Remnant 2 est la suite de l’excellent TPS Remnant From the Ashes sorti en 2019 et du prequel RPG Souls-like Chronos : Before the Ashes paru en 2020.
Dans Remnant 2, nous retournons dans cet univers après avoir vaincu la racine de notre monde. Malheureusement, la corruption s’est étendue à travers les autres univers et nous allons devoir essayer de l’éradiquer une fois pour toutes.
Une histoire bien trop en retrait
La franchise Remnant est maintenant connue pour son univers à la Souls-like pouvant tout aussi bien s’orienter sur un TPS de science-fiction avec des armes à feu, que sur un RPG fantaisiste avec épée et bouclier. La narration et le développement du lore ont une grande importance et regorgent de secrets intéressants si l’on prend la peine de s’y attarder.
Dans Remnant 2, nous incarnons un nomade qui cherche le Service 13 (service que l’on retrouve dans les deux premiers opus et qui menait les expériences pour voyager entre les mondes, coucou Stargate SG1 !).
Après une très courte introduction et une phase de tutoriel, nous rentrons très vite dans le vif du sujet. Ford, un ancien voyageur des entre-mondes, dirige le Service 13 qui n’était plus opérationnel jusqu’à notre arrivée. Visiblement, notre présence chamboule la destinée et offre de nouvelles opportunités au sort de l’univers tout entier.
Les cristaux qui permettent de voyager se réactivent et une chose en entraînant une autre, une citoyenne du Service 13 nommée Clémentine se fait attirer dans le cristal. Notre aventure débute donc, nous devons aller la sauver et voyager entre les mondes.
L’intrigue principale s’arrête plus ou moins ici. Après les deux premières heures de jeu, nous comprenons que Clémentine sera un élément clé pour détruire la racine. Notre mission consistera littéralement à voyager entre les mondes, vaincre des ennemis puissants, qui n’ont rien demandé, pour récupérer de la puissance qui permettra ainsi d’ouvrir le monde de la racine pour la détruire. C’est tout.
Beaucoup plus subtile dans les précédents épisodes, la trame principale regorgeait de secrets, si l’on prenait le temps de s’y attarder. Dans ce dernier opus, elle est très classique et est clairement mise au second plan.
En revanche, les sous-intrigues de chaque monde sont bien toujours présentes : nous retournons visiter certains mondes du premier jeu et partons en découvrir de nouveaux. Malheureusement, nous nous rendons compte que la narration est moins bien développée dans Remnant 2. Il y a bien des enjeux, des histoires que des PNJ nous racontent et qui étoffent considérablement le lore, mais le tout est vraiment en retrait et cruellement moins bien mis en valeur. Le premier opus se distinguait par nos choix, par ses rebondissements et ses nombreux secrets qui dévoilaient soit des pans entiers de l’histoire principale, soit qui donnaient de la profondeur à l’univers et au lore du jeu.
Sans vouloir gâcher la découverte, nous n’avons pas du tout compris la fin du jeu, particulièrement cryptique. Peut-être sera-t-elle étoffée et éclaircie via les trois DLC payants déjà prévus.
La gameplay au cœur de l’expérience
Remnant 2 propose au joueur une expérience multijoueur jusqu’à trois joueurs et met à disposition différentes classes de base que sont : le médecin, le sniper, le tank et le soutien. D’autres classes s’ajouteront au fil de l’aventure si l’on trouve les éléments qui permettent de les équiper. Ces dernières font office de classes secondaires qui viennent alors approfondir notre façon de jouer, soit pour combler nos lacunes, soit pour renforcer notre classe principale. Plusieurs combinaisons existent et offrent alors une bonne variété de gameplay.
Remnant 2 est plus que jamais le Dark Souls-like moderne et technologique, reprenant les bases d’un gameplay déjà solide. Nous retrouvons donc le système de traits, celui-ci est dans un premier temps propre à chaque classe et fait office d’arbre de compétences. Nous avons donc des traits spécifiques à nos classes principale et secondaire qui permettent de renforcer nos aptitudes, comme l’endurance et la vie, d’autres sont spécifiques à nos aptitudes de classes, enfin certains sont davantage qualifiés d’utilitaires, comme le gain d’expérience ou la vitesse de déplacement. Lors de notre périple et après avoir vaincu des boss principaux ou secondaires, nous pouvons gagner de nouveaux traits, mais aussi des armes de boss ou des mods à installer.
L’équipement est également un des piliers de la franchise, et Remnant 2 propose presque cinquante armes à feu et au corps-à-corps. Il y a donc de quoi faire. Une bonne partie peut être achetée, l’autre doit être trouvée dans les différents mondes en résolvant des énigmes, en réalisant des quêtes secondaires ou bien en les forgeant.
Elles peuvent toutes être améliorées chez le forgeron et personnalisées avec les différents mods d’armes qui changent considérablement le gameplay en nous garantissant certains avantages et permettent de jolis retournements de situation face aux boss.
Il y a quatre modes de difficulté : normal, difficile, très difficile, puis un mode apocalypse devient disponible après avoir terminé le jeu. Nous avons dans un premier temps commencé en mode difficile et le challenge était vraiment présent, surtout face aux boss. C’est pourquoi nous avons par la suite recommencé une partie en mode normal, que nous conseillons pour une première run avant de faire un new game +.
Les combats de boss ont réellement été travaillés. Ils proposent de très bonnes sensations de challenge, les patterns sont bien pensés et sont enrichis par différentes phases de « réflexion » où l’on doit esquiver obligatoirement certaines attaques ou détruire plusieurs éléments qui apparaissent. Cela ne se résume donc pas à tirer en continu sur l’ennemi et esquiver au bon moment. Il en va de même pour les ennemis standards et élites, car le jeu n’est pas un long fleuve tranquille. Il arrive souvent, à l’instar d’un Diablo, que des packs d’ennemis suivis d’un élite viennent à notre rencontre et proposent de jolis affrontements en nous poussant dans nos retranchements. Vient donc l’intérêt de la coopération et de la synergie entre les classes tank, soigneur, DPS et soutien.
Les sensations de gunfight sont très efficaces, que ce soit avec des armes de poing, des fusils d’assaut, des armes aliens ou bien à l’arc. Le corps-à-corps n’est pas oublié et est également très satisfaisant.
L’univers étendu
Le jeu peut être parcouru de différentes façons : soit en ligne droite, du début du jeu aux différents boss principaux jusqu’au boss final, ou bien en explorant.
L’exploration dans Remnant 2 est vraiment subtile. Il n’y a pas de marqueur, ni de point d’intérêt, c’est à nous de prendre la peine de s’attarder sur l’univers qui nous entoure. Car oui, si l’on ne fait pas attention, nous pouvons très bien ne trouver aucune nouvelle arme (hormis celles proposées par le marchand du Service 13) et passer à côté d’équipements nous renforçant.
Une nouvelle fois, au détriment de l’intrigue principale et secondaire, l’univers et les différents mondes ont été retravaillés. L’immersion à la Stargate où l’on découvre de nouveaux environnements est absolument au rendez-vous et ces mondes sont très diversifiés. Pour n’en citer que quelques-uns parmi les cinq présents, nous trouvons une forêt corrompue, un monde peuplé de robots tueurs ou encore un milieu médiéval. Le jeu nous surprend par la qualité de sa direction artistique. Le level design est également bien pensé, mais peut-être trop labyrinthique, car il est facile de rapidement se perdre.
Comme expliqué, libre à nous de faire le jeu « en ligne droite » ou bien de partir explorer les différents donjons qui proposent soit des énigmes, soit différents affrontements pour déboucher sur un boss et ainsi gagner de nouvelles armes, traits ou mods d’armes.
Chaque zone est générée de façon procédurale et les donjons secondaires ne sont pas tous les mêmes d’une run à l’autre. C’est pourquoi Remnant 2 ne propose pas de vrai new game +, mais un mode aventure où l’on choisit sa difficulté et la zone qu’on souhaite refaire.
Ce « reroll » de la campagne nous a permis de découvrir de nouveaux PNJ, de nouvelles quêtes secondaires et des donjons que nous n’avions pas parcourus lors de notre première run.
Un jeu optimisé ?
Remnant 2 propose plusieurs modes graphiques sur Xbox Series X. Au total, trois modes distincts sont disponibles. La Xbox Series S est, quant à elle, reléguée au second plan et ne propose qu’un seul mode à 30 FPS en 1080p.
Il y a donc le mode qualité pour une meilleure résolution d’image, mais à 30 FPS, le mode balancing pour le 60 FPS bloqué et une bonne résolution d’image, et enfin le mode performance pour un FPS non bloqué qui, en contrepartie, réduit la résolution.
Lors de nos sessions, nous n’avons pas vraiment rencontré de bugs majeurs, seulement quelques blocages dans le décor et quelques retours au dashboard Xbox.
Concernant la bande-son, rien d’exceptionnel à noter du côté des musiques, mais l’ambiance générale reste immersive en fonction des environnements que nous parcourons.
Testé sur Xbox Series X
