Octobre 1999. La Xbox n’existait pas encore et pourtant, bon nombre d’entre nous découvraient un jeu qui, sous ses allures de copie Wish de Mario Kart 64, est devenu un classique et fait toujours brûler une certaine flamme dans nos cœurs de joueurs. C’était il y a 20 ans et comme une double décennie mérite un cadeau hors-normes, Activision et Beenox nous offre Crash Team Racing Nitro Fueled, un remaster haut en couleurs.
Un lifting pour les 20 ans
Alors qu’Activision nous a déjà bien gâté ces deux dernières années avec Crash N’Sane Trilogy et Spyro Reignited Trilogy flattant la rétine, Beenox remet le couvert avec ce Crash Team Racing. En effet, alors que certains titres dit “remaster” se grattent gaiement les noix en délivrant des jeux pas franchement dignes de nos machines, CTR, lui, sait faire plaisir et propose un rendu chatoyant et faisant vraiment honneur au jeu d’origine. Les modèles 3D ont été retravaillés, les couleurs sont vives et les circuits ont été remis au goût du jour, tout en gardant le tracé à l’identique. Malheureusement, le jeu est bel et bien stabilisé à 30 images par seconde, même sur One X, et on ne cache pas une certaine déception sur ce point précis. Malgré tout, cette version Nitro-Fueled est un vrai régal pour les yeux pour tout fan de Crash Team Racing.
Manette en main aussi, les aficionados de la première heure seront aux anges. Le gameplay a été fidèlement reproduit, même les défauts de l’époque témoignant malgré tout des années qui passent. Les power-slides qui différenciaient le jeu de son principal rival, Mario Kart, sont toujours de la partie et gardent toute la technicité qui les caractérise. Un dérapage et hop, on saute lorsque la fumée d’échappement devient noire et on obtient un boost de vitesse bienvenu. Lorsqu’on en enchaîne trois, l’accélération obtenue est bien plus longue et puissante. Cependant, il faut bien admettre que ces dérapages ne sont pas toujours évidents à placer. En effet, il faut bien penser à braquer son stick à fond dans la direction du virage et bien attendre que le dérapage soit enclenché avant de contre-braquer. Le jeu ne disposant pas de air-control sur les dérapages, le contre-braquage précoce est monnaie courante et on se retrouve bien souvent le nez dans la glissière extérieure. Fort heureusement, une bonne maîtrise de toute les techniques de boost permet de se remettre dans la partie assez rapidement.
Concernant les différents power-ups mis à disposition, on retrouve l’intégralité des pièges présents dans la version d’origine. La campagne solo d’ailleurs y reste inchangée. Cependant, modernité oblige, le jeu propose désormais de parcourir cette campagne comme à l’époque mais avec les graphismes remis au goût du jour ou alors de la découvrir sous le mode “Nitro-fueled”. Loin d’être un grand changement, ce mode Nitro-fueled permet de changer de pilote n’importe quand et de pouvoir personnaliser son kart avec les différentes pièces, peintures et autocollants déblocables au fil des courses. De même, il est tout à fait possible de débloquer des apparences additionnelles pour les pilotes.
Tout le contenu de l’original et bien plus encore
En terme de contenu, Crash Team Racing Nitro-Fueled ne se contente toutefois pas d’un simple copié-collé 20 ans plus tard. En effet, en plus de redonner une seconde jeunesse visuelle à ce titre emblématique, Beenox en a profité pour intégrer les personnages ainsi que les circuits de Crash Nitro kart, la suite de CTR. De plus, grâce à la magie des mises à jour, le titre reçoit de nouveaux circuits, comme par exemple le Circuit du Crépuscule disponible dans le mode temporaire “Grand Prix”.
Côté multijoueur, le jeu fait le job mais sans se fouler. En effet, il est bien possible d’y jouer en écran splitté dans tous les modes de l’époque ainsi qu’en ligne, en matchmatking ou entre amis avec des bots. C’est sur le côté online que l’on se retrouve un peu déçu, bien que parfaitement stable pendant nos tests, puisque le jeu ne met pas d’historique de victoires ou de système de grand prix pour se tirer la bourre toute la soirée. On se contentera donc d’un bout de papier ou d’un tableur Excel pour tenir à jour les scores. Le meilleur moyen pour invoquer une défaillance de la manette et faire annuler un résultat. Quant à savoir si les contrôles peu ergonomiques du jeu et presque non personnalisables (seulement deux versions, originale et “modernisée”, cette dernière s’avérant largement pire que l’ancienne) sont un excuse acceptable… C’est vous qui négociez.