Test - Earthlock : Festival of Magic

«Le festival de magie est sold out» , - 8 réaction(s)

Earthlock : Festival of Magic est un jeu indépendant développé par l’équipe norvégienne de Snowcastle Games. Fondé en 2009, le studio sort un premier titre sur Iphone en 2011, titre qui obtient le prix du meilleur jeu App Store de l’année. L’équipe se penche alors pendant 5 ans sur Earthlock et après un kickstarter couronné de succès, ce FF like en 3D sort sur Xbox One en 2016, via le programme Games With Gold. Earthlock tente de reprendre les bases du J-RPG, mais cela est-il suffisant pour convaincre ?

Pôle Nord ou pôle Sud, faites votre choix

Vous aurez largement le temps de vous promener, alors profitez !

Bienvenue à Umbra, monde plein de surprises entre le désert aride, les marais et un océan de glace. On découvre l’histoire d’Amon, un pillard chasseur de trésors embarqué malgré lui dans une aventure des plus rocambolesques, entouré de nombreux personnages. On remarque tout de suite, même pour les moins adeptes du genre, qu’Earthlock reprend clairement les bases du RPG japonais. Que ce soit pour les graphismes, la musique, le scénar’ ou le gameplay, tout est bon à prendre pour calquer Final Fantasy, le maître en la matière. Malheureusement, on ressent tout de suite des faiblesses dans le scénario : on a beaucoup de mal à suivre l’histoire, et lorsqu’on arrive à rattraper le wagon, les rebondissements s’avèrent attendus et prévisibles. L’idée un peu Indianajonesque avec l’artefact perdu qui se révèle être un objet recherché par le monde entier au vu de sa valeur cachée est intéressante et pleine de bonnes intentions, mais les clichés se succèdent et empiètent sur la qualité de l’histoire qui devient maladroite.

Coup par coup et tour par tour

Si vous voulez vous battre, c’est chacun son tour !

Comme tout J-RPG qui se respecte, Earthlock propose un système de combat au tour par tour bien foutu, avec une fonction de vitesse d’action qui permet aux personnages d’attaquer plus ou moins tôt dans le combat, et avec la possibilité de voir qui agira au prochain tour ; chose très intéressante lorsqu’on souhaite improviser une stratégie. Un autre système agréable dans Earthlock : les deux « postures » disponibles. En effet, les postures permettent de changer le style de combat du tout au tout. Par exemple, si on tombe sur des ennemis aériens, les attaques au corps à corps seront inefficaces. Il faut donc penser aux attaques à distance ou magiques en optant pour la posture adéquate sur le personnage correspondant. Chaque changement de posture consomme de l’Amri (une ressource d’action). De ce fait, il est important d’anticiper l’ordre et la consommation en Amri de vos actions. Notons aussi que des relations peuvent être établies entre les personnages, relations qui permettent d’activer des capacités (actives ou passives) augmentant considérablement la puissance du duo concerné. De plus, un arbre de compétences digne des RPGs est bien présent. Rassurez-vous, il est structuré de façon à laisser le choix au joueur du développement et de l’évolution de chaque personnage, via des critères comme la magie, l’esquive, la force, la défense, la vitesse… Il est aussi possible de créer ses propres pouvoirs. Bref, tout un programme.

Les yeux ouverts ou fermés, on s’y croirait

Ça ne vous rappelle rien ça ?

Comme souligné plus haut, Earthlock tente de faire illusion en reprenant les bases du RPG japonais. Et sur ce point, la musique et les graphismes n’échappent pas à la règle. La bande son est jolie, aguicheuse, en harmonie avec l’identité du jeu et assez diversifiée pour qu’on s’y attache sans s’en lasser. Tous les dialogues du jeu se font uniquement sous forme de sous-titres (et en VF depuis un patch fort utile). En revanche, pour ce qui est des graphismes, on reste un peu sur sa faim. En effet, le côté un peu cartoonesque est agréable à l’œil, la caméra est intuitive, mais les textures sont juste convenables et les quelques ralentissements que l’on subit lors de combats portent préjudice au titre. Concernant le bestiaire, il s’avère étonnamment varié. Chaque bestiole a des points forts et des faiblesses dont il faut évidemment tenir compte si l’on veut infliger le maximum de dégâts. Le leveling est des plus important, voire même primordial et on en fait vite les frais : mauvaise idée de vouloir s’aventurer dans un combat face à un boss avec un niveau trop bas, car c’est la défaite assurée. Et la seule solution est de retourner en quête d’ennemis pour faire grimper votre niveau. Cela rend l’expérience de jeu plutôt répétitive (avec des environnements pas très diversifiés) et longue (avec sa durée de vie d’une trentaine d’heure).

Bilan

On a aimé :
  • Le bestiaire varié et compétitif
  • Les musiques agréables
  • Le gameplay avec l’idée des postures et des relations
On n’a pas aimé :
  • Les graphismes pas top
  • Le manque d’audace dans le scénario
  • Le leveling un peu trop exigeant
Regarde pas, t’as pas le droit de copier !

Entendons-nous bien, rien n’est concrètement mal fait ou raté. Le « problème », c’est qu’Earthlock : Festival of Magic est simplement moyen et le moindre défaut se révèle être flagrant et éloigne le titre d’un coup de cœur éventuel. Toutes les bases du J-RPG sont là mais sont perçues comme des clichés, ce qui rend le titre maladroit et poussif. Plein de bonnes intentions, le titre de Snowcastle Games (premier d’une trilogie semblerait-il) propose des idées ingénieuses comme les systèmes de postures et de relations entre personnages mais malgré toute cette bonne volonté, rien ne permet au jeu de sortir la tête de l’eau et avoir son identité propre. Les quelques 30 heures de jeu deviennent malheureusement interminables avec son aspect répétitif et son environnement peu varié. Mais même malgré ça, on a envie de lui laisser une chance. Les fans et les audacieux tomberont peut-être sous le charme grâce à cet effort certain et une envie perceptible de faire mieux. Il faut donc croiser les doigts et espérer qu’une hypothétique suite tiennent de vraies promesses !

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Earthlock : Festival of Magic

PEGI 0

Genre : RPG

Éditeur : Snowcastle Games

Développeur : Snowcastle Games

Date de sortie : 1/09/2016

Prévu sur :

Xbox One

8 reactions

Warp

12 mar 2017 @ 12:57

Perso je l’ai pas trouvé franchement mauvais mais qu’est-ce que c’est lent comme style de jeu ... Chaque combat contre la moindre bestiole prend des plombes, alors qu’on est obligé de les enchainer à un moment à autre pour grappiller de maigres points d’exp obligatoires pour pouvoir avancer. On est pas au niveau d’FF8 (la seule référence que j’ai ...) niveau lenteur des combats, mais quand même !

HazardElika

12 mar 2017 @ 13:22

Ah c’est clair qu’il faut pas être pressé dans ce jeu...

Naeje

12 mar 2017 @ 14:20

Eh ben, j’avais eu envie de tester il y a de cela quelques semaines, et ben plus maintenant ! :P

Dommage, car l’ambiance avait l’air plutôt sympathique.

HazardElika

12 mar 2017 @ 14:28

Après il mérite quand même d’être joué mais on a du mal à arriver au bout, ce qui est assez frustrant au fond...

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Yannick64

12 mar 2017 @ 20:17

En tout cas pour 15 euros ( lors de la sortie) ce jeu n’est pas si mauvais, je m’attendais à pire... Je l’ai presque terminé, et si c’est vrai qu’il est lent, mais ça repose entre 2 triple AAA...

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deadlyegoalan

13 mar 2017 @ 08:26

Pas mauvais juste médiocre, j’y ai joué quand j’avais rien d’autre sous la main. Yannick64@ lors de sa sortie il était gratos. :o)

nicodeliessche

13 mar 2017 @ 17:25

J’ai beaucoup aimé ce jeu. Il m’a pris pas mal de temps cet été et je l’ai pris quand il était offert aux membres gold lors de sa sortie Il est a conseillé pour ceux qui veulent s’initier aux J-RPG occidentaux ;-)

Je l’ai fini à 100%. Certains combats ne sont pas évidents. Ce jeu mérite vraiment qu’on lui laisse une chance

HazardElika

14 mar 2017 @ 08:30

Oui effectivement il était offert dans le programme GWG (donc une bonne raison d’essayer tout de même)

@nicodeliessche Je pense comme toi pour le coup, et c’est pas mon genre de « défendre » ce genre de jeu... Certaines personnes y trouveront leur compte donc je pense qu’il doit être essayé au moins une fois, histoire de dire ^^