Test - Killer Frequency - Le slasher dont vous êtes le héros… Ou presque !

«Sous Titre : Allez, venez et entrez dans la danse !» , - 0 réaction(s)

Team17. Est-il réellement utile de les présenter ? Aussi bons éditeurs, avec quasiment une centaine de jeux publiés, que développeurs dont il convient de citer les célèbres Worms, ils reviennent aujourd’hui dans ce rôle avec Killer Frequency. Ce jeu d’ambiance horrifique en vue FPS est (spoiler alert) une véritable réussite. Froussards, chiffes molles ou hématophobes sont les bienvenus. Ici, on troque les jump scare à tout-va, l’action, les courses poursuites et le gore à outrance contre la chaleur réconfortante d’un studio de radio et une réalisation aux petits oignons.

Allez, venez animer avec nous cette émission de radio pas comme les autres !

Question de vie ou de mort

“Welcome to 189.16, The Scream. I am Forrest Nash.” Vous l’aurez compris, nous incarnons Forrest Nash, autrefois animateur radio superstar, aujourd’hui en préretraite dans la petite ville de Gallows Creek, dont la population ne dépasse pas la centaine d’habitants.

Les choix se font via des fenêtres Pop-up

Si les raisons qui ont poussé Forrest à s’arrêter de courir pour poser ses valises dans une ville à l’audimat si réduit nous sont inconnues, il est clair que ce dernier n’est pas ravi d’être ici, et ce ne sont pas les évènements que nous vivons cette nuit qui vont améliorer les choses.

Après un court tutoriel nous apprenant à contrôler le personnage, ce dernier pouvant essentiellement interagir avec son environnement en manipulant dans tous les sens les objets meublant le studio de radio, nous sommes mis aux platines de notre propre émission.

Toujours au-dessus de votre espace de travail

Au départ, on se demande si nous sommes face à un farming simulator de disque-jockey. Changer de vinyle, passer des cassettes de pubs (oui des cassettes), tapoter sur son micro, ou jouer avec la boîte à sons, voilà les nombreuses possibilités qui nous sont offertes afin d’animer du mieux possible une émission radio qui, dès les premiers instants, se veut ringarde.

Il y a, pour tout vous dire, plus de réglages sur la platine que dans les options du jeu. Ces dernières permettent uniquement de modifier le contraste ou l’inversion de la caméra.

Et ces derniers auront très souvent un impact direct

Années 80 obligent, le ton est donné avec tous ces néons fluos, ces musiques rétros, ces cassettes et ce fanatisme pour les cris perçants d’actrices talentueuses, reconnues pour leur talent à… et bien, à crier. Des choses étranges en sommes.

Bref, le but de l’émission n’est autre que de faire deviner à quoi correspond le cri entendu sur l’antenne. Heureusement ? Le premier appel n’est autre que la standardiste du poste de police qui nous apprend le meurtre du Shérif lui-même et la blessure de son adjointe.

Petite ville oblige, la police est ainsi entièrement décimée par un mystérieux tueur en série, censé être mort depuis 20 ans, et qui décide que cette date anniversaire serait parfaite pour traumatiser de nouveau une ville entière.

Y’a-t-il un pilote dans le commissariat ?

La réponse est non, nous l’avons déjà dit. C’est pourquoi cette fameuse standardiste s’est dit que Forrest Nash et sa productrice Becky étaient tout à fait capables d’aider les habitants de la ville à se défendre contre celui que l’on nommera le Siffleur, durant cette fatidique nuit du sifflement.

Si le jeu n’est disponible qu’en VOSTFR, les sous-titres sont suffisamment bien traduits pour ne pas nous induire en erreur durant nos choix, à l’exception d’une liberté inexpliquée sur le nom de la station de radio qui, de The Scream, se transforme en “Ondes de la nuit”.

Il faudra donc prendre connaissance de son environnement pour faire les meilleurs choix

Et c’est heureux que cette traduction soit réussie, car il en va réellement de la vie ou de la mort de toutes les personnes qui vont nous appeler et suivre aveuglément nos conseils. Pour ce faire, une balade dans les studios et une rapide étude des documents à notre disposition suffisent à aider les futures victimes. Mais prenons garde, la moindre erreur leur sera fatale.

L’ambiance sonore est réussie, les musiques que nous mettons nous-mêmes entre chaque appel sont clairement excellentes et lesdits appels nous donnent réellement un sentiment de stress et d’empathie pour les pauvres diables à l’autre bout du fil.

Certaines zones se déverrouillent un peu plus tard

La seule ombre au tableau est cette fâcheuse phrase à chaque appel où le héros se présente, ainsi que la station de radio, en surjouant le tout comme cela se fait habituellement sur ce genre d’ondes. Toutefois, la situation n’est pas habituelle et cela nous sort clairement de l’ambiance, nous laissant parfois lâcher dans un souffle d’exaspération un “mais ta g***** !”

Outre ce défaut, nous ne pouvons qu’être enthousiastes. L’histoire de fond est suffisamment bien ficelée pour nous donner envie de percer le secret de ce tueur en série, durant les cinq heures qu’il nous a fallu pour parcourir le titre. La faute à une corbeille à papier faisant office de panier de basket et dont nous sommes fiers de dévoiler ici notre score de 450 boules de papiers ayant été recyclées et permettant de faire efficacement travailler nos muscles entre deux choix décisifs, mais également allonger la durée de vie du titre afin d’atteindre la décimale supérieure.

Dans ce jeu qui sent bon les années 80

En plus de cette histoire réussie, les fins sont multiples et donnent envie de recommencer afin d’essayer de nouvelles choses et surtout ne pas reproduire les mêmes erreurs, certaines nous ayant fait culpabiliser par notre naïveté et d’autres par notre bêtise.

Côté succès, la plupart sont secrets et ceux indiqués sont impossibles à débloquer en moins de trois parties. Quant à cette durée de vie de cinq heures, si elle peut paraître courte, elle nous a semblé largement suffisante pour ne pas se lasser et profiter d’une aventure bien menée.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • L’ambiance sonore parfaite
  • La playlist sans reproche
  • L’atmosphère angoissante
  • Les fins inattendues
  • La véritable importance de nos choix
  • La poubelle panier de basket
On n’a pas aimé :
  • “Je suis Forrest Nash Bla Bla Bla”
Simple, basique, efficace

S’il nous paraît tout d’abord être un petit jeu sans prétention, nous sommes finalement surpris par l’implication que nous y mettons. Angoissés, stressés, compatissants envers les futures victimes que nous avons au téléphone et dont la vie est littéralement entre nos mains, nous passons cinq heures à espérer résoudre ce mystère le plus vite possible pour mettre fin au flot de sang qui s’écoule dans tout Gallows Creek, pour qu’une fois terminé, on se dise finalement : “Oh… encore !”

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Killer Frequency

PEGI 12 Langage grossier

Genre : Aventure/Réflexion

Editeur : Team17

Développeur : Team17

Date de sortie : 01/06/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch