...tention au tronc !
Si vous avez lu attentivement le début de ce test, vous aurez remarqué le « à peu près », lorsque je parlais de narrer l’histoire. Et cela vient de ce choix curieux de forcer au choix de 4 personnages, dont certains n’ont normalement pas de rôle dans l’histoire originale. Mais pour comprendre cela, il vous manque une donnée importante : les essais. Chaque personnage, selon sa puissance de base, se voit attribué un nombre d’essai. Ce qui donnera un total d’essais pour toute votre équipe, entre 0 et 8 KOs possibles avant le Game Over fatal. On a là un système peu souple qui ne s’adapte pas en fonction de l’ennemi, du nombre de persos qu’on a, ou des persos boostés. Et c’est souvent synonyme de ragequits quand on doit compter sur cette IA totalement pourrie pour nous épauler. Encore plus aberrant : même si vous et plusieurs alliés êtes en vie et pimpants, du moment qu’il y a un KO après que le compteur ait atteint 0, c’est toute l’équipe qui perd. Tout bonnement aberrant.
Heureusement pour les joueurs, le titre est avant tout pensé multijoueurs, et vous pourrez vous passer de ces boulets si vous arrivez à trouver des joueurs en local ou online, et qui veulent bien vous recueillir pour avancer dans les missions. La seule différence entre ce mode Solo et le mode Coopération est qu’en coopération on peut choisir le personnage que l’on souhaite sans restriction et que le titre dévoile enfin toute son ampleur et l’amusement, si vous avez de bons alliés, prend enfin place dans les bourres-pif et les décharges d’énergie. Au fil de vos victoires, vous rassemblerez des cartes et des objets qui permettront de faire évoluer vos personnages en suivant de nombreux critères. Enfin plutôt de les améliorer plus ou moins légèrement, car fondamentalement les écarts de puissance ne changeront pas vraiment et un personnage pas terrible le restera (quand on vous dit que vous servez à rien, Yamcha et Guldo !).
… la claire fontaine, m’en allant promener !
Techniquement parlant, le titre est à peu près honorable. Pas moche, mais ça aurait pu être mieux et surtout plus fidèle. Car si les personnages correspondent à l’univers original, les décors, bien que jolis dans l’ensemble (si vous ne les regardez pas de trop près), adoptent un autre style. Ils font plus « sérieux » et moins colorés. Le jeu propose un système de lock d’adversaire tellement baboulifiant que j’en perds mes mots. Ou plutôt, j’en perd mes mots polis. Était-ce si difficile que ça de mettre au point un système de lock de personnage potable ? Parce que quand on se prend une nuée d’attaques de la part d’un adversaire impossible à locker pour contre attaquer, il n’y a qu’un seul mot qui vient en tête : Frisbeeeeeeeeee ! Oups ! J’ai oublié qu’on parlait de DBZ, donc je vais la refaire. Hem... Hem ! Parce que quand on se prend une nuée d’attaques de la part d’un adversaire impossible à locker pour contre-attaquer, il n’y a qu’un seul mot qui vient en tête : Kienzan ! Et ce n’est pas la caméra qui va contredire qui que ce soit. Les amateurs de la licence se rappelleront probablement de la caméra un peu fofolle quand on est trop près des limites ou des décors (destructibles ou pas) dans les Raging Blast. Et bien, ici on a affaire à sa grande sœur : la caméra totalement frapadingue ! Et elle ne va vraiment pas nous donner de répit, combiné avec le système de lock.
Commencera alors une sorte de ballet dansant où personne ne touchera personne à cause d’une caméra placée sous drogues excitantes et des adversaires qui se ratent en permanence. La bande son, elle, est très inégale. On peut bien sûr toujours compter sur la qualité des voix japonaises. Les voix anglaises sont également disponibles, mais ne blasphémons pas je vous prie. Les musiques ne sont pas les originales, même si le remix electro de « Head Cha La » donne plus une certaine envie de vomir, que de chanter. Le reste des musiques qui accompagnent les batailles est tout de même potable, mais on ne peut que soupirer de ne pas être bercé sous la douce mélodie de Hikari no Willpower, We gotta Power, ou encore bien d’autres thèmes qui ont bercé l’enfance de nombreux d’entre vous. Viennent ensuite les bruitages. Fidèles, durant les phases de jeu, les développeurs ont par contre oublié de ne pas rendre ceux du menu assourdissant. Un complot venant de survivants de l’Armée du Ruban Rouge qui se seraient reconvertis dans l’appareillage auditif ? Probablement. Ca y est ? Vous pensez avoir une bonne vue d’ensemble du titre et ça n’a pas l’air vraiment fameux ? Pas encore ! Il nous reste encore le meilleur (ou le pire, allez savoir) à traiter : le casting et le reste du multijoueurs. Et ça arrive, à peu près tout de suite.