Sorti initialement sur PC, The Pedestrian s’offre une place dans le Xbox Store depuis le 4 janvier 2022, et dès le premier jour dans le Xbox Gamepass. Le studio Skookum Arts LLC nous propose un titre assez déroutant qui est le savant mariage d’un plateformer et d’un puzzle game. Deux genres où il est difficile de sortir son épingle du jeu tant l’offre est fournie.
D’autant que le titre n’a pas vraiment d’histoire à nous conter. Nous incarnons un piéton déambulant dans les divers panneaux de signalisation avec pour seul but d’aller toujours plus loin, toujours plus haut. Alors la révolution est-elle vraiment en marche ?
L’art du Puzzle en 4 dimensions
Avant toute chose, nous sommes invités à choisir le genre de notre avatar sans que cela n’influence pour autant le gameplay. Notre piéton, ou piétonne, parcourt ensuite ses premiers panneaux qui font office de tuto. Nous apprenons alors que notre personnage peut sauter mais aussi pousser, tirer ou porter certains objets. Cela peut sembler simpliste de prime abord mais ces actions sont à conjuguer avec d’autres mécaniques de jeu. En effet l’action se déroule sur plusieurs plans. Notre piéton évolue dans ses panneaux mais nous interagissons également avec ceux-ci. Soit en créant des liens entre eux, soit en les réorganisant et bien d’autre chose que nous vous laissons découvrir.
C’est en cela que The Pedestrian réinvente le puzzle game. Les mécaniques du jeu vous amènent à penser en 4 dimensions afin d’arriver à bout des énigmes à la difficulté croissante. Il apparaît également que l’échec fait partie intégrante de l’aventure. Il nous faudra parfois échouer pour apprendre et avancer.
On regarde à gauche et à droite avant de traverser.
Côtés game design, ce qui saute au yeux c’est l’alliance des graphismes en 2D de notre piéton et la 3D des décors. Nous comprenons rapidement que le level design fait aussi partie du jeu car des indices sont distillés dans les différents plans de notre champ de vision. L’arrière-plan n’est pas qu’un simple habillage en 3D à qui sait observer. Certains indices utiles à la résolution des énigmes sont en effet visibles ci et là. Parfois de façon évidente et parfois moins. Les environnements sont variés et s’enchaînent de façon fluide sans que l’on se rende compte que les niveaux s’égrènent.
La bande originale plutôt reposante accompagne discrètement nos réflexions et parfois peut-être un peu trop. En effet la musique se veut tellement subtile par moment qu’on se demande si elle est vraiment là.
La difficulté quant à elle est bien dosée et augmente de façon progressive, tout en amenant petit à petit au sein des énigmes de nouvelles mécaniques de gameplay. La recette est si bien pensée que l’on ne voit pas passer les 5 à 7 heures nécessaires à la conclusion de notre aventure.
Testé sur Xbox Series X.
