Test - F1 22 - Dans la peau d’un pilote de F1

«Dur, médium ou tendre ?» , - 3 réaction(s)

Alors que la saison de F1 bat son plein et que Verstappen est en tête du classement, il nous tarde de pouvoir enfin essayer les nouvelles Formule 1. Suite à la vidéo alléchante du tout nouveau circuit de Miami, qui est bien entendu disponible sur la chaîne YouTube de Xboxygen, l’attente nous paraissait interminable mais enfin, nous pouvons commencer à arpenter les circuits officiels du championnat du monde en cours ! Electronic Arts ayant acquis Codemasters il y a un an, le nouveau jeu de course se nomme bien F1 22, à l’instar des autres jeux de sports de l’éditeur californien. F1 22 sera disponible le 1er juillet prochain, et comme chaque année, les heureux possesseurs de l’Édition Champion auront un accès anticipé de trois jours, soit le 28 juin. Est-ce que Codemasters a réussi à retranscrire fidèlement les circuits, les F1 et leur comportement ? Quelles sont toutes les nouveautés apportées à ce nouvel opus ? Pour tout savoir, montez le son et rendez-vous au premier virage !

Bienvenue à Vie F1

Tout commence avec une jolie présentation du nouveau hub du jeu, le Centre Vie F1. Ici, il sera possible d’admirer les supercars de notre collection, visiter un showroom virtuel, accéder à notre vitrine de trophée et revoir les temps forts des courses depuis une salle de projection. Il est aussi possible de personnaliser notre avatar ainsi que l’environnement de notre Vie F1, et peut-être recevoir des Likes de nos amis venant contempler notre espace. Pour information, les supercars peuvent être échangées à l’aide de jetons, qui eux-mêmes sont gagnés en réalisant des objectifs dans le jeu.

Arrive le moment où l’on peut personnaliser notre avatar ! Pas moins de dix marques sont présentes dont Sparco, Puma, Beats ou Kicker pour ne citer qu’elles. Libre à vous de piocher dans leur catalogue pour équiper votre personnage de divers éléments cosmétiques. Bien entendu, il faut payer en Pitcoins pour en bénéficier, on vous avait dit que EA était passé par là, et sa monétisation en jeu aussi… Concernant le menu du jeu, il est simple et on ne se perdra pas pour aller chercher les modes carrière ou multijoueur. Le mode histoire ”Point de rupture” introduit l’an dernier et dans lequel on pouvait vivre les péripéties de Aiden Jackson passe à la trappe pour être remplacé par le mode Tours rapides Pirelli. Le concept est simple, il nous faut réaliser des prouesses au volant de supercars sur des tracés définis. Malheureusement, nous ne pouvons pas choisir les différentes montures, car elles sont imposées par le jeu. Quarante défis ayant trois niveaux de difficulté chacun sont proposés ici, tous sur des portions de circuits réels, allant du simple contre-la-montre, en passant par le drift, points de contrôle, vitesse moyenne, duel rival ou encore autocross. Pour les modes solo restants, rien ne change, le Grand Prix et Contre-la-montre sont toujours disponibles. Petite nouveauté là aussi sur le Contre-la-montre, nous pouvons découvrir les circuits au volant des supercars que nous avons débloquées, ainsi qu’à celui des voitures de sécurité officielles. Franchement il n’y a pas grand intérêt à pouvoir rouler avec ce type de voitures, hormis celui de pouvoir réaliser pourquoi Hamilton râle constamment sur la faible vitesse de la voiture de sécurité. Il est temps de se pencher sur le mode Carrière, alors bouclons notre harnais et baissons la visière de notre casque. Là aussi, rien de bien nouveau, nous pouvons choisir de courir seul ou avec un(e) ami(e) à nos côtés, que ce soit en écran splitté ou en ligne. La carrière solo nous propose deux modes, le premier sera la carrière pilote où nous nous concentrons uniquement sur le pilotage et les contrats, avec une possibilité de commencer en F2. Le mode Mon écurie est lui aussi toujours présent. Pour la carrière en duo, toujours deux modes possibles, le premier étant le mode Contrats, permettant aux deux joueurs de choisir indépendamment leurs contrats d’écuries, et le mode Coop qui obligera les deux joueurs à rester coéquipiers.

Faites (ré)chauffer les moteurs

Pour ce test, nous allons nous concentrer sur le mode Mon écurie, qui est pour nous le mode le plus complet par rapport aux opus précédents. Nous commençons par une nouveauté, la possibilité de choisir parmi trois difficultés. La première, Bleusaille, nous propose de débuter avec un minimum de fonds budgétaires et des usines de développements très sommaires. Étoile montante simule le rachat d’une équipe de milieu de tableau alors que pour Tête de course nous faisons l’acquisition d’un top team.

Dans l’ensemble, les dialogues, sponsors, création de logo, tableaux et images animées des infrastructures, etc… Tout ou presque est identique à ce que l’on a pu voir dans F1 2021. Seule la monoplace (heureusement) est différente, ainsi que les différentes pièces de développement, même si le principe est identique par rapport à son prédécesseur. Si vous vous attendiez à une refonte complète, vous allez être déçu. Malgré cela, le jeu est toujours aussi addictif car nous prenons plaisir à manager notre équipe au grand complet. Les améliorations de notre monture sont tout aussi plaisantes car nous les ressentons immédiatement sur son comportement. Pour les non-initiés à ce mode de jeu, il faut comprendre que le plaisir de pouvoir gagner des courses avec une des meilleures F1 du plateau se fera sur le long terme, après plusieurs années de développement, surtout si la difficulté Bleusaille est choisie au départ.

Nouvelles F1, nouveau comportement

Il est enfin temps d’aborder le plus intéressant, le pilotage et ressenti manette et volant en main, car oui, le test se fera avec les deux périphériques. Pour ce faire, nous avons comparé directement F1 2021 et F1 22 (merci le Quick Resume), avec des circuits, réglages voiture et difficulté de conduite identiques (boîte manuelle, pas d’ABS et antipatinage intermédiaire). Les nouvelles monoplaces semblent plus réactives dans leur comportement facilitant notamment les phases de freinage, et donc les dépassements, ainsi que les enchaînements de virages, mais attention, il va falloir réapprendre à piloter. En effet, là où passaient à fond les monoplaces de l’année précédentes avec un léger sous-virage, les versions 2022 ont plus de survirage, particulièrement en haut d’un rapport, ce qui oblige le pilote à gérer plus délicatement sa trajectoire en courbe ainsi que l’accélérateur, surtout à la manette. Au volant, pour faire de beaux temps, il faudra vraiment jauger une très légère glisse dans certains virages, ce qui va procurer sourire et satisfaction ! Si F1 2021 ne pardonnait pas les phases de glisse du train arrière, cette année le contrôle de notre voiture est plus réaliste, après quelques heures d’entraînement bien sûr. Néanmoins, l’effet de glisse diminue très fortement avec l’antipatinage au maximum, ainsi tous les joueurs pourront se prendre pour Michael Schumacher. Parlons maintenant des nouveautés apportées sur la piste. Tout d’abord pour les fans des réglages, les ajustements d’inclinaisons des ailerons passent de 11 à 50 et les pressions pneumatiques de 21-25 PSI à 22,5-25 PSI. Les autres réglages ne changent pas.

Dorénavant, nous pourrons aussi endommager les pontons (les côtés de la voiture), ce qui pourra entraîner une surchauffe du moteur et donc une énorme perte de puissance. Si nous frottons un peu trop les flancs de nos pneus, les crevaisons surviendront plus facilement, nous imposant un retour immédiat aux stands. Ces avaries ne soulèveront aucun problème, si vous jouez sans dégâts bien sûr. Pour les nouveautés également, nous avons vu qu’il était possible d’activer une option nous proposant de nous arrêter manuellement sur la grille après le tour de formation. Si nous nous arrêtons trop tôt, nous perdons du temps lors du départ, si c’est trop tard, une pénalité de distance est appliquée. Au moment de voir que nous pouvions maintenant ne plus avoir d’assistance lors des passages aux stands, nous nous sommes frottés les mains, espérant trouver le paroxysme de la simulation, mais ce fût la douche froide dans les faits. Cette option nous oblige uniquement à appuyer sur un bouton au bon moment, afin de tourner juste devant notre box. Si nous n’appuyons pas au bon moment, l’action se déroule quand même, suivie d’une courte pénalité de temps. Le freinage devant notre box est toujours automatique, dommage…

Les vibreurs ont été rabaissés, ce qui est très bien, car l’année dernière, pour la plupart, ceux-ci ressemblaient à des trottoirs. Il faut toutefois être très prudent car les boudins jaunes, qui ne pardonnent pas l’excès, ne sont jamais très loin après les limites acceptables de la piste. Abordons enfin le vrai point noir de l’année dernière, l’IA. F1 22 est, de ce côté, une vrai réussite ! Fini les courses où les adversaires ne faisaient que se suivre, surtout sous la pluie. Fini les bots complètement idiots qui se laissaient doubler sans broncher. Dorénavant, il va falloir s’armer de patience avant de pouvoir dépasser, et n’imaginez pas que votre adversaire se laisse faire. Quand nous arrivons DRS ouvert et ERS à fond, celui-ci se décale pour nous empêcher de récupérer sa position, allant même jusqu’à obliger nos pneus à mordre l’herbe. Il va falloir ruser sur les freinages, et les dépassements spectaculaires. Le réalisme arrive à son paroxysme car les adversaires s’attaquent continuellement, comme si nous regardions un grand prix à la télé, ce qui conduit parfois à une sortie de la safety car.

Julien, Jean-Eric, et Jeff… encore lui !

Vous vous en doutez, nous allons aborder maintenant le sujet de la bande son. Que serait un jeu de F1 sans les commentateurs et surtout sans notre ingénieur ? Cette année, le commentateur charismatique de Canal +, Julien Fébreau, est de nouveau présent. Nicolas Martin est quant à lui remplacé par Jean-Eric Vergne, ancien pilote de F1 reconverti dans la Formule E et pilote d’endurance à ses heures perdues... Pour finir, nous avons encore et toujours la voix de notre ingénieur Jeff, qui nous accompagne tout au long de nos courses. En ce qui concerne les effets sonores, il n’y a rien a redire, c’est criant de vérité. Pour la bande son dans les menus, on ressent immédiatement la patte EA, car musicalement parlant, on se croirait dans un FIFA . Comme dans tous les jeux de l’éditeur américain, nous avons la possibilité de créer notre playlist préférée afin de prendre un peu plus de plaisir dans les menus, ou pendant que l’on flâne dans Vie F1. Si vous trouviez que les graphismes F1 2021 étaient beaux, la fluidité incroyable et les détails apportés aux monoplaces et aux circuits à couper le souffle, et bien vous ne serez pas déçu. Cette année le jeu est magnifique, particulièrement sous la pluie à tel point qu’on pourrait croire que F1 2021 était une ébauche. Le HDR fait parfaitement son travail, et nous avons encore la possibilité de choisir entre une priorité graphique performance ou qualité. Un petit conseil, vous pouvez sortir les visières fumées de leurs boîtes de rangement car vous allez en prendre plein les yeux. Nous avons aussi une petite info pour les joueurs PC, vous avez la possibilité de jouer à la totalité du jeu en VR : la chance !

Pour les chasseurs de succès, la majorité est déblocable dans les modes Mon écurie et en multijoueur. Il vous faudra vous armer de patience, particulièrement pour “Une bonne fin”, qui se débloque après avoir terminé 100 courses en multijoueur.

Testé sur Xbox Séries X avec manette Elite 2 et Thrustmaster TS-XW Racer.

Bilan

On a aimé :
  • Les nouvelles F1
  • Le comportement des monoplaces
  • Le comportement de l’IA plus réaliste
  • La beauté du jeu
  • La bande son EA
  • La possibilité de piloter des supercars…
On n’a pas aimé :
  • ... mais en fait sans grand intérêt
  • Le simple QTE des stands
  • Le sentiment d’une simple mise à jour pour le mode Mon écurie
À un dixième de la perfection

Avec F1 22, Eletronic Arts étoffe un peu plus son catalogue de jeux de sports. L’arrivée des nouvelles Formule 1, avec les complexités techniques et une façon différente de les piloter, est très bien retranscrite manette en main. Graphiquement parlant, le précédent jeu tenait vraiment la route, là, c’est une vraie réussite. En revanche, pourquoi rajouter la possibilité de conduire des supercars, qui au final seront complètement délaissées une fois que l’on aura joué avec pendant une heure ? Les fans de F1 se tourneront vers le mode Mon écurie, et particulièrement vers le multijoueur. Nous en attendions un peu plus en ce qui concerne le passage aux stands, séquence obligatoire dans tous les jeux de courses. LE point fort pour les nouveautés qui frise le réalisme, c’est l’IA. F1 22 est sans conteste une vraie réussite !

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F1 2022

PEGI 3

Genre : Courses

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : Codemasters

Date de sortie : 1er juillet 2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

eykxas

27 jui 2022 @ 17:23

Voilà qui fait plaisir tout ça !

J’ai hâte de mettre la main dessus.

ch4rlSF

28 jui 2022 @ 06:32

Tant que les jeux sortiront sur les Xbox x/s et one, il n’y aura pas de révolutions et tant que les circuits ne seront pas topographier au laser, il n’y aura pas non plus de grosse révolution. Le circuit d’Autriche ressemblera à un tapis de billard par exemple.

MichFantastic

28 jui 2022 @ 12:50

Merci pour le test ça donne envie :D , malgré l’ajout des supercars (je ne comprends pas, c’est un jeu de F1 pas un FM, FH etc.. bref...)