Test - Oaken - Battle Chess chez les Ents

«La légende de l’arrière-petite-fille cachée de Sylvebarbe» , - 1 réaction(s)

L’équipe de la jeune structure polonaise Laki Studios compte dans ses rangs un certain nombre de talents qui ont fait leurs armes à travers des productions ambitieuses sur consoles, PC, ainsi que l’univers mobile. Mais l’une des raisons qui les ont menés à la création de Oaken est sans nul doute leur amour commun des jeux de plateau et de figurines. Mixant à la fois roguelite, stratégie au tour par tour et construction de decks, leur premier-né a de nombreux atouts pour ravir les publics de ces différents genres, en proposant une formule hybride très intéressante. Oaken ouvre son plateau de jeu le 20 juillet 2023 sur le Xbox Store au prix de 19,99 €.

Bienvenue… dans l’antre du Vieux Chêne !

Nous sommes accueillis par une musique médiévale un tantinet celtique, qui nous rappelle quelque peu certains souvenirs et rythmiques d’un certain… Bastion. S’il est simplement conseillé de lancer une Nouvelle Partie, nous plongeant immédiatement dans le Prologue, tutoriel long d’une dizaine de niveaux, il est possible de modifier au sein des paramètres la langue parmi les sept qui sont disponibles, la vitesse des animations de combat et d’augmenter légèrement la taille des polices pour une meilleure visibilité, ce dernier point ayant été soulevé lors de la démo sur Steam.

J’aime beaucoup ces petits moments de calme…

De plus, un glossaire très complet des termes, capacités et mécaniques utilisés est accessible à tout moment, ce qui est extrêmement bienvenu. Son seul point noir est qu’il n’est ni classé par type d’effet, ni par ordre alphabétique, le rendant bien compliqué à utiliser lors des premières parties où nous le sollicitons régulièrement. Si cette richesse peut refroidir les ardeurs des plus circonspects d’entre nous, il est vital de s’y plonger quelques minutes afin d’appréhender les subtilités que nous allons rencontrer.

Debout les aînés de la Terre, faits du même bois, coiffés de vert

Nous incarnons la Damoiselle, un esprit de la nature ayant tendance à se comporter comme une jeune pousse ingénue, qui vient de s’éveiller après un long sommeil. Le Mentor, responsable de cette interruption, la met en garde contre les esprits agressifs qui sont apparus.

L’absorption, c’est la vie !

En effet, la Voix, le Chant du Grand Chêne qui guide tout ce petit monde sylvestre, s’est tue et c’est le chaos dans la forêt. Après ces quelques mots d’encouragement, nous voici plongés immédiatement dans l’action, nous permettant de comprendre et prendre en main les bases du jeu. Car derrière ses atours mignons et son apparente simplicité, Oaken nous dévoile un redoutable mille-feuille de mécaniques tactiques qu’il convient de maîtriser pour en venir à bout.

En bon jeu de stratégie, le titre adopte le système classique au tour par tour. Nous sommes mis face au plateau de jeu, formé de cases hexagonales. Le but reste invariablement le même : se débarrasser des nombreux ennemis qui arrivent progressivement en lice pour nous faire l’écorce. Chacun des niveaux traversés nous propose des objectifs secondaires classiques, mais parfois retors, comme obtenir la victoire en un nombre de tours maximum ou épargner certains ennemis secondaires renforçant l’adversaire principal. Si leur réalisation ajoute une dose supplémentaire de challenge, elle nous alloue un bonus de Poudre Lumi en cas de réussite. Cette monnaie nous sert entre les niveaux, le plus souvent pour soigner nos unités ou les faire évoluer.

Ça tombe au prochain tour !

Ne penses-tu pas que je puisse sauver ta vie ?

Nous disposons d’un paquet composé de cartes de créatures affiliées à notre faction et de sorts divers, dont quatre sont tirées aléatoirement en début de partie, le reste arrivant progressivement pour remplacer celles déjà jouées. La Damoiselle dispose également d’un éventail de compétences relativement complet combinant astucieusement des actions d’attaque et de défense. À chaque tour, plusieurs points d’énergie nous sont alloués pour utiliser ces différentes actions. À nous de les investir judicieusement pour remporter la victoire. Que les indécis se réjouissent, il est toujours possible d’annuler notre dernière action si le résultat escompté n’est pas à la hauteur de nos espérances.

Aya, un atout de poids

La Damoiselle est seule sur le plateau en début de partie. Par la suite, nos différentes unités actives peuvent chacune se déplacer d’une case et attaquer ensuite, alors qu’une attaque ne permet pas de déplacement consécutif. Le positionnement de ces dernières a également son importance, puisqu’il permet de tirer parti d’une ouverture dans la défense de l’adversaire et ainsi le contourner pour aller lui piquer les fesses sans craindre de représailles.

À l’issue de cette séance d’entraînement, nous nous allions avec Aya, la première des sept « Guides » disponibles. Ces puissants alliés sont des unités uniques qu’il est possible d’invoquer à tout moment de la partie. De plus, chacun d’entre eux apporte l’un de ses pouvoirs à notre personnage ainsi que la babiole qui lui est associée, nous octroyant des bonus passifs.

Les véritables amis sont difficiles à trouver

Une fois cette formalité accomplie, le jeu nous invite à nous lancer réellement dans l’aventure au travers de deux modes : Détente et Périple. Si le premier abolit certaines règles contraignantes, le second représente le gameplay « normal », tel qu’il a été voulu par le studio. Le nombre de tentatives disponibles par partie est limité et les cartes de notre deck ne peuvent être réutilisées au cours du même niveau qu’au prix d’un malus important.

Empêcher les ennemis d’arriver au centre à tout prix

Roguelite oblige, les mondes traversés présentent des péripéties différentes à chaque partie, nous permettant d’effectuer plus ou moins notre voyage « à la carte ». Nous enchaînons donc des affrontements classiques, offensifs ou défensifs, entrecoupés d’évènements surprise requérant un choix de notre part contre diverses récompenses et de combats contre des mini-boss, dont certains nous rejoignent ensuite en tant que Guides. Bien entendu, il faut être bien préparé pour se frotter aux boss de fin d’acte, ces derniers représentant un défi bien plus relevé que les sous-fifres rencontrés précédemment et nous infligeant parfois une cuisante défaite lors des premières passes d’armes.

Tout cramer pour repartir sur des bases saines

Parmi les adversaires majeurs rencontrés sur notre chemin, il est possible de croiser le flamboyant Kidu. Ce cousin pyromane d’Orko devient jouable à l’issue de notre partie, avec un gameplay très différent de celui de la Demoiselle. Alors que celle-ci purifie les zones souillées et est relativement à l’aise au contact, notre petit magicien accumule des braises en fonction de ses actions et celles de ses minions pour améliorer la puissance de ses sorts et autres actions signature. Deux philosophies, deux manières de jouer qui, combinées aux différents Guides, promettent de nombreuses heures de test pour trouver les configurations qui nous conviennent le mieux.

Zehirmann version chibi

La liste des succès in-game est présente au sein d’un menu spécifique et chacun d’entre eux nous octroie une feuille dorée. Si certains se débloquent naturellement au fil de notre progression, d’autres sont beaucoup plus ciblés et requièrent le plus souvent de réaliser un run spécifique pour en remplir les conditions. Au bout d’un certain nombre de feuilles récoltées, il est possible de choisir des bonus passifs permanents pour nos parties suivantes. De la même manière, chaque première partie victorieuse nous alloue un point de maîtrise à investir dans une liste de malus, rendant nos explorations suivantes plus difficiles, mais permettant d’en récolter d’autres.

Un travail d’orfèvre, du boulot d’artisanat comme on l’aime

Vous trouvez le jeu trop facile ? Nous avons la solution

Si Oaken n’est pas visuellement impressionnant selon les standards actuels, il convient de souligner néanmoins le grand soin apporté à la fois à l’interface, complexe mais toujours claire, aux décors mystiques ainsi qu’aux modèles 3D des différentes unités acquises, visualisables dans notre menu entre deux niveaux. L’amoureux de jeux de plateau, pour peu qu’il adhère à la direction artistique, ne peut qu’espérer bénéficier un jour d’une version « boîte » avec moult pions, plateaux et figurines à peindre.

De même, la bande-son composée par Ian Fontova est un régal celtique pour les oreilles. Discrète, mais toujours entraînante, elle rythme avec brio nos combats épiques et nous accompagne même une fois que nous avons posé la manette. Non contente d’habiller le titre, elle en complète parfaitement la personnalité et nous incite clairement à y revenir, rien que pour retrouver cette ambiance si particulière.

Testé sur Xbox One et Series X

Bilan

On a aimé :
  • Le gameplay riche et complexe
  • La bande-son celtique
  • La direction artistique
  • La rejouabilité immense
On n’a pas aimé :
  • Le glossaire explicatif mal trié
  • Complexe pour les débutants
Aux arbres, citoyens !

Oaken est, comme beaucoup de pépites indés noyées sous les grosses sorties et une actualité riche, le genre de découverte imprévue qui fait franchement plaisir, et qui gagne à être connue et reconnue. Laki Studios nous redonne ici foi dans les capacités du secteur vidéoludique à fournir du contenu de qualité doté d’une personnalité forte. Ces petits personnages sylvestres mignons transpirent l’amour pour la stratégie rigoriste où chaque erreur peut se payer très vite et très cher. En ce qui nous concerne, le pari est plus que réussi.

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Oaken

PEGI 7

Genre : Aventure/Réflexion

Editeur : Red Art Games

Développeur : Laki Studios

Date de sortie : 20 juillet 2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

1 reactions

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Saitamouss

21 jui 2023 @ 13:20

Je cherchais un test sur ce jeu et sur Google je tombe ici 😊. Ça fait plaisir d’avoir un test sur un petit jeu indé, qui plus est très détaillé dans les explications. Merci Nerika , c’était très agréable à lire