Malgré la fin de la série il y a de cela presque 19 ans, Dragon Ball continue encore aujourd’hui à faire parler de lui sur de nombreux supports. Le jeu vidéo ne déroge pas à la règle, bien au contraire, puisque tous les ans sort un nouveau titre vidéoludique mettant en scène Son Goku et ses potes amateurs de teinture et autres décolorations capillaires.
Bandai Namco, pour ce nouvel épisode, après avoir fait tourné Dimps et Spike sur quelques séries de jeux basés sur les Super Saiyens, continue avec son cycle de « renouvelons le système de combat », et réinitialise également la narration d’une histoire qui donne un énorme coup de vieux à pas mal d’entre nous.
C’est donc Artdink, à qui l’on doit de nombreux jeux Gundam jamais sortis chez nous, qui va avoir la lourde charge de passer après la bonne série Raging Blast, et tenter de faire oublier Ultimate Tenkaichi de la mémoire de nombreux joueurs traumatisés.
KA...ME...HA...ME...HAAA...
...tchoum !
Dragon Ball Z : Battle of Z, efface le gameplay des précédents opus pour se concentrer sur un aspect plus multijoueurs. Comprenez par là que vous ne combattrez plus vos adversaires tout seul, mais avec des alliés. Et ce de manière simultanée ! Oubliez donc tout ce que les précédents jeux vous ont appris, ici on efface tout, et on recommence... en pas très efficace. Le jeu commence par son mode solo, dans lequel vous devrez obligatoirement passer les 4 premières missions sur la soixantaine disponible, afin de débloquer les modes de jeu multi et des personnages supplémentaires. Le titre retrace « à peu près » l’histoire depuis l’arrivée de Radditz sur terre, jusqu’à la défaite de Majin Buu. Sans oublier quelques parenthèses OAVesques, comme Cooler, Broly, Hildegarn, ou encore Bills, le dernier ennemi du ridicule Battle of Gods (le dernier film en date sorti il y a quelques mois). Et c’est comme cela que débute tout cauchemar : en vous vendant du rêve... La faute à un gameplay relativement lourd et répétitif, doublé d’une jouabilité tirée par les cheveux, alors qu’une simple attribution manuelle de tous les boutons de la manette aurait permis un meilleur confort de jeu. Toutefois, parmi les différents modes de contrôle, un seul semble à peu près adapté à des mains humaines.
Vous contrôlez donc un personnage parmi ceux disponibles sur l’ère en question (impossible d’utiliser Goku SSJ3 à l’arrivée de Radditz, par exemple, à moins d’avoir débloqué l’option en finissant le titre), et devrez en choisir obligatoirement 3 autres qui seront vos alliés. Enfin « alliés » est un bien grand mot de six lettres dans ce cas, puisque Artdink a conservé la seule chose qui était à changer dans les Raging Blast pour l’empirer : l’IA. Avec des ennemis parfois mollassons mais relous à cause de leur nombre, parfois accros à l’antijeu, vous compterez énormément sur vos alliés pour ne pas trop souffrir psychologiquement. Malheureusement pour vous, ils seront dans 95 % des cas cons comme des balais et feront littéralement n’importe quoi. Ainsi, il ne sera pas rare de les voir vous laisser crever au lieu de vous relever, alors qu’ils se trouvent immobiles à littéralement 1 mètre de votre future dépouille et admirent simplement votre chronomètre de 5 secondes défiler jusqu’au 0 fatidique (les bots ont 10 secondes pour être relevés, injustice !).