Nous l’avons fortement remarqué lors du dernier Nintendo Direct du 13 septembre, les simulations à tendance agricole ou gestion de vie surfent sur un succès grandissant. Nous pouvons citer pêle-mêle des titres comme Animal Crossing ou Harvest Moon dont le succès n’est plus à prouver, ou encore Stardew Valley et My time at Portia qui ont magnifiquement percé du côté de la scène indépendante. Après Disney Dreamlight Valley, Hokko Life est le second titre du genre à poser ce mois-ci son baluchon sur l’écosystème Xbox. Est-il à la hauteur de ses aînés ?
La ville a une figure, la campagne a une âme
Accueillis dès le menu principal par de délicieuses notes de piano, nous sommes invités à personnaliser notre avatar dans un style « chibi » des plus mignons. Cette formalité effectuée, nous descendons à la gare d’Hokko, petite bourgade rurale désertée par ses habitants. Si nous remarquons d’emblée le manque de détails graphiques, nous sommes tout de suite charmés par l’ambiance bucolique du titre.
- L’accueil est chaleureux.
Sac à dos sur les épaules, nous déambulons alors jusqu’à l’auberge du village. Nous y sommes chaleureusement accueillis par Oma la gérante qui nous invite à prendre un siège et nous reposer en sirotant la boisson de notre choix. Suite à quelques échanges expliquant la situation d’Hokko avec la gargotière et Moss, l’épicier du coin, celle-ci nous propose du boulot en échange d’une chambre.
- Il faut déblayer tout ça.
Dès le lendemain, Oma nous invite à participer à la vie du village. Pour cela, nous allons devoir bâtir un environnement accueillant, afin d’inciter la populace à s’installer de nouveau et redynamiser l’économie. Dans les faits, Hokko Life se rapproche fortement du carton phénoménal de Nintendo : Animal Crossing.
À destination des petits et grands enfants
- Pim devient notre premier mandataire.
Celles et ceux ayant déjà pris en main le phénomène de Big N ne sont pas dépaysés. En effet, nous y retrouvons beaucoup de similitudes : la patte graphique tout d’abord, avec ses teintes duveteuses charmantes et un style visuel très mignon. Techniquement le titre n’affole pas la rétine mais peut plaire aux plus jeunes, probablement moins difficiles sur cet aspect. Les textures manquent de finesse mais renforcent le ton enfantin de l’aventure. Et ce n’est pas le look animalier tout choupinet des villageois qui change la donne, bien au contraire, vu qu’ils ressemblent à des peluches destinées à nos chérubins.
Concernant la partie sonore, c’est du pain béni pour nos esgourdes. Les mélodies tantôt guillerettes et enjouées, tantôt mélancoliques participent à l’ambiance chill et reposante d’Hokko Life. Les bruitages font dans le classique et la tranquillité auditive générée par les douces compositions de Chris Köbke font mouche.
En revanche, les dialogues (non doublés) sont nombreux et malheureusement peu dignes d’intérêt. Assurément destiné à un jeune public, le titre prend régulièrement le joueur par la main concernant les objectifs à réaliser, même s’il nous est arrivé de ne pas savoir quoi faire par moments. Nous déambulons alors parmi les quelques zones semi-ouvertes à la recherche des habitants, faisant défiler les lignes de dialogue afin de pouvoir progresser.
- Amateurs de collections, la chasse aux papillons est faite pour vous.
Nous avons largement de quoi nous occuper : récolte, pêche, chasse aux papillons ou encore création de mobilier et rénovation de bâtiments sont au programme. Et pourtant, les premières heures de jeu restent poussives, tant le rythme est lent et certains échanges interminables. Il n’empêche qu’une fois le concept assimilé, rendre service aux habitants et se promener deviennent plaisants, malgré une certaine redondance de gameplay.
- L’atelier de Sally, ce repère du crafting.
En effet les requêtes adressées par nos concitoyens consistent quasi systématiquement à ramener ou fabriquer un objet précis. Dans l’atelier de Sally sont disposés plusieurs postes de travail. L’établi nous permet la fabrication de matériaux (planches, pierres taillées…) en échange de ressources brutes récoltées durant nos pérégrinations. Quant à la table d’architecte, elle nous donne l’opportunité d’exercer notre créativité. Si nous y trouvons des plans préfabriqués pour le mobilier, nous avons aussi le loisir de monter de toutes pièces n’importe quel objet du plus simple au plus farfelu.
- La personnalisation demande patience et créativité.
L’outil de personnalisation n’est pas le plus aisé à prendre en main, mais une fois maîtrisé, nous pouvons nous improviser ébéniste virtuel ou designer de mobilier. Et tout est possible, après avoir acheté diverses recettes à Sally, nous pouvons fabriquer n’importe quel meuble, infrastructure ou objet de décoration, allant du meuble TV à la table de pique-nique. Il ne nous reste plus qu’à choisir la matière, la couleur et la taille de notre objet avant de lancer la fabrication.
Animal Cross-Inn
Afin que les gens s’installent à Hokko, il nous faut les convaincre d’emménager. Et nous avons de la chance, ils ne sont pas très regardants. Pour accueillir un nouvel habitant, il nous suffit d’aller à l’auberge d’Oma aux heures de repas afin de rencontrer les visiteurs, et de leur fournir une habitation. Une fois les lieux investis, nos nouveaux voisins déambulent librement au sein du quartier, chacun menant sa vie tranquillement au fil de la journée.
- Du bois ! Merci !
C’est parfois un peu rageant de les observer se promener les mains dans les poches à longueur de temps pendant que nous sommes les seuls à nous activer. Nous aurions trouvé bienvenu de pouvoir affecter certains d’entre eux à des tâches prédéfinies, par exemple au tronçonnage des conifères gênant la vue ou à l’agriculture peu passionnante.
Malheureusement celà n’est pas possible, Hokko est un village d’assistés. Ils nous demandent même de déballer leurs cartons lors de leur emménagement. Un vrai ramassis de fainéants, mais bon, c’est toujours demandé gentiment. Si de temps à autre nous éprouvons le besoin de changer d’air, rejoindre le centre-ville est l’option toute trouvée.
- Les possibilités sont multiples.
Trois édifices nous y attendent. Il y a tout d’abord l’hôtel où nous pouvons admirer certaines de nos créations et les transférer en ligne afin de les partager avec les autres joueurs. Ensuite vient la boutique d’objets spéciaux majoritairement décoratifs, qui sont disponibles à l’achat de façon temporaire, les rendant « collectors ». Enfin la boutique communautaire permet de télécharger et d’installer chez soi des créations d’autres joueurs, plutôt imaginatifs d’après ce que l’on a pu voir.
- Les défis récompensent le joueur.
Nous n’allons pas dévoiler l’ensemble des fonctionnalités proposées dans le titre, qui se révèlent au fur et à mesure, mais font surtout dans le classique, sans prendre de risques. Il faut rester patient et surtout ne pas se fier au rythme très lent du début de l’aventure. Entre les saisons provoquant un changement d’ambiance, les événements spéciaux, les défis à remplir en échange de récompenses et sa liberté de création, le titre maintient une ambiance reposante et plaisante, bien agréable à savourer dans un monde où le temps nous est sans arrêt compté.
Testé sur Xbox Series X (optimisé)
