Vous pouvez utiliser LE SEUL Ninp ? du jeu, que vous avez de base, qui consiste en l’invocation d’un dragon de feu qui bute tous les adversaires autour de vous (ce qui dans ce jeu s’étend à un très grand périmètre). Par-dessus le marché, une espèce de 6ème sens vient compléter les talents de Ryû, si vous ne savez plus quel chemin prendre, pressez le joystick droit , la caméra s’oriente alors vers la route à suivre… C’est vrai qu’il est très dur de se repérer dans un univers linéaire !
Le grand vide
N’espérez pas compenser tout ça par un arsenal gigantesque qui pourrait au moins pallier le manque cruel d’intérêt et de défi dans ce beat’em all de seconde zone, vous n’aurez en tout et pour tout qu’une seule arme jusqu’à la fin du jeu et un arc en arme secondaire capable de dégommer en quelques flèches un hélico à l’autre bout du niveau sans que vous l‘ayez repéré !
Pratique en soi vu les problèmes de caméra. Vous pourrez bientôt utiliser les griffes et la faux grâce au prochain DLC gratuit… Pourquoi ne pas les avoir intégrés directement sous un système d’évolution, de progression, à la limite même d’achat virtuel s’ils voulaient changer mais là non, rien. Une seule arme, un seul Ninpô et régénération de santé, l’inventaire a donc complètement disparu. Mais il n’y a pas que le sac de Ryû qui est vide, l’histoire aussi. Entre deux bains de sang en attaque semi-automatique se glisseront quelques éléments d’une histoire toute aussi bancale et incohérente que dans les deux premiers opus, à croire que c’est le seul héritage que la licence aura su garder.
Petite nouveauté cependant de la licence : le multi ! Lequel n’a pu être testé par nos soins pour des raisons de pass en ligne non fournis avec la version éditeur que nous avons reçu. Il s’agit d’un mode multijoueurs proposant des missions en coopération ainsi que des deathmatchs de 8 joueurs en 4VS4. Son succès reste peu probable mais au moins ils auront essayé !
Comment sauver les apparences
Les cinématiques sont assez jolies, mais le jeu en lui-même pèche un peu par moment… Un résultat graphique assez inégal. Les effets du Ninp ? sont très beaux, idem pour les les instants de « frénésie » de Ryû, mais semble-t-il au détriment du décor et de la finesse des textures. Les QTEs à répétition offrent de très jolies scènes sanglantes et travaillées, dommage qu’elles soient omniprésentes, clairement de la poudre aux yeux.
Si l’indication textuelle est nécessaire lors des QTEs (on voit mal comment deviner les actions), elle est des plus insupportables quand elle nous renvoie à un stade d’intelligence primaire en nous expliquant sur quels boutons appuyer pour escalader un mur après plus de 3h de jeu. Il est possible de désactiver ces indications dans les paramètres de jeu, mais dans ce cas, à vous les QTEs surprise ! L’ambiance générale ne dénote pas des autres Ninja Gaiden, Ryû étant très fluide, les combats sont très dynamiques. On regrettera les démembrements très sympas du second opus.