Troisième Opus de l’éditeur On Skull, cet Escape First 3 reprend le principe de l’escape room, jouable à plusieurs (online uniquement) ou en solo. Le jeu propose 3 scénarios différents : la vieille école américaine abandonnée, le manoir hanté et la villa d’un proche récemment décédé.
Ça débute mal.
Adepte des escape rooms, je me suis précipitée sur ce jeu avec enthousiasme ! On lance le jeu et … heu c’est quoi cette salle d’accueil faite avec les pieds ? On arrive donc dans une salle très moche : aucune texture, des pans de murs qui donnent sur rien.
On y sélectionne sa langue (good point !) et on choisit le scénario. Et là c’est un premier hic, les scénarios inscrits sous les images ne correspondent pas aux images. Après plusieurs tests, on se rend compte que le texte arrive de manière aléatoire et qu’on a 2 chances sur 3 de lancer le scénario souhaité. Entre cette erreur assez grave et la salle d’accueil qui fleure bon l’amateurisme, le doute pointe son nez.
On ne va pas tourner autour du pot.
Premier scénario, l’école abandonnée, ambiance légèrement horrifique, des énigmes un peu étranges à faire dans la première salle, on ne comprend pas bien ni l’intérêt ni le fil rouge de l’histoire. Le gameplay est correct, sans plus, mais nous y reviendrons. Les graphismes sont globalement passables, mais beaucoup d’objets modélisés grossièrement sont flous. Bref, ce n’est pas l’extase. Passons à la salle deux, où nous entrons en possession de nos premiers objets. Et là c’est le désespoir : on ne peut pas avoir deux objets en notre possession, il faut le lâcher n’importe où pour pouvoir en prendre un autre. Idem quand il faut assembler deux items : on clique et on re-clique ça finit par marcher sans qu’on ne sache trop pourquoi. Bref, frustration bonjour ! À cela s’ajoutent des énigmes fumeuses. On ne comprend pas l’objectif, ni la solution quand on la trouve.
Notons également une absence de traduction sur certaines énigmes textuelles. Ainsi le joueur doit non seulement essayer de comprendre ce que le jeu veut lui faire faire, s’abîmer la rétine sur des graphismes douteux et en plus ouvrir son dictionnaire pour résoudre certaines énigmes. On n’y prend absolument aucun plaisir. À savoir que, comme tout escape room, la partie est chronométrée donc perdre du temps sur des détails peu lisibles ou sur une absence de traduction est tout simplement rageant. Le gameplay devient brouillon quand on entre dans le vif du sujet. L’association d’objets et la résolution d’énigmes est aléatoire, parfois ça marche, parfois non. Les zones de résolution sont approximatives, les pictos d’actions sont des mouches en plein désert, bref encore une fois on s’arrache la rétine.
Pour le deuxième et le troisième scénario, l’histoire se répète et l’on se retrouve coincé respectivement dans une villa ou dans un manoir Les problèmes seront globalement les mêmes, à savoir un gameplay qui n’est pas adapté à la manette, la modélisation désastreuse, la traduction aléatoire et la structure des énigmes fumeuse.
Et sinon on aime quelque chose ?
On note l’ambiance sonore qui est de qualité. Le fond sonore donne bien l’impression d’un lieu vide qui cache un mystère sombre. Autre chose ? Le fait de verrouiller les portes pour nous y enfermer permet une initiative en douceur aux escape rooms, on est obligé de se concentrer sur une zone et on évitera de se disperser.
Testé sur Xbox Series X
