Asura : Nom de divinités indiennes.
Wrath : Mot anglais désignant la colère enragée, telles que celle d’Asura dans le jeu éponyme, ou encore comme la nuée de joueurs devant un énième Call of Duty.
Asura’s Wrath : Jeu développé par CyberConnect2 et édité par Capcom bourré de QTE
La colère, c’est pas bon pour les nerfs
Asura’s Wrath est un titre difficile à classifier. Il possède quelques passages de Shoot Them Up, quelques passages de Beat Them All et des passages de QTE. De l’ambition des développeurs, le titre voulait se rapprocher le plus d’un animé interactif dans son dynamisme, sa construction et sa narration. Vous incarnez donc Asura, demi-dieu et membre des Huit Généraux Célestes, un groupe de demi-dieux guerriers légèrement cybernétisés qui tente de sauver le monde de la menace Gohma, des créatures aux tons rouges et noirs qui sèment la mort et la désolation. Malheureusement pour les généraux, le Gohma originel ne peut être détruit sans une puissance colossale, et devient plus fort à chaque fois qu’il est battu. Ce sera le cadre d’un grand complot dans lequel le colérique Asura sera le bouc émissaire et verra sa femme tuée et sa fille, une prêtresse très puissante, enlevée. Il sera lui-même laissé pour mort, et vos péripéties le feront revenir à la vie par de nombreuses fois, plus enragé que jamais.
Cette rage, véritable leitmotiv du titre, sera à disposition pour avancer et défoncer les obstacles. Malheureusement, manette en main, la sauce prend très mal. D’une part, car le côté narratif est très haché, la faute à une narration floue, un découpage des scènes assez alambiqué et des transitions de scènes séparées par de légères coupures noires. D’autre part, la partie jeu en elle-même est plus que légère. En effet, le jeu est découpé en 18 chapitres nommés sutras plus 2 autres qui se débloqueront après avoir atteint certains scores. Chaque chapitre se suit comme un animé, avec générique, eyecatchs, et un « A suivre » à sa fin. Malheureusement, au milieu c’est un peu le vide. On enchaîne la courte phase de jeu le temps de faire monter sa jauge de furie, puis il ne reste plus qu’à être spectateur en appuyant de temps en temps sur les commandes que l’écran affiche. Il va sans dire que vous allez être passif sur la plupart du jeu !
Par la colère du dragon !
Comptez entre 1 à 5 minutes de jeu par chapitre, sachant que sur ces minutes, il y aura là aussi quelques cinématiques entre, qui diminueront d’autant votre activité sur les phases de Beat Them All et de Shoot Them Up. Cela aurait pu être viable si le jeu n’avait pas été si avare en QTE. Ici, vous aurez de temps en temps une action à faire, tout en sachant que l’erreur n’est pas vraiment sanctionnée dans le scénario (juste dans votre taux de synchronisation, et par extension de votre notation), et encore, lorsque le jeu ne vous bride pas les commandes. En effet, vous avez 3 types d’actions : une direction à exécuter, appuyer sur un bouton avant qu’il ne disparaisse, ou matraquer comme un taré un bouton (le bouton B). C’est dans ce dernier cas que le bridage est le plus évident, puisque le jeu arrêtera volontairement la progression de votre matraquage (représenté par la jauge de furie qui montera ou descendra), afin de se caler avec la cinématique. Cela ne serait pas tellement catastrophique si, de manière générale, cela ne faisait pas échouer le QTE en question (toujours sans conséquence si ce n’est votre note, encore une fois).