Inspiré de faits réels, Kursk retrace le naufrage du K-141 Koursk, un sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière russe. Suite à l’explosion d’une torpille durant son lancement, le sous-marin sombre avec ses 118 hommes d’équipage. Le titre allie faits réels et histoire fictive par le biais du personnage principal, un espion anglo-saxon infiltré à bord du navire. Créé intégralement sur PC par les polonais de Jujubee, il est ensuite développé par Storm Trident et édité par Forever Entertainment sur consoles. Sorti le 7 mai 2021 sur Xbox One et Xbox Series X|S, Kursk s’annonce comme un projet ambitieux et captivant. Aussi intéressant un jeu se basant sur des faits réels puisse-t-il paraître, cela suffit-il ?
- Oh hé matelots !
Une mission d’espionnage qui tourne au drame
L’histoire de notre héros débute le 10 août 2000, soit 2 jours avant le naufrage du K-141. Infiltré à bord du navire, notre agent que l’on appellera James, doit enquêter sur des torpilles russes « VA-111 Chkval » potentiellement présentes à bord. Par la même occasion, il doit également récolter si possible des informations sur les avancées technologiques et militaires de l’armée russe. Une fois à bord du K-141, James doit parcourir le sous-marin et obtenir l’accès à un maximum de secrets pour contenter son gouvernement. Mais attention, il est primordial d’être vigilant et de ne pas se faire repérer. Grâce à son PDA, il doit donc choisir le bon moment pour hacker des codes, prendre des photos ou crocheter des serrures. S’il est pris sur le fait, c’est retour à la dernière sauvegarde sur le champ.
Le séjour risque d’être long. Et pour prendre l’air, ça va être compliqué
Si l’idée s’avère intéressante au premier abord, Kursk n’est clairement pas au niveau des jeux de son époque. Malgré un budget forcément limité, nous nous attendions à quelque chose de plus travaillé pour un huis-clos. Ici, les graphismes sont vieillots et les textures grossières. Mais surtout, nous subissons de façon récurrente un framerate au bout du rouleau avec des ralentissements quasi permanents, même lors des déplacements les plus basiques. Techniquement parlant, Kursk n’est donc pas à la hauteur et souffre d’un certain amateurisme. Avec un gameplay particulièrement rigide et lent, Kursk se montre évidemment très scripté et ne laisse quasiment aucune liberté, excepté farfouiller à droite à gauche pour récupérer des infos ou des collectibles.
Si cela ne suffisait pas, les temps de chargement sont interminables et, malheureusement, ne se cantonnent pas aux changements de chapitre mais affectent chaque passage de zone. Il est déjà laborieux de déambuler dans un sous-marin labyrinthique, si de surcroît nous devons attendre 2 minutes entre chaque passage de sas, le titre devient très vite une plaie où les 6 heures de jeu deviennent une éternité. Et des sas, nous allons en traverser un sacré paquet ! Les missions principales sont ennuyeuses et consistent simplement à aller d’un point A à un point B pour parler à telle personne ou récupérer tel objet. Heureusement, les petites quêtes subsidiaires comme les hacks ou les photos “top secrètes” apportent un peu de fraîcheur mais pas assez pour vraiment s’immerger dans un jeu dont l’intérêt est justement d’être plongé corps et âme dans l’histoire.
Point positif cela dit, la bande-sonore est plus que convenable grâce à des sons métalliques plutôt effrayants au vu de la situation (être enfermé dans une boîte métallique sous des tonnes de flotte, c’est déjà flippant, mais quand ça grince, c’est mauvais signe). Entièrement en russe ou anglais, selon le personnage, et sous-titré en anglais, Kursk est bien doublé et permet de s’imprégner de l’atmosphère plutôt facilement. Mais, à notre grand regret, cela reste insuffisant.
Testé sur Xbox One