S’il y a bien un genre de jeu qui ne prend pas une ride c’est celui des casse-briques. Ce gameplay simple, directement inspiré par le cultissime Pong (1972), qui invite le joueur à briser des blocs de couleurs à l’aide d’une bille que l’on fait rebondir sur une pagaie, est introduit dès 1975 par Breakout. On ne compte plus le nombre de clones ayant déferlé pour surfer sur le succès rencontré auprès des joueurs. Le plus célèbre d’entre eux, Arkanoid, a clairement servi de muse pour les développeurs de Radon Break. Mais un clone de clone peut-il se faire une place dans cette grande famille ?
Relecture horizontale
Nul besoin de chercher un scénario ou un quelconque fil conducteur à l’enchaînement des niveaux au sein de Radon Break. Ceci-dit, la qualité d’écriture n’est pas non plus ce que l’on recherche lorsqu’on lance une partie de casse-briques. Pour faire simple, le menu principal nous invite à choisir entre trois modes de difficultés qui se distinguent par la fréquence d’accélération de la bille, puis à nous lancer directement dans le vif du sujet.
Le but du jeu est de détruire toutes les briques à l’écran afin de passer au niveau suivant. Comme dans tout casse-briques, la vitesse de la bille accélère progressivement et la partie prend fin lorsque le joueur a laissé passer toutes ses billes derrière la pagaie. La différence entre Arkanoid et Radon Break est que la course de la bille se fait de façon horizontale et non verticale. Nous déplaçons notre pagaie de haut en bas pour y faire rebondir une bille et la renvoyer vers les briques.
Pour le reste, on retrouve classiquement des items accordant des avantages tels que le multiball, les tirs lancés par la pagaie pour détruire les briques ou le saut de niveau. Les malus habituels sont également de la partie comme le rétrécissement de la pagaie ou l’accélération de la bille. On regrette cependant que ces items soient matérialisés par des prismes colorés obligeant à un petit apprentissage sur leur signification.
Ne soit pas si timide
Pour rester sur les faiblesses, nous aborderons les musiques du titre. Difficile de dire si c’est un choix artistique, mais le fait que Radon Break ne dispose que d’une boucle musicale constituée de sample électro peut vraiment conduire à tout et son contraire. Lors de notre test nous étions parfois entraînés par la musicalité et parfois complètement agacé par sa répétition. Cela reste cependant une histoire de goût et de sensibilité.
Radon Break rassemble toutefois de bonnes idées, tel que le cheminement aléatoire dans la quarantaine de niveaux ou l’animation et le déplacement des briques dans certains stages. Cela rend moins monotone la vie des scoreurs à qui est vraiment destiné ce titre. On peut évoquer quelques clins d’œil dans la construction des tableaux qui feront écho aux souvenirs des joueurs les moins jeunes. Le titre propose ainsi de nombreuses heures de jeu et de vrais défis pour les chasseurs de succès. Sans en faire un indispensable, son prix réduit en fait un jeu à avoir dans sa ludothèque pour se détendre entre deux AAA.
Testé sur Xbox Series X.
