Les jeux à épisodes se multiplient et se ressemblent tous plus ou moins. Sur une niche où Telltales règne en roi incontesté, il est difficile de se faire sa place sans devoir proposer quelque chose d’original. C’est avec cela en tête que A Crowd of Monsters tente l’aventure avec Blues and Bullets, un polar noir qui a un parti pris scénaristique et esthétique très radical, tranchant avec les titres du roi. Mais est-ce que cela suffira pour le détrôner ? Le test de cet épisode 1 n’apportera pas la réponse, mais permet déjà de poser les premières pierres d’une aventure bien complexe…
Elliot Ness...ie
Vous êtes Elliot Ness. LE Elliot Ness. Vingt ans après la condamnation d’Al Capone, cet incorruptible s’est retiré du métier suite à un échec dans une affaire d’enlèvement d’enfants. Désormais propriétaire d’un diner, Elliot se vante d’une vie paisible. Mais voilà qu’un mystérieux individu noir et costaud vient le tirer de sa retraite : son patron a une affaire délicate à lui confier. Serait-ce lié aux évènements de la première scène que le joueur contrôle et qui met en scène une fillette prisonnière ? Qui est le mystérieux employeur ? Quelles décisions va prendre Elliot ? Vous le découvrirez en jouant au jeu entièrement en noir et blanc et souligné à merveille de rouge sur quelques éléments çà et là, au point qu’on en oublie que le jeu est plutôt techniquement à la ramasse, faisant penser que le style est plus un artifice qui sert à camoufler le peu d’efforts sur la partie technique que d’une véritable nécessité. Et ne parlons pas des animations rigides ou un peu ridicules. C’est bien simple, il suffit de regarder Elliot courir pour se taper un fou rire.
Mais ne tirons pas de conclusions hâtives juste en se basant sur la technique. D’autant plus que la bande son, elle, est de qualité. Le jeu offre un court début de scénario assez sombre, puisqu’on se retrouve propulsé en pleine affaire macabre où la violence ne se fait pas discrète durant les gunfights sur rail un peu rigides, ni même sur les séquences d’enquêtes à la Murdered ou Sherlock Holmes, où les détails les plus gores ne sont pas épargnés et où les déductions, assez aisées, seront de la partie.
Comme tout jeu épisodique, les choix sont de rigueur. Il est d’ailleurs bien trop tôt pour savoir quel impact ils auront sur l’aventure, mais la plupart de ces choix sont assez délicats et les plus tendus seront limités dans le temps.