Test - F1 23 - La perfection a un nom

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Le studio Codemasters continue la série de ses jeux de Formule 1, avec la sortie de F1 23 programmée pour le 16 juin. Suite aux trailers délivrés par le studio anglais il y a quelques semaines, nous avions hâte de poser enfin les mains dessus. Est-ce que ces trailers sont de la poudre aux yeux ? F1 23 est-il uniquement une pâle copie de son prédécesseur ? Toutes nos réponses arrivent aussi vite qu’une F1 en bout de ligne droite !

Le plein de nouveautés, mais pas que

Passons directement à la présentation de l’écran d’accueil et, ce qui nous saute aux yeux immédiatement, c’est qu’il est plus épuré que celui de F1 22. Nous avons huit choix possibles : Point de Rupture, Carrière, F1 World, Écran partagé, Course de Ligue, Boutique, Salle de projection et Options.

Pour vous donner un rapide descriptif, Point de Rupture nous offre le nouveau chapitre du mode Histoire, où action et drames s’entremêlent autour de Aiden Jackson et Devon Butler, rivaux devenus coéquipiers dans la toute nouvelle écurie, Konnersport Butler Racing Team.

Le mode Carrière ne diffère pas de F1 22, mis à part quelques cinématiques. Nous pouvons choisir de jouer en tant que pilote d’une écurie officielle, ou opter pour une carrière de pilote et propriétaire de sa propre écurie, ce qui implique la conception et la direction complète d’une équipe de F1. L’intégration de la possibilité d’activer le cross-play est un énorme atout afin de pouvoir jouer en coopération avec un(e) ami(e). En ce qui concerne le tout nouveau mode très ambitieux F1 World de Electronic Arts, éditeur du jeu, nous en ferons un descriptif plus approfondi un peu plus bas.

Vient ensuite le mode Écran partagé, pour participer à un Grand Prix contre une autre personne sur la même console. Course de ligue permet de créer et/ou de participer à une organisation qui gère un ou plusieurs championnats avec d’autres joueurs. Ceux-ci peuvent se rejoindre à des moments définis ou quand il y a assez de monde, pour s’affronter et gagner des points “comme en vrai”. Pour faciliter les tâches laborieuses de création et de gestion, Codemasters propose d’utiliser l’application EA Racenet (téléchargeable via un QR code). De plus, le propriétaire de la Ligue peut intégrer des échelons ayant chacun son championnat. Grâce à cela, il peut établir le placement de chaque pilote en passant par des qualifications en mode Contre-la-montre afin de déterminer l’échelon qui lui correspond. Malheureusement nous n’avons pas pu essayer ce mode, en cause le peu de joueurs présents au moment du test.

Le menu boutique reste le même que pour F1 22, c’est à dire que nous pouvons acheter avec les Pitcoins des livrées de monoplace, des vêtements pour notre avatar, des tenues de course et des boosts d’expérience pour monter plus facilement les niveaux du Podium Pass. En parlant du Podium Pass, comme pour F1 22, c’est un season pass gratuit permettant d’accéder à des récompenses lorsque nous jouons aux modes Point de Rupture, Carrière et F1 World. Bien entendu nous sommes sur un jeu Electronic Arts, donc il ne faut pas oublier qu’une option VIP, payante pour le coup, est disponible. Mais en contrepartie les récompenses sont plus importantes. Sachez qu’il est possible, si vous avez le courage de grimper les 50 niveaux du Podium Pass, de récupérer 10 000 Pitcoins, ainsi que le Pass VIP de la saison suivante. C’est une bonne nouvelle, mais ce qui aurait été mieux, c’est de pouvoir transférer les Pitcoins de F1 22 vers F1 23… À noter également que pour les heureux possesseurs du Game Pass, 5000 points sont offerts. Enfin pour les joueurs de F1 22, une récompense assez sympathique vous attend. On ne vous en dit pas plus, c‘est une surprise. Un petit indice ? Un seul mot : Audi ! Le menu Salle de projection permet d’afficher les temps forts récents et sauvegardés comme si nous étions au cinéma.

Point de Rupture, le retour

Codemasters remet le couvert avec le mode Point de Rupture. Pour rappel, ce mode scénarisé est apparu sur F1 2021. Nous avons suivi les aventures d’un jeune pilote rookie, Aiden Jackson, signant chez Alpha Tauri. Les tensions montent très vite entre lui et son coéquipier, Casper Akkerman, pilote arrivant au bout de sa carrière en F1. Au cours de l’aventure nous sommes plongés dans la peau des deux protagonistes, tant dans leurs baquets que lors des interviews devant la presse. Ces tensions au sein de la catégorie reine enflamment la planète F1, avec une intrigue digne du feuilleton Prost/Senna, sans pour autant finir aussi tragiquement. Devon Butler fait plusieurs apparitions, essayant au mieux de dégrader les relations déjà à fleur de peau entre les deux coéquipiers. Pour ceux qui n’auraient pas fait cet épisode, ou tout simplement oublié, un récapitulatif est disponible.

Avec Point de Rupture 2, Codemasters a mis les petits plats dans les grands. Dès les premières secondes, une musique digne des plus grandes productions hollywoodiennes résonne à nos oreilles. La présentation du patron de la nouvelle écurie, Konnesport, ressemble étrangement à la série Netflix, Formule 1 Pilotes de leur Destin. Celui-ci nous relate les difficultés du début de saison et c’est à ce moment-là que nous basculons à Miami, dans le baquet de Aiden. La première chose qui saute aux yeux, c’est la qualité impressionnante des visages des protagonistes. Nous sommes à des années-lumière (en fait deux années) de ce qui avait été fait pour F1 21 et ce n’est pas pour nous déplaire. En ce qui concerne la prise en main et le ressenti de la voiture, nous en parlerons un peu plus tard.

Codemasters a intégré dans ce nouveau chapitre des niveaux de Performance et de Réputation, qui évoluent en fonction de notre comportement sur la piste et en dehors, c’est-à-dire dans les actualités, nos e-mails, sur les réseaux sociaux et même lors d’appels téléphoniques. De quoi nous plonger intégralement dans la peau des pilotes que nous incarnons. Nous avons ainsi accès à plus ou moins de nouvelles réponses pour les conférences de presse et les évènements de département. Pour information, même des légendes de la F1 postent sur les réseaux sociaux, l’immersion est totale !

La vraie nouveauté dans Point de Rupture 2, outre le fait de poursuivre l’histoire de Aiden Jackson, vient du fait que nous prenons aussi les décisions du directeur de course, avec la lourde responsabilité de faire des choix qui influeront directement sur l’écurie, ce qu’il ne faut pas négliger. Pour finir, nous avons aussi la joie de courir en F2 avec un troisième pilote. Mais nous ne vous en dirons pas plus, mis à part que cette saison est pleine de rebondissements !

F1 World ? Késaco ?

Comme promis, nous allons tout vous dire sur le nouveau mode proposé, F1 World. Il se présente sous la forme d’un parcours qui propose des épreuves amicales ou compétitives en solo ou en multijoueur, axées soit sur le plaisir, soit sur le réalisme. Nous pouvons gagner des améliorations pour notre monoplace ou notre écurie, qui feront monter le niveau technique. Nos performances permettent alors de relever des défis plus ambitieux. Il est possible de se démarquer visuellement en personnalisant notre monoplace et notre avatar, ainsi qu’en affichant dans une vitrine les trophées acquis dans les différents modes du jeu.

Le hub central propose d’accéder aux onglets Jouer, Garage, Recueil, Personnalisation, Trophées et Showroom. L’onglet Jouer permet d’accéder aux Séries, constituées d’une liste d’épreuves, chacune d’elles avec un objectif principal à valider pour passer à la suivante. Terminer une Série permet d’en débloquer d’autres et ainsi de découvrir tous les secrets de la F1 (selon Codemasters). Sachez aussi que certaines épreuves peuvent être effectuées avec des F1 et F2 officielles, ainsi qu’avec des Supercars. C’est encore un point qui différencie le F1 World Tour du mode Carrière.

Dans l’onglet Garage, nous pouvons optimiser notre écurie en installant des améliorations afin d’augmenter notre niveau technique. Celles-ci peuvent être des pièces de voiture, mais aussi des membres d’écurie (sponsor, direction d’usine, responsable R&D et stratège). Attention toutefois, il ne faut pas oublier de faire signer des contrats afin de pouvoir les équiper. Les améliorations confèrent également des modifications de jouabilité qui influent sur les performances de la monoplace et de l’efficacité générale de l’écurie. Afin d’avoir un rapide aperçu de la qualité des pièces, elles sont référencées sous forme d’un code couleur désormais classique : gris, vert, bleu, violet, orange et or.

Parlons du niveau technique, pierre angulaire de F1 World. Plus celui-ci est élevé, meilleur sera notre avantage sur nos adversaires. Les épreuves étant catégorisées par rapport au niveau technique, celui-ci détermine notre position de départ sur la grille. Pour les plus ambitieux, participer à des courses d’un niveau supérieur au leur permet de gagner plus de récompenses et donc d’améliorer plus vite l’équipe et la monoplace.

La façon de piloter est un élément essentiel de F1 World. En effet, un pilotage propre augmentera notre niveau de licence, allant de D à A. En contrepartie, les avertissements et pénalités le réduisent. Vous vous demandez sûrement à quoi sert ce niveau de licence ? Tout simplement car certaines épreuves ne sont accessibles qu’avec un haut niveau et qui dit haut niveau, dit grosses récompenses.

Comme si cela ne suffisait pas, les Séries/Épreuves comprennent des objectifs de course à atteindre pour obtenir encore plus de gratifications. Réussir des objectifs principaux nous fait progresser, alors que les secondaires permettent de gagner des primes supplémentaires. Attention toutefois, les objectifs secondaires doivent obligatoirement être atteints en même temps que l’objectif principal de course pour être validés.

Enfin les épreuves peuvent avoir différents formats et durées, allant d’une simple course de trois tours, à la participation d’une épreuve de Tour rapide Pirelli (avec les Supercars, comme dans F1 22), sans oublier un week-end complet avec séances d’essais, qualifications intégrales et course.

Maintenant que nous vous avons décortiqué intégralement ce que propose ce mode de jeu, il est temps de vous donner notre ressenti manette (ou dans notre cas volant) en main.

Les commentateurs nous mettent immédiatement dans l’ambiance des vraies courses avec des présentateurs enjoués. Les noms des adversaires sont piochés, comme dans Forza, dans notre liste d’amis, ce qui est assez sympathique en soi. Au début, les courses sont assez faciles, mais c’est juste pour nous mettre en confiance car très vite, la difficulté augmente, au même titre que notre niveau technique.

Si jamais certains circuits viennent à nous poser problème, le mode contre-la-montre est disponible pour parfaire notre connaissance du circuit, ce qui n’est pas négligeable. Et pour apprendre à piloter au mieux, c’est-à-dire avec des concurrents, un mode Grand Prix est aussi disponible. En plus de prendre plaisir avec les différents types de courses, ce mode de jeu nous donne envie de faire progresser notre voiture et notre équipe afin de dépasser les limites sur notre circuit et en dehors.

Des améliorations dignes de l’équipe Red Bull

Nous allons aborder maintenant la prise en main, élément essentiel des simulations de courses. En regardant les trailers sortis il y a quelques semaines, nous attendions beaucoup des promesses faites par Codemasters. Comment vous expliquer la joie, le sourire et l’envie grandissante de jouer avec un jeu abouti ?! Enfin, nous pouvons désactiver sans complexe les aides à l’anti patinage ! La voiture est littéralement collée au sol, à tel point que certains virages se passent avec un rapport supérieur, comparé aux opus précédents. Alors certes, nous ne pouvons toujours pas mettre le pied au plancher en seconde ou en troisième, ce qui est normal, une F1 développe 1000 chevaux, mais les accélérations sont plus précises et la voiture est moins soumise aux brutaux coups de raquette. Autant dans F1 22, l’évolution de l’accélération était flagrante, autant pour F1 23, le bond en avant est gigantesque. Le travail sur la physique des pneumatiques promis par Codemasters nous laisse sans voix. Quant au freinage, si nous appuyons un peu trop longtemps sur la pédale, nous ressentons la déformation de la gomme, jusqu’au moment ou notre F1 commence à glisser, mais juste avant que cela n’arrive, la caméra vibre pour nous annoncer que le pneumatique va patiner. Grâce à cela, nous sommes en immersion totale dans la monoplace.

De plus, l’IA est juste impressionnante. Les pilotes devant nous se déportent au centre de la piste pour nous empêcher de prendre la trajectoire idéale après les avoir doublés. Cela pimente un peu plus la prise de décision, sachant qu’au virage suivant, étant dans la partie sale de la piste, notre monoplace risque de glisser à l’accélération et nous pourrions perdre notre place durement gagnée. Mais c’est au moment de doubler des retardataires que l’évolution de l’IA est la plus flagrante, car elle se met automatiquement en dehors de notre trajectoire, jusqu’à freiner bien avant un virage pour nous permettre de ne pas perdre de vitesse et ce, même quand une bataille est en jeu. En ce qui concerne la bande son, les amoureux du duo légendaire des présentateurs de Canal+ vont être très contents. La paire Fébreau/Villeneuve commente l’intégralité des modes de jeu, que ce soit avant et après les courses. Les musiques choisies pour les menus sont toujours aussi bonnes et variées, pour peu que l’on aime le genre électro/dance. Pour les bruitages des F1, F2 ou Supercars, il n’y a rien à redire, les sons sont toujours aussi fidèles. Nous regrettons juste que Jeff soit toujours le même, sans aucune évolution de discours, mis à part dans Point de Rupture. Enfin, une nouvelle option fait son apparition, le filtre anti-acouphènes, que nous pouvons régler sur une plage allant de 5 à 16 kHz.

En termes de graphismes, il est indéniable qu’un cap a été franchi. Que ce soit par la qualité des cinématiques de Point de rupture, des éclairages lors des courses de nuit ou encore de l’asphalte se dégradant au fil des tours, Codemasters nous offre un degré de perfection rarement atteint. Le mode photo incitera sûrement beaucoup d’amateurs à réaliser de jolis fonds d’écran, surtout de nuit sous la pluie.

Pour les chasseurs de succès, cette année nous réserve décidément beaucoup de surprises. Les habituels succès ne sont plus présents, notamment ceux où il fallait finir des courses en ligne. Cette année, ils tournent essentiellement sur les modes Point de Rupture, Carrière et surtout F1 World. Un seul risque d’être relativement difficile, et encore, uniquement si vous n’avez aucun ami disposant du jeu, le succès demandant de gagner une course en ligne.

Testé sur Xbox Series X avec Thrustmaster TS-XW Racer (version optimisée).

Bilan

On a aimé :
  • La suite de Point de Rupture
  • Le mode F1 World
  • La prise en main des véhicules
  • La qualité des graphismes
On n’a pas aimé :
  • Peu d’évolutions en mode Carrière
  • Encore et toujours Jeff
LE jeu de Formule 1

Le studio britannique Codemasters nous a habitués à sortir chaque année un jeu de Formule 1. Comme tous les ans, l’attente était grande et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fois-ci, les promesses ont été tenues. La suite du mode Histoire, Point de Rupture, nous tient jusqu’au bout en haleine. Le nouveau et très ambitieux mode F1 World, permet de passer un nombre incalculable d’heures à peaufiner au mieux notre monoplace, dans l’optique de se mesurer à d’autres pilotes. Mais tout cela ne serait rien, si les améliorations de prise en main de notre F1 n’avaient pas été effectuées. Ce titre est sans aucun doute à l’apogée de ce que peut nous offrir Codemasters, pour notre plus grand plaisir. Un jeu à avoir absolument dans sa ludothèque, que l’on aime ou non le monde de la Formule 1 !

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EA Sports F1 23

Genre : Courses

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : Codemasters

Date de sortie : 16/06/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

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Flotoprof

14 jui 2023 @ 07:35

J’attends avec impatience le jeu ! J’ai un g29 pour l’instant et je m’intéresse fortement au TS-XW. Qu’entendez vous par « version optimisée » à la fin de votre article ?

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X Greg 2B X

14 jui 2023 @ 12:32

Bonjour, « version optimiséé » veut dire qu’il est en version Séries XIS. Pour les volants, j’ai aussi commencé avec le G29. Pour le TS-XW, je pourrai comparer ces deux volants avec les manettes, c’est à dire une manette d’origine Xbox pour le G29 et une manette élite 2 pour le TS-XW. Le gros avantage, c’est de pouvoir changer la roue (moyennant finance bien sûr), afin de jouer avec différents jeux. De plus les équipes de Thrustmaster font un très bon suivi de leur matériel. Une mise à jour est disponible pour jouer avec F1 23, bien que pour la roue Ferrari SF1000 Edition, il faudra attendre la fin de l’été ;)

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Flotoprof

03 jui 2023 @ 21:25

Merci de ta réponse, je n’avais pas vu la notif passer ! Il faut donc faire attention à la version que l’on achète ou désormais tous les volants sont en version optimisé ? Tu parles de mise à jour à venir pour le sf1000, c’est bien cette roue que je compte prendre. Cela signifie que l’on ne peut jouer à F1 23 avec cette roue pour le moment ou c’est juste une mise à jour d’optimisation ?