y a qu’un moyen sûr de quitter une femme, c’est d’être quitté par elle

Catherine n’est pas un jeu consensuel. Loin de là. C’est un ovni vidéoludique dont le thème et les ambitions risquent de ne pas trouver d’échos auprès de bon nombre de joueurs. Ne voir en Catherine qu’un simple jeu de puzzle romancé ne peut que conduire à son rejet -à moins d’adorer un concept suranné-. Par contre, les joueurs qui arriveront à s’impliquer émotionnellement dans Catherine et dans toute la problématique qu’il propose découvriront un jeu unique, mature, doté d’une narration exceptionnelle et une véritable expérience vidéoludique inégalée. Personnellement, j’ai fait mon choix, j’aime Katherine. Éperdument. A la folie.

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Catherine

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Atlus

Développeur : Atlus

Date de sortie Jap : 17/02/2011

Date de sortie US : 26/07/2011

Date de sortie Fr : 10/02/2012

Prévu sur :

Xbox 360, PS3

10 reactions

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cloud phobos

09 fév 2012 @ 09:37

Lol ce test tartine...3 pages de petits caracteres...mdr

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Apollon13

09 fév 2012 @ 09:57

ça a l’air d’être une expérience pourquoi pas mais... Arg dans les 60euros, une partie dure une dizaine d’heure, ya beau avoir des à coté et plusieurs fin je trouve ça franchement cheros !

Jarel

09 fév 2012 @ 10:03

La dizaine d’heures c’est pour finir le mode histoire une fois en mode facile. En gros sans jouer à rien d’autre (les autres modes de jeux, , le jeu d’arcade, le multi local), en mode normal tu peux facilement rajouter 5 heures et des cheveux blancs.

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fletch

09 fév 2012 @ 11:05

Très bon, test je suis tout a fait d’accord avec toi concernant la durée de vie, et puis ici le coté artistique fait qu’on ne peux pas juger catherine en rapport durée de vie/prix. Trés bon test en tout cas.

BigMini

09 fév 2012 @ 14:21

Jeu qui me tente vraiment beaucoup. La narration à l’air vraiment bien. Est-ce qu’on sait si la version UK dispose de sous titres Fr ?

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alaindc

09 fév 2012 @ 20:50

Le mode facile apporte quoi exactement ? Plus de temps pour faire les puzzles ? Ou on ne fait pas les puzzles tout court ?

Aussi, ton résumé « Très difficile -vraiment- », c’est pour le mode normal ? Car, ce qui m’a empêché d’acheter Catherine, jusqu’à maintenant, c’est que j’ai de moins en moins le gout de m’arracher les cheveux, en jouant, maintenant.

Alors, me recommanderais tu le jeu, en mode facile ?

Jarel

09 fév 2012 @ 23:45

Le mode facile propose un agencement plus évident des niveaux avec moins d’adversaires, moins de blocs spéciaux et plus de temps. On peut arriver au bout dans ce mode sans trop de difficulté. Le mode normal est une autre paire de manche beaucoup, beaucoup plus ardu et ne pardonnant quasiment pas la moindre erreur.

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alaindc

10 fév 2012 @ 00:57

Merci de ta réponse. Donc le mode facile pourrait me convenir, pour vivre l’histoire, sans trop me casser la tête.

Jarel

10 fév 2012 @ 08:26

Tout à fait. Il permet une progression simple avec seulement quelques accrocs par moments (il faudra abuser de la possibilité de revenir au dernier déplacement de bloc. Il est possible de revenir jusqu’à 9 déplacements en arrière.) Puis le mode facile est une bonne introduction au mode normal voir au mode difficile pour les plus acharnés.

Caporal Taggart

12 fév 2012 @ 23:36

Ce test m’a donner envie, mais je préfère attendre une baisse de prix. Et pour BigMini ce site (http://www.uk-importe.com/autre/catherine-uncut-xbox360-p-9169.html) est très bien informer sur tous ce qui touche aux jeux import et s’il y a ou non les sous-titres Fr.