Test - Valkyria Chronicles 4 - Guerre et eau précieuse

«Un beau nanard» , - 2 réaction(s)

Dix ans et cinq mois. C’est le temps que les fans de la license Valkyria Chronicles ont dû attendre pour enfin voir une suite sur console de salon. Après deux épisodes sur PSP et un autre que l’on voudrait oublier, le quatrième volet de la série pointe enfin le bout de son nez. Le moins que l’on puisse dire c’est que sa gestation ne s’est pas faite de façon évidente car elle fut carrément précipitée, provoquée par l’échec de Valkyria Revolution qui a laissé les fans dans l’incompréhension la plus totale à sa sortie. Ces derniers n’ont eu de cesse de réclamer un “vrai” épisode supplémentaire (comprenez un tactical RPG). Il semblerait que Sega ait écouté les fans. Maintenant, est-ce que cela en valait vraiment la peine ? “Eh bien, je vais vous le dire !” comme le disait toujours un certain ex-Président à talonnettes.

Du plomb, des prouts et des petites pépés

Le titre ci-dessus résume plutôt bien Valkyria Chronicles 4 étant donné son histoire absolument nanardesque, ses personnages creux et sans intérêt ainsi que son humour terriblement puérile. Sega a sûrement dû faire appel à ses stagiaires de troisième pour l’écriture du scénario. Cependant, on se surprend vite à s’amuser du ridicule des dialogues et des différentes interactions entre les divers protagonistes. On lève les yeux, on soupire à chaque blague lourdingue sur la poitrine et/ou le postérieur des personnages féminins. Quelques heures passent histoire de se faire un peu le cuir. Puis, ça finit par passer. La guerre peut enfin commencer.

Quel régal pour les yeux !

Ce quatrième opus se situe sur le continent d’Europa et nous narre les aventures de Claude Wallace et de ses compères soldats de la Fédération Atlantique partis au combat contre l’Empire. Ce conflit, qui déchire Europa en deux, serait la conséquence directe d’une querelle entre les deux factions concernant le contrôle d’une ressource rare : la ragnite. Claude aura pour responsabilité de mener à bien l’Opération Croix du Nord, une sorte d’opération Blitzkrieg, afin de libérer le continent.

Cet épisode ressemble en tout point au premier car il reprend à l’identique ses mécaniques. On accède dès le début du jeu au mode Livre qui fait office de menu principal dans lequel vous pourrez sélectionner une par une les cinématiques à visionner afin de progresser dans l’aventure. On touche là le défaut majeur du jeu : son rythme. Ce dernier est sans cesse haché par des allers-retours entre les cinématiques, d’un intérêt nul au demeurant, et ce même mode Livre. Il vous faudra visionner toutes les cutscenes avant de débloquer la prochaine mission. Le jeu donne par conséquent l’impression de ne pas vouloir laisser jouer le joueur. Une impression qui peut frustrer de temps à autre. Cependant, le mode Livre a tout de même son importance car il vous permettra plus tard d’accéder à l’équipement de vos unités afin de le changer mais aussi de l’améliorer contre des points que vous aurez préalablement gagnés en mission. Le mode est également obligatoire pour faire monter en niveau vos unités.

Un gameplay varié mais qui manque de profondeur

Valkyria Chronicles 4 reprend le gameplay qui a fait le charme de la série à savoir un tactical RPG avec une légère dose de TPS. On débute chaque mission sur la carte de la zone de combat qui donne une vue d’ensemble sur les troupes ennemies. Vous devez ensuite déployer vos unités dessus en piochant dans les différentes classes présentes dans votre roster (unité d’assaut, éclaireur, sniper, lancier, blindé, ingénieur et grenadier). A noter que le nombre d’unités déployables varie en fonction de la mission. Vous pourrez cependant déployer des unités supplémentaires via les camps ennemis que vous aurez capturés en cours de partie. Une fois déployées, vous devrez les déplacer manuellement à la troisième personne une par une. La maniabilité y apparaît quelque peu rigide et bizarrement peu adaptée à ce type de jeu. On sent bien que Valkyria Chronicles est essentiellement un jeu de tactique et non un TPS.

Une carte simple et efficace

On regrettera également un certain manque de profondeur au niveau du gameplay. Ce dernier apparaît un peu léger, chaque classe ayant une seule et même fonction. Leurs capacités ne varient pas au fil de l’histoire. Un lancier aura la même fonction du début à la fin. Une impression pas totalement compensée par l’ajout de potentiels qui vont venir buffer ou débuffer vos unités. Une feature certes sympathique mais bien loin de révolutionner le genre. Toutefois, la grande variété des situations rencontrées permet au gameplay, aussi peu profond soit-il, de s’exprimer pleinement. Chaque classe devra en effet être mise à contribution pour venir à bout des missions. Les ordres que Claude donne jouent également un rôle prépondérant dans l’issue des batailles que vous mènerez puisqu’ils sont l’équivalent de sorts que vous utilisez pour soigner vos unités, renforcer leur défense ou améliorer leur capacité d’évasion voire les évacuer si besoin. Le permadeath étant présent sur ce titre, vous allez devoir en user et abuser, croyez-moi ! Vous aurez un nombre de tours déterminé à l’avance - habituellement quatre - pour secourir vos troupes tombées au combat.

Un autre aspect intéressant du gameplay est l’affinité que les membres de votre escouade peuvent avoir entre eux. Par exemple, votre sniper aura peut-être une affinité avec le lancier mais pas avec l’ingénieur. À vous de trouver les meilleures combinaisons possibles. Cette affinité est importante car elle permet de déclencher des attaques et ripostes groupées, décuplant votre force de frappe. L’attaque étant la meilleure des défenses, cela est capital pour vaincre. Une mécanique que l’on peut également retrouver dans la saga Xenoblade, notamment.

On regrettera tout de même l’absence d’un véritable système de couverture pour les soldats. Ces derniers ne peuvent en effet que se couvrir derrière les sacs de sables préalablement disposés sur le champ de bataille. Se plaquer contre un mur, par exemple, n’aurait pas été du luxe pour autant. Peut-être sera-t-elle implémentée dans le prochain ? On croise les doigts...

La relation Claude/Riley est parfois touchante

Ce qui est le plus impressionnant sur ce titre, c’est sa capacité à apprendre patiemment au joueur ses différentes mécaniques. On apprend pas à pas sans se faire brusquer une seule fois par le jeu. Chaque chapitre apportera de nouvelles mécaniques, de nouveaux paramètres à prendre en compte et à maîtriser. Un tel confort de jeu est grandement appréciable et mérite d’être salué. La difficulté est légèrement trompeuse, les trois premiers chapitres étant très faciles. Cependant, la première marche viendra vous cueillir à partir du chapitre 4 et ira crescendo jusqu’à la fin du jeu. A noter qu’à l’heure de la rédaction de ce test, le mode difficile n’est pas disponible dès le new game. Les combats de boss, eux, pimenteront légèrement votre progression avec quelques combats relevés à défaut d’être intéressants. Ils prennent en effet la forme de missions classiques avec une IA beaucoup plus agressive et un personnage à abattre. Cela ne va pas chercher bien loin.

Le point fort des Valkyria Chronicles est leur direction artistique. Et une fois de plus, la saga impressionne avec ses graphismes colorés et travaillés qui viennent sublimer l’atmosphère en combat. Les cinématiques sont absolument magnifiques. A défaut d’être un jeu d’auteurs, cet épisode est bel et bien un jeu d’artistes.

Bilan

On a aimé :

  • Que c’est beau !
  • La difficulté parfaitement équilibrée
  • Le gameplay varié...

On a pas aimé :

  • ...mais qui manque de profondeur
  • Le niveau zéro de l’écriture
  • Les combats de boss pas transcendants
  • Le rythme haché
  • Un vrai système de couverture svp
Nanardesque, oui, mais avec élégance

Disons-le franchement, Valkyria Chronicles 4 n’est pas un grand jeu. Néanmoins, à défaut d’être votre jeu de l’été, il sera très certainement un bon passe-temps pour vos longues journées d’automne. Un beau nanard animé par une histoire minable et des personnages oubliables qui brille cependant par la grande pluralité de ses phases de gameplay et son ambiance plus que réussie et sublimée par une direction artistique de haute volée. Ce quatrième opus a beau être niais, il conserve toutefois un charme que l’on ne saurait ignorer.

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Valkyria Chronicles 4

PEGI 0

Genre : Action RPG

Éditeur : SEGA

Développeur : SEGA

Date de sortie : 25/09/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch

2 reactions

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Okuma

30 sep 2018 @ 01:36

Whouah un test tres critique,voir méchant ! un trés bon jeu action,tactique genre manga. le scénario est sympa et les interactions entre perso sont amusantes voir rageantes

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avensis18

09 oct 2018 @ 21:58

Valkyria Chronicles 4 est presque un clone de Valkyria Chronicles 1, qui est une bonne chose. Cela dit, même si c’est un bon jeu, il ya un défaut important qui est l’histoire. L’histoire donne l’impression que les développeurs se sont trop précipitaté. Ce n’est pas mal du tout, mais je ne peux pas dire que c’est bien non plus. Ne laissez pas ma critique vous décevoir cependant, vous l’apprécierez toujours, mais ne vous attendez pas à ce qu’elle soit aussi épique que la première.


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