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Les cinéastes en herbe pourront mettre en scène leurs meilleures poursuites histoire de montrer au monde entier à quel point ils sont des pilotes ultimes avec une interface toute simple et redoutablement efficace pour un résultat surprenant. Bien des films pourraient en prendre de la graine. Histoire d’ajouter à l’ambiance, le jeu est très bavard et souvent très drôle, avec Tanner qui investit le corps de conducteurs en pleine discussion, et qui s’amuse à tout commenter avec bonne humeur. On se balade ainsi avec plaisir en passant d’une épreuve à une autre, et il faut compter un sacré paquet d’heures pour retourner le jeu dans tous les sens. Ce système bac à sable atteint malgré tout assez vite ses limites, car tout comme la narration est hachée, les épreuves n’ont aucun lien logique entre elles, et la répétitivité s’installe, avec comme corollaire la lassitude qui n’est pas très loin. Sur des parties de maximum une heure le jeu est très fun, au-delà une petite pause s’impose.
San Francisco tout propre
L’autre limite du jeu est plus purement technique. La mise en scène est excellente, la surface de jeu très grande, les voitures nombreuses, il y a plein de gens en ville, et le tout avec une animation sans faille, mais cela a un prix, et ce sont les graphismes qui sont en retrait. Ainsi, les textures sont pour le moins minimalistes, et la ville est toute lisse, comme si elle était en plastique et que personne n’y avait jamais posé le pied (ou la roue !). Le joueur exigeant demande plus sur les consoles HD aujourd’hui. Même si les graphismes ne font pas tout, même si le jeu propose énormément par ailleurs, cet aspect propre immaculé de la ville atténue l’ambiance destroy des poursuites et ne lui permet pas d’atteindre tout son potentiel. C’est d’autant plus flagrant que pendant les cinématiques, les personnages sont très bien réalisés.
C’est bien la seule fausse note technique, puisque même les doublages, habituel point faible des jeux, est de qualité, avec un Tanner pince sans rire, et des personnages secondaires qui sonnent juste.
Course-poursuite en ligne
Bonne nouvelle, une fois le code compris dans le jeu activé, c’est une autre grosse dose de fun qui attend le joueur en ligne. Les différents types d’épreuves se débloquent au fil des passages de niveau (pas d’inquiétudes à avoir, on arrive vite au neuvième niveau qui permet de débloquer toutes les épreuves). Là encore l’originalité est de mise. Si les courses simples ne sont pas très convaincantes, d’autres modes moins habituels se révèlent très amusants, comme celui où il faut rester dans le sillage d’une voiture pour marquer des points, ou cet autre où il faut garder le plus longtemps possible un trophée, tout en évitant les autres qui veulent le dérober en vous percutant.
Tout cela semble classique ? En théorie oui, mais quand on y ajoute une dose de Shift, voilà qui change tout ! Les parties s’enchaînent les unes après les autres, c’est speed, c’est fun, on ne voit pas le temps passer. Quand on y ajoute les variantes de jeux de type capture de drapeau en équipe, on arrive à quelque chose de très complet et réussi. Il y a même une petite idée qu’on pourrait revoir dans tous les jeux de voitures : pour déterminer la place sur la grille de départ, on a une mini-épreuve d’une trentaine de seconde où il faut aller le plus vite, sauter le plus haut…Idéal pour être tout de suite dans le bain. Bonus particulièrement intéressant (et ne demandant pas l’activation du pass en ligne), un mode écran splitté est disponible et se paie même le luxe d’être réussi et amusant à jouer quand un ami passe à la maison.