Reality ?
A en lire ce test, on pourrait croire que ces ajouts passent devant ce qu’était le jeu, pourtant il n’en est rien. Le jeu de Tower Defense est un ajout original, cependant il possède à la fois une caméra assez mal fichue pour offrir une bonne visibilité du terrain (fixe en un point sur lequel la caméra peut pivoter un peu), mais aussi une durée de vie limitée, puisqu’une fois que le disciple assigné comme chef de repaire passe au rang de maître assassin, ce repaire en question ne craint plus rien. Le jeu reste donc du Assassin’s Creed Brotherhood classique pour tout le reste, mais en un peu moins bien. Non pas au niveau des phases de gameplay, puisque quelques originalités telles que la création de bombes aussi diverses que variées font également la part belle à la diversité de vos assassinats (ou pour embêter les gardes), mais plus du côté artistique. Constantinople est jolie, mais manque cruellement de charme et de cachet. On se croirait être dans Rome, mais avec des tapis un peu partout, même si on reconnaît toutefois l’ambiance orientale. Bien dommage, la ville étant un melting pot de plein de cultures à l ’époque, cela aurait pu offrir un résultat culturellement indescriptible. En parlant de descriptif, la technique reste bonne, même si on commence à sentir les limites d’évolution du moteur du jeu repoussé ici dans ses retranchements. La bande son reste magnifique et les dialogues sont doublés avec grand soin.
La prise en main a été sensiblement modifiée pour s’adapter au jeu, et ça se sent un peu notamment du côté de la vision de l’aigle qui se retrouve casé sur le bouton du joystick gauche. Malheureusement, elle ne s’active que lorsqu’on est immobile, un peu handicapant en pleine traque... Pour le reste, on se retrouve devant un bon titre qui semble se reposer un peu sur ses lauriers côté challenge. Pas de sanctuaires à l’architecture capilotractée à explorer et escalader pour récupérer un secret de la muerte, pas de grosse résistance ennemie, bien moins de missions d’Assassinat, pas d’énigmes comme le proposait n°16 dans les précédents opus. Le jeu est relativement facile. Et c’est peut être tant mieux que ce soit le dernier épisode d’Ezzio, il a déjà contribué à de nombreuses heures de rêve, c’est juste dommage que cela se fasse aussi mollement. Mais le jeu ne s’arrête pas là, puisque encore une fois nous avons droit à un mode multijoueurs. Ce dernier reprend pour base celui présent dans Brotherhood, à savoir des joutes jusqu’à 8 joueurs avec divers objectifs seul ou en équipe, et c’est la traque, la discrétion qui ont la part belle ! Enfin en théorie, puisqu’au fil des niveaux gagnés, vous vous retrouverez un peu comme un surhomme avec des capacités un peu abusées contre des nouveaux.
Ce concept de niveau est quelque chose d’assez injuste qui déséquilibre les parties. C’était déjà le cas lors du premier essai, ça l’est toujours aujourd’hui. Heureusement que ce mode a quand même été étoffé de bien belle manière à commencer par de nouveaux modes de jeu (contagion qui comme son nom l’indique pas, vous devrez corrompre en tuant des adversaires pour qu’ils deviennent alliés, artefacts qui est un mode capture du drapeau, le mode VIP a été entièrement revu...), dégrisant le nombre rikiki de types de joutes qu’offrait la précédente itération. Ensuite, c’est la stabilité du réseau sur lequel les efforts ont été concentrés. Le lag se fait tout petit et rejoindre des parties n’est plus le calvaire sans nom qu’il était auparavant. Enfin, vous avez désormais accès à des récompenses et des sous après vos exploits. Ces derniers vous permettront de customiser vos sets de compétences, mais aussi votre apparence. Vous aurez également des récompenses d’archive qui vous feront découvrir l’histoire des Templiers avec images, vidéos. Un peu comme un Templar’s Creed non jouable...