Le premier jeu de la série UFO/X-Com date de 1994 et à l’époque j’avais 22 ans et j’étais beau ! Euh non… Enfin si, mais je veux dire à l’époque il fit grand bruit en créant ce genre si particulier, mêlant gestion et stratégie au tour par tour, mais surtout une nouvelle façon de basher de l’alien n’impliquant pas un scrolling horizontal ou vertical ! Les plus vieux d’entre ceux qui ont tâté de la bête à l’époque sur Amiga et PC (surtout sur Amiga, faut pas déconner !) ont eu un sentiment de trahison à l’annonce d’un FPS X-Com. Puis, à ce sentiment succéda un sentiment d’excitation mêlée d’appréhension à l’annonce de ce remake/reboot, même si le fait que Firaxis s’en occupe augurait plus du bon que du mauvais. Puis enfin, à cette sensation se succéda un sentiment de bouteille de whisky qui m’allait être offerte quand Jarel me demanda à titre exceptionnel de reprendre du service pour Xboxygen et de faire ce test car il était surchargé de travail (alors qu’il ne faisait que jouer a Borderlands 2). Mais pour en revenir au sujet, il est évident qu’X-Com Enemy Unknown, est plus un reboot qu’un remake. Ceci étant dit, la question est de savoir si Firaxis a réussi le pari de rebooter cette série culte tout en gardant l’âme de l’original.
Le Jour ou la terre m’arrêta
Les aliens débarquent, et ils ne sont pas contents. Ma théorie personnelle est que les ondes radios se propageant dans l’espace, ils viennent de recevoir un des films d’Uwe Boll et que cela les a rendus très, très en colère. Du coup les Nations Unies ont décidé de créer un organisme spécifique chargé de contenir et d’endiguer la menace : l’Extraterrial Combat (X-Com de son petit nom).
Le jeu se déroule en deux phases, la gestion de la base et les missions de terrain. Représentée de côté à l’image d’une fourmilière, la partie gestion se passe dans votre base où il vous faudra gérer ressources et panique au niveau mondial. Quant à la partie mission de terrains, elle se fera en vue 3D isométrique sur des cartes générées aléatoirement. Firaxis a habilement utilisé l’Unreal Engine tout en bloquant la vue afin qu’elle soit fidèle à la vue du jeu original.
En ce qui concerne les modes de jeu, il est bien sûr possible de choisir la difficulté mais le mode Homme de fer devient indispensable quand on y a goûté, tellement il ajoute de l’intensité à la partie tactique. Il est indépendant de la difficulté et fait que le jeu n’utilise qu’une seule sauvegarde. Chaque erreur tactique et/ou mort de soldat est de ce fait définitive et rajoute une pression plus que palpable aux actions de terrain de votre escouade. Le mode normal/Homme de fer semble donc un bon compromis pour débuter pour peu que le joueur ne soit pas un complet débutant. Passé le tutorial, il vous sera demandé de choisir parmi divers emplacements pour votre base, ceux-ci ayant leurs propres avantages, et certains n’étant débloqués qu’à partir de la deuxième partie.
La soupe aux choux
En ce qui concerne la gestion de votre base, différentes sections vous seront accessibles : Science, Ingénierie, Caserne, Hangar, Salle de Surveillance et bien sûr, la Salle de contrôle. Je ne vais pas tout détailler dans les moindres euh… détails mais il vous incombera d’effectuer des recherches qui permettront d’améliorer la base, les armes et les armures et de construire de nouveaux bâtiments, gérer ses soldats et leur équipement, explorer de nouveaux mondes étranges, de nouvelles civilisations… Ha non, pas ça. En pratique, vous allez dire bonjour à votre scientifique préféré qui vous crie dessus parce que vos hommes ont disséminé au lance roquette des bouts d’aliens façon puzzle. Elle vous demande par exemple de capturer un extraterrestre vivant pour l’interroger et bien-sûr vous propose d’effectuer des recherches qui vous prendront un certain temps. La finalisation de ces recherches varie selon ce que vous récupérerez sur le terrain, vos recherches précédentes, le nombre de scientifiques et de laboratoires (à construire en ingénierie).
Aucun arbre de recherches scientifiques n’est disponible dans le jeu. Cela semble plutôt logique vu que l’on est en territoire inconnu en étudiant ces technologies extraterrestres, mais vu que le jeu a gardé cet aspect « course contre la montre » ; cela devient handicapant car certaines recherches sont condition sine qua non pour éviter le game over. Ceci dit, cela respecte l’esprit original du jeu. Une fois les recherches effectuées, vient l’ingénierie. Vous pourrez produire armes et armures pour vos hommes (et intercepteurs), et de nouveaux bâtiments pour votre complexe. La caserne, quant à elle, vous laissera la possibilité de recruter de nouveaux hommes, de modifier leur apparence, de les renommer, de gérer leur équipement et compétences et faire évoluer vos capacités de commandement (nombre d’hommes sur le terrain, temps de récupération des blessés…).
Le hangar, quant à lui, vous permet de construire et déployer vos intercepteurs, et la salle de surveillance, elle, de vérifier le niveau de panique, de lancer vos satellites et de revendre certaines ressources au marché noir, euh non au marché gris. Bien sûr, tout cela n’est pas gratuit et coûte de l’argent (mais pas seulement), et cet argent vous est fourni par les différents pays membres du projet X-Com. Le point le plus sensible du jeu se trouve donc dans la salle de surveillance. Le niveau de panique des différents membres d’X-Com sont détaillés dans cette section. Si ce niveau de panique arrive à son maximum a la fin du mois, le pays quitte le conseil et vous retire son financement. Si 8 pays quittent le conseil, c’est le game over assuré ! Mais de toute façon, la perte de trop de pays vous paralysera, financièrement parlant, bien avant. Ensuite, vient la salle de contrôle où le joueur se doit de scanner le globe terrestre, le temps passe alors en accéléré et des événements aléatoires surviendront ainsi que certaines missions particulières que le Conseil vous donnera. Par exemple, dans le cas de détection d’un OVNI, vous devrez envoyer votre intercepteur pour tenter de l’abattre, puis envoyer votre équipe sur place. Les pays peuvent aussi vous demander de l’aide, et il vous faudra choisir avec soin quel pays vous aiderez selon son niveau de panique et la difficulté de la mission. Quoi qu’il en soit, cela vous conduira sur le terrain.