Probablement une des séries vidéoludiques les plus longues, ce qui peut étonner d’ailleurs, Dynasty Warriors (autrement connu sous le sobriquet de Sengoku Musou) revient sur le devant de la scène pour un Dynasty Warriors 8 qui n’arbore pas un opus Empire, ou toute autre variation des titres de l’Omega Force, mais bel et bien un opus de la série de base. Après toutes ces années, comment arrivent-ils à continuer à fournir du contenu ? Est-ce que ce numéro 8 sera le chant du cygne pour la série ? Enfilons nos protèges dents, nos coquilles protectrices, et rendons-nous tous ensemble dans la Chine ancienne il y a des siècles de cela.
Chauuuuud Cao Cao !
Dans cet opus, une dizaine de personnages jouables vient renforcer le staff déjà conséquent accumulé avec les précédents épisodes. Chacun ayant son style de combat privilégié (pour lequel il est plus efficace qu’avec les autres styles). A cela vient s’ajouter la possibilité d’avoir deux jeux d’armes sur soi échangeables à tout moment et basés sur un système d’équilibre similaire au jeu de janken, permettant d’avoir un avantage (ou pas selon vos choix d’armes) face aux généraux adverses. Rajoutons ensuite 3 nouveaux types de techniques aux noms barbares, mais à l’efficacité et à l’intégration au gameplay plutôt convaincantes, et on aura fait un peu le tour des nouveautés de cet opus, puisque le jeu à deux (online ou sur la même console) était déjà présent précédemment. Le reste n’est que castagne par centaines d’adversaires aussi bêtes que leurs pieds, avec de temps à autre un mec un peu plus résistant que la normale du jeu. Si le jeu ne se limitait qu’à cela, l’achat ne se justifierait pas trop pour quiconque possède le précédent. Surtout que ce n°8 est synonyme de jeu au ralenti, tant une trop grande quantité de personnages ou d’effets affichés à l’écran passera le jeu en mode ralenti.
Non ce n’est pas le nom d’un mode spécifique avec un effet ralenti, c’est juste que le jeu n’a pas été optimisé ou que la console ne supporte pas tant de personnages à l’écran (mais facilement rectifiable avec le bouton B précédé ou pas d’une pression sur le joystick droit, si les jauges le permettent). La map des bateaux enflammés sera un vrai calvaire à demie vitesse pour cela, les effets pyrotechniques peu réalistes achevant le jeu. Les voix, en anglais (beurk !), sans pour autant être catastrophiques, auraient mérité un peu de soin. Beaucoup de personnages sonnent de la même manière, et en pleine action, on n’a vraiment pas le loisir de lire ce qui se dit sans devoir mettre le jeu en pause pour repasser le classique journal de bataille. Depuis quelques temps, la licence se cherche pour ne pas tourner en rond dans son gameplay, ses objectifs, etc... Ca fait quand même une quinzaine d’année qu’on nous raconte encore et encore l’histoire des 3 Royaumes (ce coup-ci, la narration est bien sympa avec des visuels clairs. Dommage que les textes soient si peu lisibles) ! C’est ainsi qu’on a quelques ébauches de modes de jeu qui viennent accompagner et grossir une durée de vie déjà conséquente avec le mode histoire.