La société Octave, fondée en 1975, a créé Turtle Beach en 1985. Cette dernière se spécialise dans l’équipement musical et sonore et c’est en 2005 que sort leur premier casque Gamer. Celui-ci, pensé pour Xbox, sonne ainsi les débuts dans cet univers de l’équipementier, devenu aujourd’hui incontournable. Les produits de la marque vont s’étendre jusqu’à couvrir les besoins des différents types de joueurs en proposant pour l’essentiel des casques milieu et haut de gamme ainsi que divers ensembles claviers/souris. Depuis récemment, la société s’est mise à fabriquer des manettes “designed for Xbox”. La première, nommée Recon, vient concurrencer les Pads Xbox officiels en termes de prix, la seconde est un produit d’appel moins onéreux. C’est essentiellement de cette dernière que nous allons discuter ici.
Rétro ou Pro
La nouvelle manette filaire React-R proposée par Turtle Beach est disponible en deux coloris. Un premier modéle noir donnant des airs de manette haut de gamme et un second blanc avec finitions violettes, aux inspirations très retrogaming. Nous nous laissons tenter par cette dernière.
- Une esthétique Rétro sympa
À la réception du colis nous constatons que toutes les informations concernant la manette sont indiquées sur le packaging. Une taille de police plus grande sur la face avant de la boite nous indique clairement que l’engin est filaire. Difficile donc d’avoir une mauvaise surprise à l’ouverture si vous cherchiez un contrôleur sans fil. En retournant l’emballage, nous constatons qu’il est riche en informations : Une compatibilité Xbox Series X/S, Xbox One et Windows 10/11 est proposée. La taille du câble usb est satisfaisante du haut de ses 2.5 mètres, les contrôles audio sont accessibles via le Pad directionnel. On retrouve également deux palettes assignables au dos de la manette et une prise casque standard sur le dessous pour finir par un mode « superhuman hearing ».
Beaucoup d’éléments pour un prix de 44.99€, inférieur aux manettes officielles, les promesses sont-elles tenues ?
Un Pad qui porte bien son nom
Nous procédons à l’ouverture en constatant que l’écrin est moins travaillé que celui des manettes Xbox proposées par Microsoft. Malgré tout, un effort a été fait sur la présentation, l’objet étant glissé dans une simili mallette arborant la couleur verte signature de votre console préférée.
- Un emballage qui en dit beaucoup
Au premier abord, la manette paraît légère. Habitué aux manettes sans fil, la suppression de la batterie fait une différence de poids. L’obligation du câble peut être un frein pour certains joueurs, mais sa longueur de 2.5 mètres nous a paru suffisante, même si c’est toujours moins que ce que propose la Recon avec une longueur de câble de 3 mètres.
En regardant de plus près l’esthétique, on constate que l’ensemble, même s’il est réussi, fait très plastique. L’ajout du grip sur les manches est une fausse bonne idée tant il est peu qualitatif. S’il paraît utile pour les longues sessions, il est en réalité assez désagréable et dessert l’esthétique générale. En comparaison, celui proposé par le fabricant sur sa seconde manette est bien plus qualitatif rendant celle-ci plus agréable lors de longues sessions de jeu.
Il est également à prendre en compte que si vous souhaitez jouer en toute discrétion, il faudra repasser. Les touches font du bruit, beaucoup de bruit. Si certains trouveront une certaine satisfaction à entendre le cliquetis des gâchettes, pas sûr que votre entourage en soit ravi. Ce problème disparaît aisément, pour le joueur en tout cas, dès lors que l’on enfile le casque sur ses oreilles.
- Les fameuses gâchettes d’action rapide
C’est avec ce dernier que l’on va pouvoir profiter de certains atouts proposés par Turtle Beach. La React-R contient toutes les options de contrôle du volume et en changer n’aura jamais été aussi rapide et pratique. Une simple pression de la touche disponible sur le centre haut de la manette va ainsi vous permettre d’augmenter le son du casque ou de le réduire, de régler la balance voix des coéquipiers/son du jeu. Un deuxième bouton arborant un micro barré permet finalement de couper et réactiver son micro, une lumière nous indiquant l’état.
Le Pad ne s’arrête pas là. Portant bien son nom, les gâchettes que l’on retrouve à l’arrière permettent une réactivité accrue. Cependant, un temps d’adaptation sera nécessaire pour ne pas s’emmêler les pinceaux. Une fois cette étape franchie, nous ressentons un vrai bonus à les utiliser. Que ce soit au travers de nos nombreuses parties de Halo où sauter, viser, tirer et recharger sans un seul déplacement de nos mains nous a permis une plus grande réactivité. Ou lors de nos sessions d’Elden Ring où le paramétrage des gâchettes arrière nous a permis de sauter, rouler et courir créant ainsi une plus grande fluidité dans l’action. Une double pression de la touche dédiée à cette modification permet de changer à la volée quelle touche copier. il suffit ensuite d’appuyer sur la gâchette choisie et pour finir sur la touche désirée et cela à n’importe quel moment. Inutile ici de passer par un menu dédié afin de choisir quelle touche sera assignée.
Si, comme vous l’avez compris, ces gâchettes programmables nous ont convaincu, nous le sommes en revanche beaucoup moins par l’option superhuman qui, sur le papier, permet de faire ressortir les bruits de pas et ainsi repérer plus facilement les adversaires. Malheureusement cela se fait au détriment de la qualité sonore générale et a tendance à rendre les autres bruits désagréables. Ce mode ne plaira finalement qu’aux personnes cherchant la réussite à tout prix au détriment du plaisir de jeu. Pas sûr que ces derniers se tournent vers une manette de cette gamme, privilégiant sans doute un modèle plus haut de gamme.
