Bon sang qu’il était attendu ! Vu la pénurie de bons jeux de course arcade décomplexés, Dangerous Driving faisait office de challenger numéro 1 pour le titre de “raviveur de flamme”. Annoncé comme l’héritier de la saga Burnout, il est d’ailleurs le fruit du travail de certaines anciennes figures de Criterion, les créateurs du sus-nommé Burnout. Autant dire que la salive n’a pas mis longtemps pour arriver au lèvres.
Dangerous bugging
- Quelques épreuves nous offrent une voiture de police avec pour seul but de cartonner des adversaires plus coriaces qu’en course
Des courses sur circuit, de la vitesse, des takedowns et encore des takedowns, voilà ce qu’on attend de Dangerous Driving. Sur ces points, le contrat est rempli sans trop de problèmes et on le remarque dès la première course. Dès lors qu’on active la première fois notre boost, les effets de la vitesse se font ressentir et les crashs s’enchaînent très (trop ?) facilement. Il faut dire qu’avec la direction très sensible des véhicules et le gameplay bourrin du titre, on est là pour en prendre plein la poire. Malheureusement, nos adversaires ayant une agressivité et une résistance proche de zéro, la principale difficulté est d’éviter le trafic constant ainsi que, une fois le premier tour terminé, les différentes carcasses que l’on a pu semer sur notre chemin.
Il est d’ailleurs dommage que le jeu soit une fourmilière de bugs en tous genres nous faisant régulièrement perdre une course. Entre les adversaires à l’accélération sans limite qui nous dépassent à près de 600 km/h (qui sait à combien ils montent à la fin de la course), les collisions abracadabresques nous envoyant en sens inverse, nous faisant passer sous la route, sous les véhicules du trafic ou nous envoyant dans les airs, Dangerous Driving prend des fois des allures de Goat Simulator grâce à sa physique plus qu’approximative.
On ne peut pourtant pas dire que les ressources techniques aient été accaparées par le rendu visuel du jeu qui a des allures de NFS Hot Pursuit… avec 9 ans de retard, sans aucune bande son (le jeu ne propose qu’une option pour diffuser de la musique via Spotify Premium) ni aucun charme, sur ses circuits aux tracés et à la direction artistique parfaitement oubliables, sans multijoueur online ou offline au lancement, et avec des véhicules en trop faible nombre et trop grossièrement modélisés. Seulement 6 classes qui ne changent pas la donne de l’une à l’autre et 4 skins, c’est bien trop peu. Bref, tout ce qui pouvait faire de Dangerous Driving un vrai bon jeu de course est en fin de compte absent...