Test - Knights Contract

«Le Manga chez les Teutons» , - 0 réaction(s)

Le petit monde des Beat’em All a ses fans. Les amateurs d’attaques puissantes, ceux qui aiment sentir leur force immense en décimant des hordes d’ennemis divers et variés dans une violence jouissive et excessive. Ca tombe bien, le genre compte une grande quantité d’excellents représentants depuis le début de l’existence des jeux vidéo. Sur cette génération, le patron s’appelle Castlevania : Lords of Shadow, qui est le plus beau, le plus varié, et le plus immersif. Tremble, Castlevania ! Knights Contract veut être le nouveau roi de la colline !

Immortel, c’est pas une vie

Elle a le feu au...

Le début du jeu aligne les bonnes idées excitantes, et promet beaucoup. On contrôle Heinrich, immortel qui considère son état comme une malédiction. En arrivant dans un village de toute évidence maudit (si, si, quand il y a des morts-vivants partout, c’est un signe qui ne trompe pas), il va croiser la route de Gretchen, une sorcière à la magie redoutable et une ancienne connaissance, puisque c’est elle qui a rendu Heinrich invincible. Elle aurait mieux fait d’utiliser également un sortilège pour elle, tant elle est frêle. Les deux vont s’associer pour affronter Faust qui veut répandre la mort dans le monde entier… Heinrich, Gretchen, Faust…Et oui, nous sommes en Allemagne, avec tout le folklore que cela induit, dans un environnement situé dans un Moyen-âge ou règne l’obscurantisme. Bonne nouvelle, cela va nous changer des mondes habituels et nous faire découvrir quelque chose de nouveau dans les jeux vidéo. Mauvaise nouvelle, ce n’est absolument pas le cas !

Ce n’est pas un bug : ils volent vraiment

La supercherie et les promesses non tenues sont immédiatement visibles, aussi discernables que dans le discours d’un candidat à la Présidentielle. Il suffit de voir arriver le héros, qui semble tout droit sorti d’un manga, et qui fait furieusement penser à Berserk. Même chose pour les ennemis, des monstres qu’on pourrait trouver dans n’importe quel monde. Quant aux décors, si le premier village fait vaguement illusion, on va sombrer dans la banalité en un rien de temps. Seules les nombreuses et fatigantes scènes de dialogues nous rappelleront via les noms des personnages que nous sommes censés nous trouver dans la vieille Europe. Quel gâchis ! L’histoire qu’on va parcourir n’est pas meilleure et exploite terriblement mal son sujet d’origine, transformant le jeu en une succession d’affrontements entrecoupés de longs moments de palabres inutiles, sans doute pour nous faire croire que le scénario est dix fois plus épais qu’il ne l’est en réalité. Le rythme du jeu, déjà pas fameux pendant les combats, en prend un coup dans l’aile, nous conduisant à un ennui de plus en plus prononcé. Bon, ça ne commence pas vraiment bien, mais après tout, ce qu’on demande à un jeu de ce genre, c’est que ça charcle sévère dans une belle fluidité.

Le pot de fer et le pot de terre

Viens dans mes bras, bébé

De ce point de vue là, le résultat n’est pas mauvais, grâce à une maniabilité correcte qui permet de faire plus ou moins ce qu’on veut. Entre coups spéciaux, combos et magie (on ordonne à Gretchen de lancer un de ses quatre sorts pré-selectionnés), le potentiel est là. Les sorts sont nombreux, on en découvrira de plus en plus en avançant dans le jeu (environ 7 heures pour arriver au bout en difficulté normale), et ils peuvent même s’avérer être spectaculaires. L’idée de base d’associer un personnage immortel à un autre faiblard est également intéressante. Enfin, elle aurait été vraiment intéressante si on avait pu jouer à deux. Mais même comme ça, que le game over vienne si c’est le personnage à protéger qui tombe peut rendre le gameplay original.

Bilan

On a aimé :
  • La musique
On n’a pas aimé :
  • De bonnes idées gâchées
  • Ce n’est pas beau
  • Univers mal exploité
  • On s’ennuie
A côté de la plaque

Avoir des idées ne suffit pas à faire un bon jeu. Dans le cas présent, des idées, il y en a. Le principe d’immortalité, la complémentarité des personnages, une histoire se déroulant dans le folklore allemand…Malheureusement, pas une seule n’aboutit à quelque chose de satisfaisant, la faute à une réalisation trop faible sans doute liée à un manque de moyens flagrant. On se retrouve au final avec un titre qui cumule les tares et qui provoque un ennui tout juste transpercé par une musique de très bonne qualité.

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Knights Contract

Genre : Action/Beat them up

Editeur : Namco Bandai

Développeur : Game Republic

Date de sortie : 25/02/2011

Prévu sur :

Xbox 360, PS3