Test - MXGP 3

«L’épisode du renouveau !» , - 3 réaction(s)

Presque un an après la sortie du 2e opus, c’est aujourd’hui au tour d’MXGP 3 de voir le jour. Paré du très chatoyant Unreal Engine 4, le studio italien Milestone compte bien nous en mettre plein les yeux avec cet épisode qu’ils décrivent comme “more than real”, comprenez par là “plus que réaliste”.

MORE THAN LAST YEAR

Avec un si mauvais départ, il va être dur à gagner ce motocross des nations !

Pour ceux qui l’ignorent encore, MXGP 3 est le jeu officiel du championnat du monde de motocross. De ce fait, le titre embarque l’intégralité des circuits, teams et pilotes de la saison 2016 (et non pas de la saison en cours, malheureusement). Comme d’habitude, notre périple commence avec la paperasse, il faut renseigner sa fiche pilote, on connaît ça par coeur vu qu’on fait la même chose dans chaque itération du studio italien. Côté carrière, pas de surprise non plus, on débute toujours en “wild card” c’est à dire qu‘on dispute deux courses d’une saison, et nos résultats dans ces dernières déterminent les offres des écuries pour lesquelles on pourra rouler l’intégralité de la saison d’après. Étant un jeune pilote, nous n’avons pas d’autres choix que de commencer dans la catégorie MX2, qui embarque des motos moins rapides et plus maniables que dans la catégorie reine, le MXGP. Si aucun team officiel ne nous satisfait, il est toujours possible de courir pour sa propre équipe. Si tel est notre choix, alors il faut acheter une moto, et sélectionner un sponsor (aux objectifs différents : finir dans le top 10, top 5, gagner…) qui récompense nos résultats et nous fait gagner de la réputation. Cette dernière augmente à la fin de chaque grand prix en fonction de notre position et des objectifs atteints. Une bonne réputation permet d’attirer l’intérêt d’écuries et de sponsors de plus en plus importants pour gagner toujours plus d’argent. C’est ainsi que la carrière se déroule tout au long du jeu, on regrette qu’elle n’ait pas du tout évolué par rapport aux deux opus précédents. Il faut dire que pour les personnes qui jouent également à la licence MotoGP des mêmes développeurs, le modèle est on ne peut plus redondant.

Sh*t up and take my money !

La personnalisation s’étoffe, on peut modifier la teinte de tout un tas de pièces pour avoir une moto unique !

Tout cet argent durement gagné sert à équiper son pilote et ses motos. Comme dans MXGP 2, l’éventail de possibilités de personnalisation est assez large et Milestone annonce “un degré de personnalisation encore plus complet avec plus 300 items officiels de plus de 75 marques, soit 40% d’éléments personnalisables supplémentaires par rapport à l’édition précédente.” Sur le papier on se dit que c’est vraiment chouette et qu’il y aura vraiment du choix pour trouver son propre style, mais les faits sont tout autres… En effet, les trois quarts des ténus/casques/bottes/masques sont exactements les mêmes que dans MXGP 2, seules quelques marques comme Seven ou Kenny viennent s’ajouter à la collection. On ne peut donc pas dire qu’on ressent vraiment une différence avec l’opus précédent à ce niveau. Pour ce qui est des bécanes, on est par contre ravi de pouvoir désormais compter avec les 125cc et 250cc à moteur 2 temps ! Longtemps réclamées par la communauté, ces motos nerveuses aux sons enchanteurs sont aujourd’hui de la partie. Il est bien évidemment toujours possible d’améliorer nos machines avec des pièces mécaniques qui ont un impact sur leurs performances (ligne d’échappement, suspensions, pneus…) et d’autres cosmétiques permettant à chacun d’avoir une moto unique. Le tout bien entendu avec des produits sous licences. On note aussi qu’il y a pas mal d’ajout de personnalisation pour les motos, on peut par exemple modifier la teinte de tout un tas de pièces (rayons, carter d’embrayage, têtes de rayons, cales pieds, leviers, durites…) à l’image de ce qui se fait dans Ride 2.

Gameplay revu à la hausse

La pluie est un vrai plus, ça glisse, la visibilité est réduite et visuellement c’est vraiment chouette !

Si vous êtes un fan du genre, vous n’êtes pas sans savoir que les jeux de motos (et encore plus de motocross) au gameplay intéressant et gratifiant ne courent pas les rues. Heureusement, cette année il faut vraiment souligner le fait que le studio italien à mis un point d’honneur à nous livrer une jouabilité technique et jouissive. L’un des plus gros points noirs d’MXGP 2, était cette sensation de lenteur des motos, en résultaient des courses ultra molles donnant l’impression de piloter une mobylette au moins aussi lourde qu’un semi-remorque. Cette année les choses ont bien changé, on ressent vraiment l’effet de vitesse, et même les machines de la catégorie MX2 ne donnent plus l’impression d’être des 50cc incapables de passer la moitié des sauts de chaque piste. En plus de ça, il faut désormais prendre soin d’être tendre avec la gâchette des gaz sous peine de perdre un temps précieux à patiner, et avec une I.A revue à la hausse qui prend enfin le temps de changer de trajectoire pour ne plus suivre bêtement une seule ligne, les courses gagnent vraiment en intérêt.

L’arrivée des conditions météo et la déformation des terrains grandement revues à la hausse y sont aussi pour beaucoup… Superbement retranscrites, les sensations de pilotage sur piste humide sont vraiment excellentes et le fait de rouler sur des oeufs requiert un changement radical d’approche de la piste. Finis les virages à l’intérieur avant une montée, il faut maintenant garder un maximum de vitesse en prenant l’extérieur et gérer les gaz et les vitesses pour perdre le moins de temps possible. Les ornières jouent également un rôle primordial puisqu’elles accrochent enfin vraiment la moto. De ce fait, on prend énormément de plaisir à se faire ses propres traces et à les creuser au fur et à mesure des tours de façon à pouvoir entrer dedans toujours plus vite !

Les IA prennent enfin différentes trajectoires, ouf !

L’autre gros point noir du gameplay de la série MXGP est forcément la physique “en l’air”. Scrubs/amorties (technique de motocross où on couche la moto à l’appel des sauts pour éviter que la compression des suspensions n’éjecte trop haut) scriptés, liberté de mouvement absente, illogisme quant à la prise des sauts, la liste est longue lorsqu’il faut qualifier nos déceptions. Aujourd’hui, on ne peut pas vraiment dire que cela ait beaucoup changé et pourtant, bien qu’ils soient toujours une animation, les amortis sont bien plus jouissifs qu’avant. Le simple fait de pouvoir les “lancer” dans l’appel du saut comme en réalité change vraiment la donne puisqu’on peut prendre le risque (ou pas) d’amortir les sauts de façon plus ou moins forte et par conséquent de gagner plus ou moins de temps. Là où auparavant on sautait et après l’animation se lançait (ne permettant donc pas de gagner de temps puisqu’on sautait de toute façon droit) ici, libre à chacun de prendre le risque de déclencher son scrub quand il le veut (toujours en opposant les deux joysticks) pour enfin pouvoir faire la différence et gagner du temps. Attention toutefois, il faut aussi désormais avoir le temps de ramener la moto dans l’axe, obligeant donc le joueur à mesurer les risques qu’il veut prendre pour être le plus rapide, l’essence même du motocross en soi !

Merci l’Unreal Engine 4 !

Il faut bien le dire, les jeux Milestone ne sont pas connus pour la beauté de leurs graphismes et encore moins pour la fidélité des sons des véhicules qu’ils mettent en scène. Mais grâce au moteur Unreal Engine 4, cette vieille image d’épinal pourrait bel et bien s’effacer. En effet, MXGP 3 est beau, les pistes sont fidèlement reproduites, les textures de la terre sont réussies, la boue et les conditions climatiques aussi et les machines et pilotes jouissent toujours d’un soin tout particulier. l’ambiance sur les bords de piste à elle aussi fait un bond en avant : cris du public, fumigènes, trompettes en tout genre, on retrouve parfaitement ce qui fait le charme des courses et on remarque même que les spectateurs portent des vêtements de pluie lorsque la météo se gâte (si si !). De plus, les sons des motos ont été totalement refaits, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont désormais vraiment convaincants. Chaque marque a son propre son, et les régimes moteur sont enfin respectés !

2 poids 2 mesures

A droite la version Playstation 4, à gauche, la version Xbox 36... euh Xbox One !

L’adoption du moteur Unreal Engine 4 fait beaucoup de bien au studio et à ce MXGP 3, néanmoins, et il faut le souligner, la version Xbox One est vraiment loin de lui faire honneur. Pour être tout à fait transparent avec vous, nous avons commencé notre test sur une version Playstation 4. Grand fan de motocross, je n’ai pu résister à l’idée de mettre les mains sur le jeu en avance et aucune version Xbox n’était disponible dans les magasins. Après avoir pris tant de plaisir sur la PS4 j’avais hâte de lancer la version Xbox One pour en faire son éloge dans mon test... ou pas… Si le jeu est vraiment très propre et flatte la rétine sur PS4 (normale) la version Xbox One est techniquement honteuse. Habituellement, les deux versions sont les mêmes, la Xbox One est un poil plus “floue” à cause de sa résolution souvent revue à la baisse. Mais ici, on remarque carrément qu’il manque des effets de particules, que la colorimétrie est différente et que les textures ne sont plus du tout aussi détaillées. Ajoutons à cela un framerate ignoble sur 4 des 18 pistes disponibles et on se retrouve avec une expérience de jeux grandement dégradée sur la console de Microsoft.

Pour le multijoueur, on remarque également qu’il n’est toujours pas possible de rechercher des parties en choisissant parmi les salons existants comme sur PS4. On a seulement la possibilité de faire “partie rapide” et de se retrouver dans une session au hasard, chouette… Viennent ensuite les innombrables bugs lors des parties multijoueurs (cette fois sur toutes les plateformes), déconnexion, bugs de caméra en tout genre, motos qui volent, inutile de dire que faire une course avec ses potes sans que personne n’ait un pépin tient de l’exploit.

On finit avec le contenu supplémentaire qui arrivera fin juin ainsi que fin juillet, de nouvelles pistes sont prévues (4 normalement). En revanche, seule la Playstation 4 dispose d’un season pass à 15€, les joueurs Xbox, eux, devront payer le prix fort, ou passer leur chemin, désolant.

Bilan

On a aimé :
  • De vraies bonnes sensations de pilotage
  • Les conditions météo et la déformation des pistes
  • IA revu à la hausse et qui change enfin de trajectoire
  • Des sons de motos vraiment convaincants et divers
  • Un bond en avant graphique...
On n’a pas aimé :
  • ... mais une version Xbox One grandement dégradée
  • Framerate aux fraises
  • Les trois quarts du contenu repris de MXGP 2 (tenues, casques…)
  • Des bugs innombrables en multijoueur, instabilitées diverses et impossible de rechercher un salon
  • Pas de season pass sur Xbox One.
Un très bon jeu, mais pas par tous...

Qu’on se le dise, MXGP 3 est un très bon jeu de motocross. Son gameplay, bien que plus rapide, n’a pas perdu en technique et les conditions météorologiques et la déformation des pistes apportent réellement un plus non-négligeable au jeu. Le studio Italien à énormément bossé, l’Unreal Engine 4 flatte la rétine avec des pistes magnifiquement reproduites, de chouettes effets et des sons bien plus réussis que par le passé. Néanmoins, s’il y a une version à éviter si on le peut, c’est bien la version Xbox One. Grandement amoindrie par rapport à la version Playstation 4, les joueurs de la machine de Microsoft devront faire avec des effets en moins, une recherche de salon multi inexistante et payer le prix fort pour les DLC faute de season pass.

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MXGP 3

PEGI 3

Genre : Courses

Editeur : Big Ben

Développeur : Milestone

Date de sortie : 30/05/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

jm ysb

06 jui 2017 @ 19:02

Ce jeux ne m’intéresse pas mais j’étais curieux de lire ton test ! étant le préposé au jeux de moto ;-)

bon test, mais encore dommage pour cette version Xbox One.

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sebminimoto

08 jui 2017 @ 15:07

merci pour le test sauronemx338

Peut on espérer un patch de milestone pour fixer les bug du live ?

concurrents qui ne se penche pas dans les virage, bruit ignoble des concurrent (ils passent jamais les vitesse ou quoi ?!!!!) On choisi une Yamaha et on se retrouve en Honda !!... Marre que la version xbox one soit sous évalué développée

Koinkoin

17 jui 2017 @ 18:17

Les différences entre One et ps4 se font elles ressentir au niveau du gameplay ? J’avais acheté le jeu sur One et j’ai prit une douche froide aucun plaisir de jeu et ça pique, je revend le jeu, je test par hasard en magasin la version ps4 et là je me suis amusé. Peu être étais ce du au circuit ou à la moto différente ? Vous avez aussi ressenti ça ? Une différence autre que graphique ?